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9/10/2020
Fraternité de Tibériade : les vœux définitifs de deux frères
Frère Roger et Frère Simon ont prononcé, à Tibériade, leurs vœux définitifs dimanche dernier, à Lavaux-Saint-Anne. Ils vivent leurs journées au rythme de la prière, des célébrations, des temps de partage et d’annonce mais aussi des temps de travaux manuels.
Frère Roger
Frère Roger a 38 ans et est originaire de la ville de Kikwit en République Démocratique du Congo. Il est le 4e enfant d’une fratrie de 5 et a grandi dans une maison catholique. Enfant, il est éduqué avec la foi, mais lors de son adolescence celle-ci se fait moins présente. La plupart des jeunes de son âge quittent la RDC pour l’Angola, pays voisin, afin d’y chercher fortune. Lui, au contraire, va à Kinshasa. C’est là-bas qu’il rencontre Frère Benoît et Frère Cyril, deux frères de la fraternité de Tibériade. Il rejoint les jeunes du groupe Saint-Damien et fait mieux connaissance avec l’esprit de la fraternité. Roger, jeune adulte, est séduit par leur mode de vie. Il est interpellé par l’attitude des frères et il commence à se poser des questions en les observant davantage. Leur vie monastique l’intrigue, et encore plus leur présence sur les routes. En effet, ils annoncent l’Évangile en allant vers les gens ; en faisant du porte-à-porte, ils font connaître le Christ et sont très disponibles.
Il se voyait bien enseigner et suit une formation pédagogique pour être enseignant dans le secondaire inférieur. À la fin de ses études, il désire rejoindre la fraternité. Il est touché par la proximité que les frères ont avec les plus pauvres, les plus nécessiteux. L’accueil des jeunes l’attire beaucoup aussi, ainsi que l’annonce de la Bonne Nouvelle à tous. Ses anciens copains étaient partis chercher des trésors en Angola, mais pas lui : « J’ai pris conscience que le vrai trésor qu’on cherche dans la vie, c’est d’annoncer le Christ aux autres ». Son extrait préféré : « En effet, annoncer l’Évangile, ce n’est pas là pour moi un motif de fierté, c’est une nécessité qui s’impose à moi. » (1 Co 9,16).
En 2015, il prononce ses vœux temporaires. En 2018, la fraternité quitte le Congo et Frère Roger rejoint la Belgique. C’était un peu douloureux pour lui de quitter sa patrie et sa famille, mais c’est dans la foi et dans la confiance qu’il rejoint notre pays. À Tibériade, chacun a un travail manuel à accomplir. C’est avec plaisir qu’il gère la basse-cour, qu’il s’occupe des enfants de la Moisson (groupe 8-12 ans) et qu’il aide d’autres frères à la cuisine et au four à pain.
Il est heureux de donner sa vie au Seigneur et de tout donner pour la gloire de Dieu. Une autre phrase qu’il aime citer : « Fleuris là où tu es semé » (St François de Sales).

Frère Simon
Frère Simon se souvient très bien de sa première rencontre avec des moines de Tibériade, en Chine : « Pourquoi de jeunes européens, venant d’un pays riche, choisissent une vie monastique dans la simplicité ? Une vie simple, et ils rayonnent de joie ? ».
Ce jeune de 29 ans, originaire du nord de la Chine, est issu d’une famille croyante. Ses parents étaient engagés dans la paroisse locale et ils priaient à la maison. Petit, il a beaucoup été marqué par l’attitude pieuse de sa maman quand elle priait à genoux le chapelet. Elle lui a aussi appris à confier sa journée, sa vie à Marie. Depuis, la Sainte Vierge a une place importante chez lui.
Enfant, il se rappelle avoir une « foi enfantine », avec des échanges simples. Pour faire plaisir à ses parents, il les accompagne à l’église, mais une fois dans l’église il sent une présence réelle en ce lieu. Il participe aussi à des camps et des réunions pour jeunes chrétiens.
Un jour, lorsqu’il a 14 ans, il a un accident à vélo. Lors du choc, il invoque la protection du Seigneur : « Si tu me protèges, je me consacre à toi ». Il s’en sort et poursuit sa vie paisiblement. En 2009, il accompagne sa cousine à un camp de jeunes où ils participent à des temps de louanges et d’adorations. Lors de ce camp, il se rappelle sa promesse faite à Jésus du haut de ses 14 ans. Il en parle alors à un prêtre qui lui conseille de rester une semaine de plus, ce qu’il accepte avec enthousiasme. La semaine suivante, il rencontre quelques moines de Tibériade venus sur place. C’est la première fois qu’il rencontre des moines en habits. Ils chantent et ils dansent tous ensemble, dans la joie. Il se demande d’où vient cette joie et d’où vient cette envie de vivre une vie simple alors qu’on vient d’un pays riche. Frère Emmanuel lui montre quelques photos de la fraternité en Belgique. Il est alors très touché par ces photos simples, mais remplies de joie et de vie fraternelle. Une vie de prière au cœur de la nature, proche des animaux. Ces photos font réfléchir le jeune adolescent.
En 2011, il termine ses humanités. S’invite alors en lui un combat : quel chemin choisir ? Tous les soirs, il écrit un Je Vous Salue Marie dans un carnet et attend un signe de Marie. En 2012, il arrive en Belgique pour une année de noviciat. Chemin faisant, il sent un appel, il sent que sa place est là-bas. Lors d’un week-end Jeunes organisé par la fraternité, il tombe en larmes et se confie à Frère Marc, le fondateur de cette communauté. Il a été touché par la grâce, sa vocation était confirmée.
Ses journées à la fraternité son rythmées par la gestion de la basse-cour, la menuiserie, les cours de français et l’accueil des Semeurs d’Évangile (groupe 12-15 ans). Son coup de cœur ? Les ânes !

Le dimanche 4 octobre, jour de fête et de joie
Mgr Warin étant convalescent, c’est Frère Bart qui a accueilli les vœux de ces deux frères à Lavaux-Saint-Anne. Frère Roger a chanté des chants congolais pour les offrandes et pour le chant de sortie. Frère Simon, lui, a choisi un chant chinois pour la communion. En clin d’œil aux frères présents en Lituanie, une intention de prière a été rédigée dans la langue. Les lectures du jour étaient celles de la fête de Saint-François, saint patron de la fraternité.
Ici aussi, le coronavirus a eu des influences : les familles de Frère Roger et de Frère Simon n’ont pas pu faire le déplacement. La chapelle étant petite, une grande tente a été dressée devant celle-ci afin de pouvoir accueillir plus de monde pendant la messe. Malheureusement, la réception prévue à l’issue de la messe n’a pas pu avoir lieu avec tous les invités.

Actuellement, la fraternité compte 27 frères et 20 sœurs.
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