L’abbé Bernard Van Vynckt, 58 ans, arrive à Marche comme curé-doyen principal. Il succède à l’abbé Roger Poncin décédé le 3 février dernier. L'abbé Van Vynckt ne part pas vers l'inconnu: Marche, il connaît. Il y a été vicaire durant neuf années avant d'être nommé à Waha où il restera neuf autres années. Depuis, cet amoureux du ballon rond, originaire de Meux, qui parle aussi bien le wallon que la langue de Vondel était à Yvoir, un doyenné de 9 paroisses pour 9000 habitants: ''Depuis que je suis arrivé à Yvoir, j'ai tenu les rênes tout en mettant l'unité dans le secteur.'' L'abbé Van Vynckt est un homme organisé et travailleur. Anticiper, voilà bien un verbe qui lui colle à la peau. ''Quand on sait où on va, il est beaucoup plus simple de gérer les choses.'' A cela s'ajoute la ''manière Van Vynckt'' comme la qualifie le principal intéressé. ''Comment gérer les communautés si on ne se met pas tous ensemble. Les décisions majeures, d'un point de vue pastoral, sont réfléchies en commun et décidées ensemble. La décision est prise après concertation de la base. Ainsi, quand il a fallu repenser la catéchèse, trois projets ont été proposés. On en a retenu finalement un mais après en avoir débattu longuement avec les équipes de terrain. Les gens sont ainsi plus mobilisés, plus concernés. Je suis d'abord un curé puis un coordinateur, pour moi le travail de collaboration est infaillible.''

Doyen à Andenne
L’abbé Hubert Jeanjean est nommé curé-doyen d’Andenne. Il succèdera ainsi à l’abbé Maurice Léonard qui prend sa retraite. S’il découvre les fonctions de doyen, l’abbé Jeanjean ne découvre pas pour autant le doyenné. Il a été curé durant de nombreuses années à Ohey.
Originaire de Cognac, l’abbé Jeanjean a aussi été professeur de musique avant de se tourner vers la prêtrise. Aujourd’hui, il joue encore du violon, de la guitare et de la flûte. Alors qu’il avait 17 ans, il s’est lancé dans la lecture de la Bible dans une version accompagnée de commentaires exégétiques et de grandes questions sur la vie, la société. Questions dont les réponses étaient données à la lumière de la Parole de Dieu. Il lui faudra cinq ans pour tout lire. Il quitte aujourd’hui Somzée pour Andenne. Fraternité, voilà un mot qui revient souvent chez l’abbé Jeanjean. Un mot qui a, pour lui, beaucoup d’importance. Et c’est d’ailleurs en fraternité avec les prêtres de son doyenné qu’il espère travailler.

Doyen à Leuze
L’abbé Bruno Robberechts, 51 ans, est nommé curé-doyen de Leuze en lieu et place de l’abbé Jules Sabaux qui prend sa retraite. Le doyen est un manager. Il donne l'impulsion au doyenné et lorsqu'il y a des problèmes, il est encore là pour les résoudre. Voilà comment le nouveau doyen conçoit sa mission. ''Je suis très patient et aussi très diplomate. J'aime valoriser les gens, les remercier pour ce qui a été fait, les encourager.'' Comme il le fait déjà dans ses paroisses de Forville, Noville-les-Bois, Forville et Sart d'Avril, l'abbé Robberechts conçoit le travail en équipe en tenant compte et en utilisant au mieux les qualités de chacun. Pas question de se précipiter, de bousculer les choses. La formule chère à François Mitterrand lui convient: ''Il faut laisser du temps au temps.'' Ingénieur civil de formation, il a travaillé durant un an comme ingénieur de recherche au laboratoire de thermodynamique. ''J'étudiais le comportement des courants d'air, dit-il en souriant. Nous faisions aussi des essais de chaudières, de radiateurs... '' C’était avant de décider de devenir prêtre et d’étudier à l’IET.
L’abbé Ireneusz Gosk est le plus jeune. A 37 ans, le curé de Bouillon et de 11 autres paroisses est nommé vice-doyen. Le doyen de Bouillon suite à des problèmes de santé doit être épaulé. ''J’ai été surpris de la demande de l’évêque mais elle est intervenue par nécessité. L’abbé Dussart doit être aidé et je prends mes responsabilités.''
C.B.