Philosophe de formation, professeur de sciences religieuses, le Père Favraux a enseigné à l'Université de Namur. Il est aujourd'hui professeur à l'IET et il assure encore les fonctions d'Assistant ecclésiastique pour le Renouveau. Avec tout son dynamisme, son enthousiasme, il a guidé les prêtres, les diacres, les séminaristes, les assistants paroissiaux qui participaient à cette retraite diocésaine.
Le Père Favraux plante le décor et d'emblée fait la distinction entre louange et action l'action de grâce. ''Je loue Dieu pour ce qu'il est et je rends grâce pour les bienfaits qu'il donne.'' Pour étayer ses propos, il reprendra des extraits de l'Epître aux Thessaloniciens: ... ''Dans toutes circonstances soyez dans l'action de grâces''. ''Même quand ça va mal'' ponctue le jésuite. Louer Dieu? Là aussi le conseil fuse: ''N'attendez pas de vous sentir bien pour louer Dieu''.
Et comme il le fera à moult reprises, il émaillera ses propos de récits de vie, de nos dérapages qui rendent encore le Seigneur plus présent. Il dira et redira ce verset 20 de l'épître de Paul aux Romains:''Là où le péché abonde, la grâce surabonde''. Il parlera ainsi de ce prêtre qui reçoit un jeune drogué. Le jeune est désolé, abattu du fait de son addiction. A sa grande surprise, le prêtre lui dira de rendre grâce car s'il ne s'était pas drogué il ne serait pas venu le voir.''Le Seigneur a un plan pour notre vie malgré nos péchés, nos faiblesses'' lance l'intervenant. Le Père Favraux citera encore, histoire de montrer qu'il ne faut jamais se décourager, le curé d'Ars, véritable marathonien de la confession. Celui-ci se voulait rassurant envers un pénitent convaincu que demain, il reproduirait les mêmes péchés que ceux qu'il venait de confesser. ''Aujourd'hui, vous demandez pardon au Seigneur et il vous pardonne. Demain, c'est demain.'' ''Encore faut-il se disposer humblement à son pardon'' ajoute le père Favraux. Le jésuite encouragera chacun à laisser une place au Seigneur.
S'adressant à Mgr Vancottem comme aux prêtres présents, il interroge: ''Si on vous avait choisi comme pape comment auriez-vous réagi? Moi, je me serais écroulé d'angoisse. Le pape François, non. Mais qu'est-ce qui lui donne cette joie, ce rayonnement? C'est la certitude que le Seigneur est présent.''
Le jésuite encouragera encore chacun à accepter l'Eglise telle qu'elle est avec ses défauts. ''Acceptez les supérieurs comme ils sont. Il faut savoir s'accepter comme on est. Les formules du style ''comme c'est dommage que'' sont à bannir chez les chrétiens. Non, le Seigneur m'a créé avec sagesse et amour. A bannir encore: ''Je voudrais être fort comme un tel, décidé comme un tel autre...'' Quand on se compare on est foutu, on se déprécie soi-même. Le Seigneur connaît mes faiblesses, mon caractère, ma santé, mes fautes et malgré cela il m'a appelé au sacerdoce. Je rends grâce. Quand je rends grâce beaucoup de petites choses matérielles s'arrangent. Si je souris à la vie tout me sourit...''
C.B.