L’abbé Claudio Diaz Gomez ne quitte pas la crèche des yeux. Visiblement, il en est très satisfait. Satisfait de la réalisation mais encore de la belle collaboration avec ses paroissiens, les membres de la fabrique d'église… « Heureusement, les gens me suivent dans ma folie. » confie-t-il. Tout en réussissant, il le reconnaît bien volontiers, à le canaliser!
Une crèche, c'est d'abord l'abri. Bien adossé à l’arbre, il est en bois – plus solide que l’année dernière où il s’était envolé avec la tempête - des colombes y ont trouvé refuge tout comme des étoiles. Dans la crèche Marie et Joseph. Avec, en attendant l’enfant, juste un peu de paille dans une mangeoire. Aux abords, la vie bat son plein avec, un berger installé près d’un brasero, des poules et un coq picorent… Près d’un puits, la Samaritaine. Sans oublier des moutons un rien facétieux. L’ensemble est très réussi et ne peut que séduire les petits comme les grands. Le curé voudrait encore la faire évoluer au fil des années cette crèche. Son rêve ? Quelle devienne un vrai village.

Des vœux de Noël
Alors qu’il était encore en formation au séminaire Redemptoris Mater de Namur, l’abbé Diaz Gomez est parti en mission en Italie. Les crèches ? Elles sont partout. Il a été conforté dans l’idée que la crèche était une belle manière de faire vivre l’Évangile aux enfants mais pas seulement.
À Jambes, comme à Urbino, la mobilisation a été importante autour de son projet. Le séjour du presbytère a encore des allures d’atelier. Le projet n’est pas encore terminé.
Reste l'étoile filante à fixer. Pour le moment, les rois mages sont encore bien au chaud au presbytère. Ils en sortiront la nuit de Noël. Ils seront bien sûr en avance sur le calendrier mais cela permettra à chacun de vivre la nativité ''au complet''.
L’équipe réalise aussi des vœux de Noël, des messages qui seront visibles depuis la rue. Parmi ces messages: ''Je suis caché dans un cadeau de Noël offert avec amour'' ou encore ''Quand vient Noël vient le temps de l'amour à partager.'' Il y aura encore, sur le mur de l’église, l’histoire de la crèche, le pourquoi des personnages… C’est une culture biblique qui est ainsi proposée. Les promeneurs sont nombreux à s’y arrêter. L'abbé Diaz Gomez : « Je voulais faire quelque chose pour ceux qui n’entrent pas dans l’église.

Le cri d’un enfant
L’année dernière, le curé avait annoncé que le 24 décembre à 23h45, il serait devant la crèche pour prier mais aussi lire un extrait d’Évangile. Il a eu la surprise -très agréable- de constater qu’il n’était pas seul et ce malgré une météo peu clémente. « J’ai proposé aux personnes présentes, beaucoup de familles, d’allumer des petits lumignons. Ils ont brûlé toute la nuit et le lendemain quand je les ai repris, il y en avait 70. » Les personnes rassemblées devant la crèche ont encore eu la surprise d’entendre le cri d’un enfant dans la nuit. Moment de surprise. Cri qui symbolisait la naissance de l’Enfant Jésus. L’abbé Diaz Gomez jamais en manque d’idée avait enregistré les pleurs d’un nouveau-né avant de le diffuser à minuit. « Il y a eu beaucoup d’émotion » se souvient-il.
Cette année, chacun en est bien conscient, est particulière. L'abbé Claudio Diaz Gomez connaît les difficultés des uns et des autres. Alors, il a voulu faire un cadeau à ses paroissiens isolés, une bougie. ''Noël, c’est le temps des cadeaux. Je voulais qu’ils en reçoivent un de l’Église.'' Chacun ayant la mission de l’allumer, à sa fenêtre, le soir de Noël pour que cette nuit soit tout simplement la plus belle, la plus lumineuse.
C.B.