Arrivés à Namur en 1610, les jésuites se voient confier par la commune une école qu’ils transforment en un collège secondaire. Ils y construisent rapidement une église dédiée à Saint-Ignace, leur fondateur. La première pierre est posée le 8 août 1621. Un frère jésuite, Pierre Huyssens en est l'architecte. Faute de fonds, la construction prend du retard et dure finalement 24 ans. Elle est consacrée par l’évêque de Namur, Engelbert des Bois, le 28 mai 1645.
C’est un autre frère jésuite, Jacques Nicolaï, qui est chargé de la décoration. Il peint à l’école de Rubens dont il fréquenta l’atelier après la mort de l’artiste. Il réalise tous les tableaux exposés, dont un cycle complet sur la Vierge Marie. En 1779, neuf de ses toiles sont transférées à la cathédrale Saint-Aubain de Namur. En 1773, à la suppression de la Compagnie de Jésus, les jésuites quittent Namur, le collège et son église. Comme l’ancienne église Saint-Loup, voisine de l’église Saint-Jean- Baptiste, tombe en ruines, les autorités de la ville donnent au curé et aux paroissiens l'usage de l'église Saint-Ignace. Et c’est ainsi qu’en 1777, l'église devient paroissiale sous le patronyme de Saint-Loup, évêque de Troyes au cinquième siècle.
L’association des Amis de Saint-Loup, en lien avec la paroisse St-Loup-St-Jean- Baptiste et la Société Archéologique de Namur, célèbrera cet anniversaire tout au long de l’année, avec une exposition, des conférences et des concerts. Les oeuvres de Nicolaï, transférées à la cathédrale après la suppression de la Compagnie, ont été reproduites et magnifiquement raccrochées à leur place d’origine. Le second tome de ''L’Histoire des jésuites à Namur'' doit être publié sous la responsabilité de Thérèse Cortembos, soeur de Marc Cortembos, jésuite belge en RDC.
Le samedi 31 juillet, à 17 heures, les jésuites, la famille ignatienne et la paroisse fêteront Saint-Ignace au cours d’une messe solennelle en l’église Saint-Loup. N’hésitez pas à aller admirer les beaux tableaux et le plafond particulier de cette église, à l’occasion de ses 400 ans d’existence.

Henri Aubert sj
Chapelain de la chapelle universitaire Notre Dame de la Paix

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