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26/1/2015
''Les migrants ne sont pas que des dossiers''
A l'occasion de la journée des migrants, le 18 janvier, Mgr Vancottem s'est intéressé au sort des personnes réfugiées et demandeurs d'asile dans le diocèse. Reportage dans l’un des Centres qui accompagne ce public migrant, en provinces de Namur et de Luxembourg.
Le Centre des immigrés Namur-Luxembourg (C.I.N.L.) avait déjà présenté son action lors des journées de la diaconie à Beauraing en octobre dernier. Installé depuis près d'un an place l’Ilon à Namur ce centre tourne grâce au travail de trois personnes: Mona et Doriane, les assistantes sociales, aidées par Geneviève Dusausoit, la coordinatrice.
En 2014, elles ont ouvert et traité quelques 650 dossiers. A chaque fois, une personne ou une famille qui demande conseils pour faire avancer ses démarches juridiques. Dans une trentaine de cas, en 2014, les assistantes sociales ont abouti à une ''bonne nouvelle'', à savoir que le public migrant a obtenu les papiers. Le travail ne s’arrête pas là pour le C.I.N.L.: l’équipe reste mobilisée pour que chacun(e) puisse recevoir ce à quoi il a droit (allocations familiales, frais de santé, etc.) Geneviève Dusausoit confie: ''Certains de ceux qui ont été déboutés et qui n’ont plus de droit viennent encore ici simplement pour être écouté.'' Un besoin de parler d’autant plus important pour celles et ceux qui ne voient plus d’avenir dans notre pays.

Le migrant, acteur de sa vie
Le Centre des immigrés Namur-Luxembourg existe depuis 50 ans. Le service rendu aux personnes migrantes a évolué au fur et à mesure de l’histoire belge. Geneviève Dusausoit, la coordinatrice, raconte: ''Une assistance sociale qui a travaillé ici au début de cette structure constatait qu’elle avait affaire (dans les années 60 et 70) à une immigration économique qui venait pour le travail. A l’époque, le travail consistait à aller trouver des employeurs potentiels et négocier des contrats de travail.'' Evidemment, la situation actuelle est extrêmement différente: la majorité des personnes accueillies dans l’une des permanences du C.I.N.L. ont dû fuir leurs pays, pour des raisons économiques, politiques ou liées à leur santé. Leurs demandes entérinées à l’Office des Etrangers, puis analysées par le Commissariat Général aux Réfugiés et aux Apatrides ne sont que des dossiers… ''Nous essayons de remettre la personne au centre du dossier, pour qu’elle soit l’acteur de sa vie'', souligne Geneviève Dusausoit.
Le Centre des Immigrés de Namur-Luxembourg qui tient des permanences, outre Namur déjà citée, à Marche-en-Famenne, Libramont et Arlon, a pris le parti de ne pas fournir d’aide financière aux demandeurs qui viennent en rendez-vous. ''Donner de l’argent signifierait réfléchir avec la personne sur la manière dont elle peut gérer un budget. Nous n’avons pas ni le temps ni les moyens d'assurer ette aide budgétaire. Mais nous orientons notre public vers les structures les plus compétentes dans notre région'', explique la coordinatrice du C.I.N.L.

Ensemble pour les bonnes et les mauvaises nouvelles
Comme d’autres structures identiques à Bruxelles, à Liège ou dans le Hainaut, le C.I.N.L. couvre le même territoire que le diocèse de Namur, c’est-à-dire deux provinces administratives. Ce centre des immigrés créé par Mgr Charue, l’évêque de Namur, il y a cinquante ans, était au cœur des préoccupations de l’évêque actuel, Mgr Vancottem, lors de la journée des migrants qui avait lieu le 18 janvier dernier. Quand il a visité les locaux de la place l’Ilon à Namur, il s’est intéressé à ce qu’il advenait des personnes une fois leurs papiers obtenus. Les assistantes sociales ont majoritairement constaté que ''les réfugiés et les personnes régularisées veulent s’intégrer dans notre société. Elles apprennent le français, elles créent des liens avec leur voisinage, etc.'' Pour certaines, toutefois, l’intégration est plus difficile: soit elles sont trop isolées; soit elles n’arrivent pas à faire le deuil de leur pays d’origine. Ce phénomène est d’autant plus important en province de Luxembourg où il n’y a pas de grand centre urbain. Depuis l’été dernier, grâce à un financement de l’Union européenne, le Centre des immigrés met également en place une aide psychologique, en groupe autant que sur un plan individuel, pour les participants de la province de Luxembourg. Le C.I.N.L. collabore pour cela avec de nombreux partenaires, les CPAS et les Centres d’accueil notamment.

Site internet: www.cinl.be
Les dons sont bienvenus sur le compte BE18 0012 2469 9465 de l'asbl ''Centre des immigrés Namur-Luxembourg''. Le Centre fonctionne grâce aux dons et à la collecte menée début juil-let dans les paroisses.
Texte et photos: Anne-Françoise de Beaudrap (Journal Dimanche/Médias Catholiques)

Le journal Dimanche consacre une page complète à cette visite. Un numéro à se procurer, en format PDF: http://boutique.catho.be/journal-dimanche-pdf/dimanche-express-1010.html
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