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15/9/2016
L'abbé Van Vynckt succède à l'abbé Malherbe pour la messe du lundi des Wallonie
L'abbé Bernard Van Vynckt se prépare à un exercice un rien périlleux. Ce lundi, le lundi des Wallonie à Namur, c'est lui qui prononcera la traditionnelle homélie en wallon. Depuis des années, croyants et un peu moins croyants, se bousculent dans l'église Saint-Jean pour écouter quelques bonnes taquineries lancées par l'abbé Paul Malherbe, chwès parmi les chwès. Si sa santé le lui permet, l'abbé Malherbe sera présent mais il réserve l'homélie à son ''jeune'' confrère. L'abbé Van Vynckt, doyen de Marche, aime à dire: ''Dji so on Flamind qui cause Wallon.'' Un curé flamand de par ses origines et qui prêche en wallon voilà qui mérite bien une rencontre.
''Pour le moment, je ne ressens pas la pression. On verra bien lundi. Mais il y a toujours un peu de stress. Il faut se lancer. Après ça va....'' L'abbé Van Vynckt qui a été longtemps vice-doyen de Dinant avant d'être, depuis la rentrée, doyen principal de Marche aime parler wallon. Et c'est lui qui a été choisi par le Comité Central de Wallonie - des passionnés de Namur et des traditions qui ont repris l'organisation des réjouissances de septembre voulues par un certain François Bovesse - pour présider la messe du lundi des Wallonie.
Une messe devenue au fil des années une véritable ''institution''. Cela vient, en grande partie, de la personnalité de celui qui la présidait: l'abbé Malherbe. D'ailleurs dans le public, on avait pris l'habitude de parler de la messe de l'abbé Malherbe plutôt que de la messe du lundi des Wallonie! On se bousculait de bon matin pour avoir une place dans l'église et pouvoir savourer l'homélie. Homélie dans laquelle les fidèles retrouvaient, toujours avec beaucoup de plaisir, quelques rosseries que l'abbé dédiait aux politiciens. Suite à des problèmes de santé, le curé de Saint-Jean a préféré passer le relais. On comprend mieux l'émotion de l'abbé Van Vynckt en succédant à un ''monument'' comme Paul Malherbe. Gageons qu'il saura séduire les fidèles présents dans l'église Saint-Jean mais aussi tous ceux qui suivront la célébration retransmise par la télévision communautaire Canal C.

''Dji so on Flamind qui cause Wallon''
L'abbé Bernard Van Vynckt et le wallon c'est déjà une belle et longue histoire. Bien que natif de Meux (entité de La Bruyère), ce n'est pas en famille qu'il l'a découvert... ''L'histoire familiale veut que mes parents, tous deux flamands, aient été envoyés, par mon grand-père, à Meux. C'était en 1955 et il s'agissait de leur voyage de noces. C'est à Meux que se trouvait la ferme qu'ils allaient exploiter.''
Le nouveau doyen de Marche est ainsi le plus wallon des flamands à moins que ce ne soit l'inverse. Parfait trilingue, il parle le français bien sûr mais aussi parfaitement le néerlandais et tout aussi parfaitement le wallon. En résumé: ''Dji so on Flamind qui cause Wallon.'' Wallon qu'il a appris au contact des voisins de la ferme et il ne s'est pas privé pour le parler. Plus tard, il croisera la route de l'abbé Henin, doyen de Gembloux tout autant amoureux du wallon. Inutile de préciser qu'il a aimé cette période où il a pu pratiquer cette langue qu'il qualifie de savoureuse. Il aime tellement la langue wallonne que durant deux ans il l'a étudiée, à Namur, dans l'école de Lucien Somme. ''Pour garder une langue, il ne faut pas la parler n'importe comment.'' commente l'abbé. Même si ce dernier ne se fait pas beaucoup d'illusion: la langue est sans doute amenée à disparaître. De moins en moins de personnes parlent le wallon qui ne séduit pas les jeunes.

La messe en wallon
Le prêtre ne s'est pas privé et ne se prive toujours pas d'utiliser, le wallon, dans le cadre de son ministère. Il a longtemps célébré la messe en wallon, par exemple, dans le cadre de la kermesse de Purnode. A Yvoir, il a aussi participé à un spectacle qui a lieu chaque année et qui met en valeur le wallon
Et puis il y a cette messe du lundi des Wallonie. L'abbé Van Vynckt n'est pas l'abbé Malherbe. Le style sera différent mais, qu'on se rassure, il y aura toujours une place pour une pointe d'humour. Et même si l'abbé Van Vynckt est moins impliqué dans le terreau namurois, il saura faire passer quelques messages. Son homélie est prête, il s'agit d'un commentaire à partir de la parabole du Bon Samaritain. Une parabole qui reste -malheureusement- d'actualité. Les laissés-pour-compte, les abandonnés au bord du chemin sont toujours une réalité.
C.B.
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