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21/3/2013
Messe d’action de grâce pour le pape François
Mardi 19 mars, en la cathédrale Saint-Michel et Sainte-Gudule à Bruxelles, a eu lieu dans la soirée une messe d’action de grâce pour l’intronisation du nouveau pape François. La célébration était présidée par Mgr André Léonard, en compagnie des évêques de Belgique, dont Mgr Vancottem, évêque de Namur. La foule de fidèles était nombreuse et enthousiaste…
A cette occasion, l’archevêque de Malines-Bruxelles a prononcé une homélie forte de sens dont en voici la retranscription:

''La Providence a permis que l’intronisation du Pape François ait lieu en la solennité de saint Joseph, Époux de la Vierge Marie, mais aussi Patron de la Belgique Permettez-moi d’y voir un petit clin d’œil en notre direction.

Ce matin, l’évêque de Gand, Mgr Van Looy, représentait les évêques de Belgique à la messe d’intronisation à Rome. Je lui en suis reconnaissant, ainsi qu’à notre cardinal-électeur, le Cardinal Danneels, resté à Rome pour la circonstance. Mais, dans l’esprit de simplicité qui caractérise déjà notre nouveau Saint-Père, il m’a semblé que, cette représentation belge à Rome étant assurée, il valait mieux que je reste en Belgique pour, avec vous tous et mes autres confrères, rendre grâce à Dieu pour le don du Pape François.

Saint Joseph a joué un grand rôle dans l’histoire du salut. Même s’il est seulement le père nourricier et non le père biologique de Jésus, c’est lui qui, sur le plan légal juif, assure que Jésus, le Messie (en hébreu) ou le Christ (en grec) est bien de la descendance de David, ainsi qu’il est rappelé dans la première lecture de cette liturgie.

La deuxième lecture, elle, a été choisie pour évoquer la foi de saint Joseph, comparable à celle d’Abraham. Car Abraham a cru sans réserve en la parole de Dieu, lui annonçant qu’en dépit de son âge et de l’âge de sa femme il deviendrait père d’une multitude de peuples. Et il a continué de le croire même quand l’éventualité de la mort de son fils unique, Isaac, semblait lui retirer toute espérance d’une postérité. Abraham a cru en Dieu, sans réserve. Et, à cause de cette foi, Dieu l’a reconnu comme un juste.

Mais Joseph, lui aussi, a dû croire, dans une foi aveugle, avec un total abandon, que ce qui se passait en son épouse, Marie, venait de Dieu et non d’un homme. Dans une foi radicale, il a dû s’effacer devant une action de Dieu dépassant tout entendement, celle qui nous fait dire dans le Symbole des Apôtres : « Je crois en Jésus Christ, Fils unique , notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie ».

Et l’évangile de ce jour nous montre ce qu’il en a coûté à Joseph, mais aussi à Marie, de se faire tout petits, l’un et l’autre, devant l’œuvre mystérieuse en Jésus. « Mon enfant, dit Marie à Jésus, mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi ! » Et la réponse bouleversante de Jésus ! La réponse d’un enfant qui n’a que douze ans, mais sait déjà qu’il vient de Dieu, qui sait, au fond de lui-même, cela même que nous proclamons dans le Symbole de Nicée-Constantinople, à savoir qu’il est « Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu ». D’où sa réponse déroutante : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne le saviez-vous pas ? C’est chez mon Père que je dois être. » Marie avait dit « ton père et moi », mais Jésus corrige doucement les paroles de sa mère : « mon Père », en parlant du Dieu d’Israël qui habite le Temple de Jérusalem. Si donc Jésus est resté à Jérusalem, ce n’est en raison d’une fugue d’adolescent, mais parce que, dans sa candeur d’enfant de douze ans, il a voulu demeurer dans la maison de Celui qui est son véritable Père : « c’est chez mon Père que je dois être ». Et saint Luc conclut très finement, parlant de Marie et de Joseph : « Ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait ». Mais ils comprendront plus tard. Après qu’ils auront longuement gardé et médité ces événements dans leur cœur.

Saint Joseph a donc joué un grand rôle dans la vie de l’Église. C’est à travers lui, à travers son rôle de père nourricier, que Jésus a découvert, en sa conscience humaine, la figure paternelle de Dieu, son seul et unique Père.

Notre Pape précédent, Benoît XVI, qui se prénommait Joseph par son nom de baptême, se caractérisait, lui aussi, par un grand effacement et une profonde modestie. Nous ne connaissons pas encore beaucoup son successeur, l’évêque de Rome, François. Mais les premiers signes qu’il nous a donnés en peu de jours indiquent à l’évidence que le patronage de saint François d’Assise ne sera pas pour lui un vain mot. Il sera humble, comme Benoît XVI, non seulement dans sa personne, mais aussi dans les signes extérieurs de sa mission de successeur de Pierre. Comme saint Joseph, il se considérera seulement comme un Pape-nourricier, si j’ose dire, sachant que nous sommes tous les enfants de notre seul vrai Père, notre Père du ciel, et que l’Église, Épouse du Christ, n’est pas sur terre pour elle-même, mais seulement pour conduire à la vérité, à la bonté et à la beauté de son unique amour : le Christ, son Époux.

Certes, parmi les médias qui ont le précieux devoir de nous informer, il en est quelques-uns qui ont aussitôt cherché à dénigrer notre nouveau Pasteur. Mais, documents à l’appui, des voix, spontanément peu portées à parler positivement du Vatican, se sont aussitôt élevées pour montrer l’inconsistance de ces accusations. Pour notre part, remercions Dieu pour le don qu’Il nous fait en nous non seulement un nouveau Pape, mais aussi un Pasteur très neuf dans son style. Et, comme il nous l’a demandé de manière si touchante le soir même de son élection, prions intensément pour lui, pour l’Église universelle dont il a la charge, et pour ce monde dont il est devenu le principal guide spirituel et moral. Amen''
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