Ce colloque aura demandé des mois de préparation mais aujourd'hui, la satisfaction est totale. Il a rassemblé, sur les deux jours, plusieurs centaines de participants curieux d'en apprendre plus sur l'apocalypse.
L'Apocalypse de Jean est le dernier livre de la Bible et le message qu'il renferme est, pour les chrétiens, porteur d'espoir. Une espérance, une révélation entre des récits plus effrayants avec des bêtes plus féroces les unes que les autres. Un livre biblique, comme le dira Mgr Vancottem, pas toujours simple à décrypter. Dans le langage d'aujourd'hui, l'apocalypse est le terme le plus souvent employé pour décrire la pire des catastrophes! Ne parle-t-on pas de visions d'apocalypse?
Le Séminaire Notre-Dame de Namur, s'est entouré de spécialistes du Séminaire bien sûr mais aussi de l'UNamur, de l'IET, de l'UCL ou encore de l'ULB. Et cette diversité dans les intervenants a été, à plusieurs reprises, saluée. Ainsi en concluant ces deux journées, le professeur Dominique Lambert de l'Université de Namur (la photo) dira comme le fera également Mgr Vancottem justement la richesse d'un tel panel d'intervenants venus d'horizons divers et de diverses sensibilités.

New-York, Paris, Londres... et Namur
Le catalyseur? Un livre, et quel livre, le Namurcensis - Ms 77 ou encore le Manuscrit de Namur. Un livre qui est une petite merveille par la qualité de ses enluminures. Un manuscrit du 14eme siècle qui est arrivé au Séminaire de Namur on ne sait trop comment. Impossible bien sûr de le présenter au grand public en le sortant du coffre-fort dans lequel il est précieusement conservé. Alors, il a fallu faire preuve d'imagination.
Le comité de pilotage coordonné par Christine Gosselin, n'a pas ménagé ses efforts.
Deux jours pour un colloque qui a permis de décortiquer le texte de saint Jean mais aussi de réfléchir sur l'imaginaire de l'Apocalypse au cinéma ou encore sur les figures scientifiques de l'Apocalypse.
Impossible d'oublier que ce Namurcensis est classé depuis 2013 au patrimoine inestimable de la Communauté Française. Ce Ms 77 fait partie d'une série de quatre recueils mais celui de Namur est le plus ancien. Et les participants dont le ministre Maxime Prévot qui a notamment dans ses attributions le patrimoine ne sont pas peu fiers de constater que des livres semblables mais plus récents se retrouvent aujourd'hui à Londres, New-York et Paris. Le Namurcensis est aussi le plus remarquable. Une information qui ne pouvait que combler le ministre wallon mais aussi bourgmestre en titre de Namur.
En refermant ces deux jours, le professeur Lambert soulignera très justement qu'à l'heure de l'Internet, il est primordial de ne pas déserter les bibliothèques qui hébergent tant de merveilles est évident. ''Des ouvrages qui peuvent entretenir la pensée contemporaine'' dira-t-il.
C.B.
Photo: La mère-abbesse de Maredret qui a longuement travaillé l'enluminure est venue expliquer combien cet art demande talent et minutie.