Connaissez-vous Dominique Pire? C’est par lui que tout commence. Ce dominicain belge, prix Nobel de la Paix en 1958 pour son engagement auprès des réfugiés d’Europe de l’Est, inaugure quatre ans plus tard, la première Île de Paix au Bengladesh. Invité par les autorités du pays, il y avait été interpellé par la grande misère de sa population, ce qui l’avait immédiatement poussé à mener une action en faveur du développement, mais pas n’importe quel développement. Un développement pris en main par la communauté locale concernée; un développement durable qui portera des fruits pour les générations futures; un développement dont les succès obtenus entraîneront des phénomènes d’imitation. 50 ans plus tard, ces principes constituent toujours les fondamentaux des Îles de Paix. ''Dès le jour de notre arrivée, nous devons préparer notre départ'' a dit Dominique Pire. Aujourd’hui, neuf Îles de Paix, du Bengladesh à l’Équateur en passant par le Mali, ont atteint ce stade d’autonomie qui leur permet d’assurer elles-mêmes leur développement.

Les trois pôles d’action des Îles de Paix
Assurer la sécurité alimentaire est une priorité pour Îles de Paix qui concentre ses efforts sur les activités agricoles, puisque l’organisation travaille essentiellement en milieu rural. Formations techniques, fertilisation et protection des sols, irrigation, recours à des semences de qualité, amélioration des cheptels, soins vétérinaires, etc. sont autant de moyens mis en œuvre pour obtenir une production suffisante à la subsistance des familles, car produire assez pour manger à sa faim demeure un défi dans certaines régions difficiles, telles que l’Afrique de l’Ouest ou l’Amérique du Sud. Du champ au marché, Îles de Paix suit toute la filière agricole.
Assurer les services de base est le deuxième chantier entrepris par Îles de Paix. Une école, un poste de santé, un forage procurant de l’eau potable, des pistes rurales pour briser l’isolement, les besoins essentiels au développement d’une communauté sont multiples. Ce chantier est mené en étroite collaboration avec les municipalités et les personnes concernées. Ce sont leurs projets. Elles s’impliquent dans leur réalisation et s’engagent à bien les gérer.
Assurer une bonne gestion locale est le troisième défi relevé par l’ONG. Les communes rurales ont souvent de lourdes responsabilités à porter, mais manquent aussi souvent de compétences et de connaissances techniques pour les assumer. Îles de Paix leur propose des formations pour les aider à définir et formaliser leurs projets de développement, à maîtriser la commande et le contrôle d’un chantier, par exemple. D’autres actions concernent la promotion d’une gestion transparente qui rende compte aux citoyens; des citoyens qui peuvent alors s’impliquer dans les affaires publiques, qui sont capables de faire valoir leurs droits.
Les 13, 14 et 15 janvier, le succès de la campagne des Îles de Paix est de nouveau entre vos mains. Les interventions de l’association pourront se poursuivre et se développer un peu partout dans le monde, surtout là où des familles paysannes comptent sur son appui pour rebondir et aller de l’avant.
Sylviane BIGARÉ

Les sachets de modules (ou de cartes postales) sont vendus à 5 €. Pour en savoir plus ou rejoindre une équipe de bénévoles: www.ilesdepaix.org – info@ilesdepaix.org – 085/23.02.54. (Marie-Luce Preys)
Vous pouvez aussi faire un don sur le compte BE97 0000 0000 4949 (BIC: BPOTBEB1), déduction fiscale dès 40 € par an.