Jeunes Vie du Diocèse Formations Agenda

 Retour à la liste
10/1/2017
Hélène Cambier, la nouvelle conservatrice du musée diocésain
A 30 ans, Hélène Cambier vient d'être nommée conservatrice du musée diocésain. Un musée niché dans une des ailes de la cathédrale Saint-Aubain et qui renferme notamment le trésor de ''l'église mère'' du diocèse. Un musée certes de petite taille mais grand par la qualité de ses pièces. Régulièrement, la couronne reliquaire des saintes épines traverse ainsi le monde pour participer à de prestigieuses expositions. Cette pièce, comme d'autres, est courtisée par les plus grands spécialistes. Le défi d'Hélène Cambier et des bénévoles: rendre vie à ce lieu. Durant quelques mois encore, le musée diocésain ne sera pourtant pas la priorité de la jeune femme: Hélène Cambier met, actuellement, la dernière touche à sa thèse.
''Tout est à construire mais la volonté est là.'' Depuis déjà quelques mois, Hélène Cambier s'imprègne des lieux, découvre les pièces stockées dans les réserves. Avec une équipe de bénévoles dans laquelle on retrouve l'abbé Haquin et Christian Pacco du service Art Culture et Foi, elle réfléchit à l'avenir. Des visites guidées ont déjà eu lieu durant l'été dernier notamment. Et le public aussi curieux que connaisseur est venu nombreux. ''Les gens sont demandeurs'' souligne la jeune conservatrice. Le musée n'est actuellement plus ouvert qu' occasionnellement. Mais cela va changer. Comment? Hélène Cambier apporte au musée non seulement ses connaissances mais aussi tout son dynamisme. Dynamisme ne veut pas dire pour autant précipitation. La priorité est de ranger les réserves et bien sûr de répertorier le tout et d'effectuer un tri. Un travail qui peut paraître fastidieux mais qui est indispensable. Pour ce travail comme pour celui qui a déjà été mené, elle sait qu'elle peut compter sur des bénévoles. Hélène Cambier veut prendre son temps pour connaître non seulement les trésors du musée mais encore les pièces stockées dans les réserves. ''C'est une tâche urgente que les visiteurs ne voient pas et pourtant elle est primordiale à la conservation des collections.''

Une affaire de famille
Hélène Cambier, Namuroise d'origine, a vécu de nombreuses années à Virton avant de rejoindre l'ULB où elle étudie l'histoire de l'art. Cette pétillante jeune femme ne s'est pourtant pas réveillée un matin en disant qu'elle voulait étudier l'histoire de l'art et plus spécialement l'époque médiévale! Sans le vouloir ses parents ont joué un rôle important. Lorsque la famille voyage en Belgique ou encore à l'étranger, les visites sont toujours au programme. ''Ils nous trimbalaient dans les châteaux, les cathédrales... '' raconte Hélène, à l'époque, pas toujours convaincue par ces visites. Son grand-père, très attaché au trésor de la basilique de Walcourt, lui en parle avec fougue. Le virus aurait-il déjà contaminé Hélène Cambier? Pas vraiment...
Ses humanités terminées, Hélène se verrait bien entamer une formation... de designer. Ses parents, pas convaincus, la pousse plutôt à s'incrire à l'université. Hélène qui a toujours aimé les cours d'histoire et de latin se lance dans l'histoire de l'art et s'intéresse tout spécialement à l'époque médiévale. Le master en poche, elle entame un troisième cycle d'études. Son emploi du temps est, jusqu'à l'automne - moment où elle défendra sa thèse - encore bien chargé. ''Je suis, aujourd'hui, assistante à l'Université de Namur où j'accompagne les étudiants à travers leurs travaux. Je suis là pour leur donner une méthode de travail. J'aime pouvoir dialoguer avec eux, les aider à s'orienter dans le cursus. Cela me laisse du temps pour rédiger ma thèse. J'ai besoin de ne pas faire que ça, ce serait trop de pression.''
Ce que Hélène Cambier aime dans l'histoire de l'art c'est de pouvoir ''faire parler'' les objets mais aussi un tableau, une sculpture... Ils disent beaucoup sur l'époque à laquelle ils ont été utilisés, réalisés. ''Lorsque je fais des visites guidées au musée diocésain, par exemple, j'aime parler d'une pièce en la resituant dans son contexte. Si un objet a été fabriqué en or et incrusté de pierres précieuses c'est qu'il y a une raison. Les objets ont une épaisseur historique. Lorsqu'ils ont été réalisés ce n'était pas pour se retrouver dans un musée, ils avaient une utilité, une raison d'être.''

''Le temps ne compte plus''
Hélène Cambier, on l'imagine aisément, aime fureter dans les musées. Elle les fréquente pour l'intérêt qu'ils présentent pour sa thèse. La visite d'un musée est bien sûr aussi un moment de plaisir, de détente. ''Je choisis mon lieu de vacances en fonction des musées que je vais y trouver. '' Hélène peut y passer du temps à flâner, à décortiquer chaque pièce: le temps ne compte plus. ''Je peux ainsi rester des heures devant des manuscrits irlandais. Ces manuscrits médiévaux me plaisent beaucoup pour la qualité des enluminures.'' Une passion de l'histoire, des musées qu'elle partage avec son compagnon, archéologue.
Durant les prochains mois, le temps de boucler sa thèse, la nouvelle conservatrice va se contenter de s'imprégner d'un musée qu'elle aime déjà beaucoup et pour lequel elle est prête à donner le meilleur d'elle-même. ''Il faut avoir le moral, ne pas se laisser décourager car on sait que dans le contexte actuel les moyens alloués à la culture sont moins importants.'' Hélène Cambier, c'est certain a le moral. Elle avoue même un coup de coeur pour deux de ses pièces. Il y a l'autel portatif en ivoire attribué au maître de Waha. Et puis cette statue de Marie-Madeleine. ''Cette sculpture est très naïve avec ses gros yeux, son nez de travers. Je la trouve très attachante.''
En attendant un nouveau départ, le musée diocésain devrait ouvrir, plusieurs fois durant l'année ses portes au public. Et à chaque fois, des amoureux de notre patrimoine seront présents pour vous guider.
Christine Bolinne

Translate in English - Nederlands - Deutsch


 Les évêques
 Les prêtres
 Les diacres
 Les laïcs
 La vie consacrée
 Communautés nouvelles et mouvements nouveaux
 L’administration diocésaine
 La Justice ecclésiastique
 Carte du diocèse