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4/5/2013
Quand le corps est malade mais que le cœur ne l’est pas…
Quand les ''valides'' parlent des personnes handicapées, il est le plus souvent question de problèmes et de souffrances… Et pourtant, bonheur et handicap ne sont pas incompatibles. Ce vendredi 3 mai, la Pastorale des Personnes Handicapées se réunissait autour de ce thème, dans les locaux du home Saint-Joseph à Namur. Une cinquantaine de personnes assistaient à cette journée de réflexion.
Bonheur et handicap sont-ils contradictoire et sinon, comment allier les deux? Telle était la question posée ce vendredi. Pour y répondre, la journée a été introduite par un film réalisé par la communauté de l’Arche, ''A l’épreuve des mots''. Avec des hommes et des femmes, porteurs d’un handicap mental, le film aborde les grandes questions de société que sont l’amour, le travail, l’argent ou la politique... La sincérité des intervenants révolutionne l’idée que l’on se fait du handicap, de la vie, de la société, du monde!
Quatre témoins ont pris ensuite la parole. Vincent, Sandrine, Henry et Cathy (photo) ont raconté leur expérience personnelle et leur conception du bonheur. Dans les diverses interventions, un même constat: les personnes handicapées sont des personnes à part entière avant d’être porteuses d’un handicap. Le bonheur se trouve dans le rire d’un enfant, dans un moment agréable passé entre amis ou encore dans la victoire de son équipe favorite. S’il est vrai que le handicap peut rendre certains aspects de la vie plus difficiles à vivre, il n’en reste pas moins que le bonheur se trouve également dans les petites joies quotidiennes. Comme le disait Henry dans son intervention ''C’est le corps qui est malade mais le cœur ne l’est pas''. Les résidents de l’Arche montraient d’ailleurs leur grande joie de vivre ainsi que leur désir de la partager au monde entier.

A la société de s’adapter!
Dans un monde qui prône la performance, le luxe et la beauté, le terme de ''handicap'' reste un tabou. Il est en effet connoté de significations des plus négatives et réductrices: un manque d’intelligence, la dépendance, la souffrance, la détresse. Sandrine, par son témoignage, nous confirme, une nouvelle fois, ce rejet de la différence: ''Le handicap signifie, pour moi, l’exclusion, un manque pour être ordinaire''. Il y a donc avant tout un travail d’information et de sensibilisation à envisager dans la société qui pourra, ensuite, permettre une réflexion fondamentale sur l’intégration des personnes handicapées au cœur du monde.
Lors de son intervention, Christian Van Rompaye, ancien rédacteur en chef du journal ''En Marche'' et président de la commission éthique d’Altéo, dira dans ce sens: ''Depuis trop longtemps les personnes handicapées ont dû s’adapter à la société. Aujourd’hui, c’est à la société de s’adapter pour leur mener une vie de citoyen''. Une société qui doit faire en sorte d’offrir aux personnes handicapées: la liberté de circuler, l’égalité dans le travail et la sociabilité, c’est-à-dire vivre dans la société, rencontrer des gens et vivre avec qui on veut.
Dans l’après-midi, Jean-Claude Brau, théologien bibliste et animateur au CEFOC, a pris la parole sur le thème ''La Bible: un bonheur à contre sens?''. La journée s’est clôturée, à la suite d’une table ronde, par un temps de prière.
En conclusion de la journée, le bonheur est à portée de doigts et ne correspond pas forcément à ce qu’en dit la société. Et si l’essentiel, le vrai bonheur se trouvait dans l’échange, le partage, les relations? Là, et seulement là, on accepte que le bonheur est accessible à tous.
Julie Lefevre – A.S.
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