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6/4/2014
''Accompagnons le Seigneur dans les jours qui furent les plus pénibles''
En l'absence de Mgr Vancottem, c'est le chanoine Huet qui a présidé la messe des Rameaux, ce dimanche, à la cathédrale Saint-Aubain. Dans une brève homélie, il a invité chacun ''à témoigner au Seigneur notre reconnaissance et notre amour en l’accompagnant au soir de sa vie terrestre, pendant les jours qui furent pour lui les plus pénibles.''
Traditionnellement, la bénédiction des buis et la proclamation de l'Evangile marquant l'entrée de Jésus dans Jérusalem se font, à Namur, dans la cour de l'Evêché. Et c'est en procession, rameau de buis à la main que chacun gagne la cathédrale. Depuis le début du mois de mars, la Première, retransmet, chaque dimanche, en direct, la messe depuis la cathédrale. Pour des questions d'organisation, cette année, on a donc dérogé à la tradition.
L'archiprêtre de la cathédrale, le chanoine Huet, a procédé à la bénédiction des rameaux depuis le parvis de Saint-Aubain. C'est là encore que le diacre Jean-Pol Duart, a proclamé l'évangile. Les fidèles ont gagné ensuite leur place, en chantant. Des chants repris par la Maîtrise de la cathédrale dirigée par Grégory Decerf. Emmanuel Clacens étant lui, comme chaque dimanche, aux grandes orgues.
Après la lecture de la Passion, le chanoine Huet a, dans son homélie, invité les fidèles à penser à l'épreuve vécue par Jésus, à ses derniers jours: emprisonné d'abord avant de connaître l'épreuve de la croix.
''Comme Jésus l’a dit à la Samaritaine, il a soif de notre reconnaissance et de notre amour. Le Ressuscité aujourd’hui encore a soif d’être reconnu et aimé de nous. Nous pouvons témoigner au Seigneur notre reconnaissance et notre amour en l’accompagnant au soir de sa vie terrestre, pendant les jours qui furent pour lui les plus pénibles. Jésus appréhendait cette épreuve: ''Père, que cette coupe s’éloigne de moi''; mais il a bu la coupe jusqu’au bout: ''Cependant pas ma volonté mais la tienne''.
.... ''Le Seigneur a donc passé la nuit de jeudi à vendredi seul dans ce cachot humide, sans lumière, dans l’attente de son procès. Représentons-nous la souffrance de Jésus pendant ces heures sombres. Ses souffrances physiques ne furent pas les seules; après tout, d’autres prisonniers en subirent de semblables. La souffrance morale et affective de Jésus fut probablement plus grande, sans compter son expérience d’abandon par le Père: ''Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné?'' Lui le Serviteur souffrant, le Fils bien-aimé, était compté parmi les malfaiteurs et les brigands, victime d’un procès injuste.
Vous qui nous écoutez par la radio en raison de la maladie, du grand âge, ou pour toute autre raison, je vous invite à vous unir tout spécialement à la Passion du Seigneur. Vous pouvez accompagner Jésus pendant ces moments tragiques où, sur cette terre, il y a deux mille ans, il souffrit seul, abandonné de tous sauf de quelques femmes courageuses qui l’accompagnaient. L’union de vos souffrances à celles du Christ peut être un formidable levier pour changer notre monde en un monde de justice, de bonheur, d’amour et de paix. Contemplons l’amour du Christ dans le don de l’Eucharistie et les souffrances qui suivirent ce don total. La Passion de Jésus exprime la Miséricorde divine que nous célébrerons le dimanche après Pâques: par sa divine Passion, le Fils se penche vers l’humanité pour la ramener dans le sein du Père. Amen.''
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