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28/2/2017
La ''châsse d'Andenne'' vue par les 98.000 visiteurs du musée de Cluny
En l'espace de quelques semaines, ce sont 97.414 visiteurs qui ont découvert, à Paris, au musée de Cluny, des trésors de l'époque mérovingienne. Et si on évoque le succès de cette exposition parisienne c'est que, parmi les chefs-d'œuvre exposés, figurait la châsse d'Andenne, habituellement présentée au musée diocésain de Namur. Une pièce d'orfèvrerie de petite taille, elle fait à peine 8 cm de haut, mais d'une grande beauté.
Il est toujours flatteur pour l'équipe qui gère un musée d'être sollicitée par un musée étranger et ce, dans le cadre d’une exposition. Cette fois, la demande est venue de Paris et plus particulièrement du musée du Moyen-Age installé dans l'ancien hôtel des abbés de Cluny. Un musée situé dans le quartier de la Sorbonne connu pour la qualité de ses collections et de ses expositions temporaires.
La dernière en date était consacrée à l'époque mérovingienne, une époque pas toujours très connue; elle est le lien entre la fin de l'Empire Romain et les débuts du Moyen-Age.

British Museum, Bibliothèque vaticane...
Cette exposition qui a été vue par près de 98.000 personnes était très diversifiée. Il y avait des manuscrits originaux des 7e et 8e siècles provenant notamment du département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, des bibliothèques de Laon et d’Autun, de la bibliothèque apostolique vaticane ou encore des Archives nationales de France.
D’autres objets exposés à Cluny avaient été prêtés par le musée d’Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye, par le British Museum, par le musée jurassien d’art et d’histoire de Delémont ou encore le musée diocésain de Namur. Une exposition qui voulait mettre en évidence l'exercice du pouvoir mais aussi l'importance de la religion à l'époque mérovingienne. A côté du trône du roi Dagobert, il y avait dans une des vitrines, la châsse d'Andenne. Hélène Cambier, conservatrice du musée diocésain: ''On devrait plutôt parler d'une bourse - reliquaire ou encore de reliquaire portatif, c'est-à-dire un petit reliquaire que l'on pouvait facilement porter sur soi.''
A la fin de l'exposition, la conservatrice du musée était à Paris pour le démontage. Elle était présente comme témoin lorsque la ''châsse d'Andenne'' a été sortie de la vitrine avant d'être soigneusement emballée (la photo) et ainsi pouvoir regagner, en toute sécurité, le musée de la place du Chapitre à Namur. Hélène Cambier n'a pas résisté à la tentation de la photographier à côté d'une autre ''vedette'' de cette exposition, une bourse reliquaire qui appartient, elle, au musée de Cluny. Deux objets très semblables. Le reliquaire namurois est décoré d'entrelacs, celui de Cluny (à gauche) porte une représentation du visage de la Vierge. Deux très belles pièces tout en finesse.
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