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30/4/2012
RÉFLEXIONS
La mort doit être vécue dans l'espérance de la résurrection
Les funérailles ramènent, souvent, à l'église, des personnes qui ne pratiquent plus ou alors très peu. La volonté de l'Eglise est donc d'apporter un soin tout particulier à cette pastorale afin que ces moments soient vécus dans l'espérance de la résurrection. Une Eglise qui, aujourd'hui, se montre inquiète quant à l'évolution dans la ''gestion'' de la mort. Il s'agit de faire face non seulement à une diminution du nombre de prêtres mais aussi aux velléités de certaines entreprises de pompes funèbres qui font de la mort un business.
Au sein du diocèse, dans les secteurs comme dans les doyennés, des réflexions ont déjà été menées sur cette évolution dans l'approche, la gestion de la mort. Tout est parti d'un constat: la diminution du nombre de prêtres. Comment les aider, les épauler lors de funérailles?
Les évêques du pays ont, à leur tour, réfléchi sur le sujet mais aussi sur la place -toujours plus importante- prise par les entreprises de pompes funèbres qui gèrent tout du décès à l'inhumation.
Les réflexions du Conseil épiscopal du diocèse étant elles nourries des propos de l'abbé André Haquin professeur honoraire de liturgie et prêtre du diocèse. Et même si d'autres réunions seront encore consacrées à ce sujet, le Conseil épiscopal s'est déjà dit intraitable sur certains points. Et ce sont ces positions qui ont été expliquées lors des conseils pastoraux de Luxembourg et de Namur. Le chanoine Joël Rochette, vicaire épiscopal, lui aussi associé aux séances de travail, relayant, vers les membres de ces conseils, la volonté du Conseil épiscopal.

Les funérailles, moment ''privilégié''
Le Conseil épiscopal tenant d'abord à rappeler l'importance accordée aux funérailles ''des moments privilégiés avec les personnes qui sont dans la peine.'' Lors de funérailles dira encore le chanoine Rochette, c'est toute la communauté chrétienne qui, en étant présente, à l'église marque sa solidarité avec le défunt, avec sa famille. Le Conseil insistant sur l'importance et la signification des funérailles qui ''célèbrent le mystère pascal de la mort de Jésus et de la résurrection de Jésus Christ pour un baptisé qui vient de mourir.'' Les évêques et les vicaires épiscopaux sont unanimes pour dire qu'il n'entre pas dans les missions d'une entreprise de pompes funèbres de décider si une famille ''se contentera'' d'une liturgie de la parole ou se tournera vers l'eucharistie. ''Le choix doit être laissé au discernement pastoral du curé'' ponctuera l'intervenant.

Attention à la confusion
Si le choix se porte sur la liturgie de la parole, elle peut alors être confiée à un diacre. Et dans le diocèse, ils sont déjà quelques uns à être particulièrement actifs dans le domaine. Une liturgie de la parole qui peut se dérouler à l'église bien sûr mais aussi au funérarium ou encore au crématorium. Si la préférence va à un de ces lieux, il s'agira de faire preuve d'une grande vigilance afin d'éviter la confusion. L'assemblée présente pour cet ultime hommage ne pouvant confondre ce temps avec des funérailles. De nombreuses questions se posent alors: le prêtre ou le diacre doit-il porter l'aube? Doit-il se tenir face au défunt? Doit-il se joindre à la famille, aux proches? Faut-il prévoir un encensement? Toutes des questions qui devront encore trouver des réponses dans les semaines à venir.
Le Conseil épiscopal a aussi marqué sa volonté de ne pas confier les funérailles à des laïcs mais par contre de les impliquer d'une manière plus significative dans la préparation des funérailles, dans l'accompagnement de la famille en deuil.

''On ne paie pas un sacrement''
Mgr Vancottem qui assistait à ce conseil pastoral a souhaité que dans les réflexions ne soient pas oubliés ceux dont les moyens ne permettraient pas de financer le passage à l'église: ''Une question d'argent ne doit pas être à l'origine d'un refus: on ne paie pas un sacrement, on participe au coût'' dira-t-il.
Une réunion doit avoir lieu, prochainement, avec les représentants des pompes funèbres afin de connaitre leurs attentes et la situation de ''terrain''. Il s'agira aussi de leur expliquer ou de leur réexpliquer la signification, pour les chrétiens, des funérailles. Une rencontre a déjà eu lieu avec l'entreprise française qui gère le futur crématorium en cours de construction à Ciney. Ce crématorium sera une première dans le diocèse. On estime que 40% des défunts du diocèse passeront par ce crématorium. Un dernier chiffre, ce sont 2700 crémations qui devraient avoir lieu à Ciney chaque année.
Une matière dont nous aurons certainement l'occasion de reparler.
Christine Bolinne
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