Dimanche matin lorsqu'il s'est rendu à la chapelle, Max Licher, diacre ne s'attendait pas à trouver l'édifice en feu! Il a immédiatement pris un extincteur et a commencé à combattre les flammes. Il était 7h et comme chaque jour, il était là pour ouvrir la chapelle. De l'extérieur, impossible pour le diacre de se rendre compte que le feu avait déjà fait son oeuvre, aucun dégât n'étant visible.
A l'intérieur, c'est bien différent. Esther, la fille de Max et Marie Licher qui gèrent les lieux: ''Tout est noir du sol au plafond, comme du charbon. C'est consternant.'' Les statues de sainte Rita, de l'Enfant Jésus et de saint Pérégrin - invoqué en cas de cancer - ont été réduites en cendres. Pour les pompiers intervenus dimanche matin, l'incendie a vraisemblablement démarré vers 1h du matin. L'origine? Sans doute une des bougies que, chaque jour, les pèlerins viennent allumer. ''Et pourtant nous sommes vigilants. A plusieurs reprises, le matin, le midi et le soir nous vérifions que les bougies ne sont pas placées dangereusement.'' Des bougies placées sur des tables métalliques. ''Quelque chose a dû nous échapper mais on ne sait pas.'' ajoute la jeune femme. Les experts sont attendus sur les lieux.
Les pèlerins qui y viennent particulièrement nombreux pour y prier saint Antoine ne peuvent plus pénétrer dans l'édifice. Quand les experts auront terminé leur travail, il s'agira de tout nettoyer. La volonté est de maintenir les offices le mardi à 15h, le jeudi à 15h, le samedi à 18h et le dimanche à 16h. Reste à trouver un local à occuper le temps des travaux. Si la météo se montre clémente les célébrations pourront aussi se faire en plein air.
Les dévotions peuvent elles se poursuivre dans une petite pièce aménagée sous la Montagne Sainte (2e photo), un autel extérieur. Les habitués de ce lieu de pèlerinage peuvent donc continuer à venir prier saint Antoine. La légende veut qu'un berger qui s'était perdu dans les bois de l'Ardenne s'était adressé à saint Antoine de Padoue pour retrouver son chemin. En signe de remerciement, le berger avait fait construire une petite chapelle. L'édifice touché par l'incendie remonte lui au 19eme siècle.