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18/5/2011
JOURNÉES MONDIALES DE LA JEUNESSE
Rome, Toronto, Sydney... les JMJ ont changé leur vie
Toronto, Rome, Sydney, Paris... autant de destinations qui font rêver. Autant de destinations qui, pour ceux et celles qui y ont vécu les JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse), font remonter, rien qu'en les évoquant, un flot de souvenirs. Irénée, Alfonso, Giovanni... sont séminaristes au Séminaire Redemptoris Mater à Namur. Dans quelques semaines, ils seront à Madrid pour de nouvelles JMJ. En attendant, enthousiastes, ils racontent les précédentes éditions. Un enthousiasme qui a déjà contaminé Stany. Séminariste, originaire de l'Inde, ces JMJ à Madrid seront pour lui une découverte et il se réjouit .
Particularité du Séminaire Redemptoris Mater, il accueille des jeunes du monde entier. Des jeunes qui appartiennent au Chemin Néocatéchuménal et qui ont décidé de devenir prêtre. D'ici quelques années, ils animeront nos paroisses. Irénée et Leszek viennent de Pologne, Giovanni est Italien, Alfonso est Argentin... Pour vivre leur foi, pour se former, ils ont déjà voyagé dans le monde. Les prochaines Journées Mondiales de la Jeunesse ils les vivront avec leur communauté ou encore leur paroisse.
''En voyant tous ces jeunes rassemblés pour les JMJ explique Alfonso, on fait la démonstration que l'Eglise n'est pas vieille et qu'elle n'existe pas que pour les ''vieux''. Les jeunes chrétiens n'ont pas peur de se manifester. Autrement, ils sont souvent timides, réservés à parler de leur foi.''
Tous savent pour avoir vécu d'autres JMJ qu'ils seront ''perdus'' parmi des centaines de milliers et peut-être bien parmi des millions de personnes. Qu'importe. ''Lorsque je suis allé aux JMJ, en Pologne, je n'ai bien sûr pas vu le pape sauf sur un grand écran, raconte l'abbé Rocco Russo, recteur de ce séminaire. Les gens m'ont demandé si je n'étais pas fou de venir d'Italie pour ne rien voir.... L'importance de l'événement va au-delà de la présence du pape. Nous sommes là pour témoigner de ce que l'Eglise est vraie et j'ai envie de dire à tous ceux qui se demandent ce que sont les JMJ, ce que Dieu a dit à ses disciples: 'Venez et voyez'. Mais attention, ce n'est pas magique: ce n'est pas parce que tu vas aux JMJ que tu en reviens chrétien...''

Juste quelques pesos
Alfonso ne se fait pas beaucoup d'illusions: les Argentins ne devraient pas être les plus nombreux à Madrid. ''Le coût d'un tel voyage représente sans doute l'équivalent de quatre mois de salaire. Comment peuvent-ils faire?'' Cette question du financement, Irénée (photo du bas) se l'est posée bien des fois. Lui même a travaillé une année pour pouvoir se payer le voyage jusqu'à Toronto. Jeune séminariste d'origine polonaise, il était en stage au Mexique lorsque les JMJ suivantes ont eu lieu... en Australie! Beaucoup de jeunes mexicains voulaient partir mais ils n'avaient pas d'argent, juste quelques pesos. ''Nous avons organisé des soupers, des ventes... J'ai pu expérimenter la Providence. Jamais je ne me suis découragé lorsqu'il s'agissait de trouver l'argent pour payer les séjours. Nous sommes tous partis, c'est un miracle.'' Il y a aussi eu les aléas - positifs - du voyage. Un des jeunes est invité, faute de place, à voyager en 1re classe! Un vol retardé leur permettra de passer une nuit dans un hôtel prestigieux. ''Les jeunes n'en revenaient pas, raconte Irénée. Ils me disaient: Si c'est tout le voyage comme ça. J'ai répondu voilà ce qui se passe quand c'est le Seigneur qui organise...''

Les JMJ changent une vie
Pour Irénée et Leszek, les JMJ ont marqué un tournant dans leur vie. ''Lors de ces journées, il y a une joie qui ne vient pas de nous ajoute Irénée. On sent l'amour de Dieu pour nous. Je n'oublierai jamais, c'était à Toronto, lorsque Jean-Paul II a dit:'l'Eglise a besoin de vous.' J'étais là et j'ai dit au Seigneur: 'si tu as besoin de moi fais ce que tu voudras.' Et je suis entré au séminaire.''
Leszek aurait très bien pu ne jamais vivre les JMJ. ''J'étais alors très préoccupé par mon bien-être. Je travaillais et j'économisais mon argent pour acheter une moto. J'appartenais déjà au Chemin Néocatéchuménal et, un soir, j'ai assisté, à une réunion de préparation aux JMJ à Rome. Cela ne m'intéressait pas. Je ne voyais vraiment pas l'utilité d'un tel voyage: l'argent que j'avais économisé c'était pour ma moto. Un frère est venu vers moi et il m'a parlé longuement et il m'a convaincu. Pour être certain de ne pas changer d'avis, j'ai payé tout de suite mon voyage. Je ne l'ai jamais regretté. J'ai voyagé dans un bus sans climatisation, j'ai dormi par terre, il n'y avait pas toujours de douches et pourtant j'étais alors profondément heureux. Le bonheur ne coïncidait pas avec la manière dont avant je le concevais. Cela a été le début d'un cheminement sérieux.''

Evangélisation
Leszek est intarissable: ''C'est un rassemblement extraordinaire, on ne peut rencontrer la même chose nulle part ailleurs, on vit la parole de Dieu. Ça vaut la peine d'y aller. Et moi, je n'ai jamais regretté ma moto...''
Tout au long de leur voyage vers Madrid, ces jeunes évangéliseront. Ils s'arrêteront dans les villes pour parler de Dieu, de leur foi... ''Ce n'est vraiment pas facile disent en choeur Irénée et Leszek. On commence par jouer de la guitare et à chanter. Et lorsque les gens s'arrêtent nous allons parler avec eux. Certains nous disent qu'ils ne sont pas croyants d'autres qu'ils sont croyants mais pas pratiquants. D'autres encore nous interrogent sur notre vocation, sur nos convictions... Même si c'est difficile, nous sommes portés.''
Christine Bolinne
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