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5/9/2007
Voyage au Rwanda
Monseigneur Pierre Warin, évêque auxiliaire de Namur, est allé en visite au Rwanda du 1 au 5 septembre dernier. Lisez ci-dessous son discours aux autorités locales.

Monsieur le Représentant du Président de la République,
Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les mandataires politiques
et autres autorités militaires et académiques qui nous faites l’honneur de votre présence,
Excellence Monseigneur l’Archevêque de Kigali,
Monsieur le Directeur du Collège Saint-André,
Monsieur le Président de l’Association des Anciens,
Mesdames et Messieurs Professeurs ou membres
du personnel du Collège,
Chers frères prêtres, Mesdames, Messieurs,
Chères étudiantes, chers étudiants, chers amis,


C’est la deuxième fois que je foule le sol du vaste continent africain, si riche en potentialités multiples. Au seuil de l’année civile 2002, je suis allé rejoindre, pour quelque deux semaines, en Côte d’Ivoire, ma nièce et filleule et son époux, tous deux médecins, en mission à Abidjan dans le cadre de la bien connue organisation internationale « Médecins Sans Frontières ». Aujourd’hui, me voici en Afrique centrale, au pays des mille collines, à l’invitation de Monsieur l’abbé André KIBANGUKA, Directeur du Collège.

Monsieur le Directeur, Monseigneur André-Mutien LEONARD, Evêque de Namur, que je représente en ma qualité d’Evêque auxiliaire, et moi-même nous vous exprimons notre reconnaissance cordiale pour votre aimable invitation ainsi que nos vœux fervents pour l’avenir de l’institution que vous dirigez au service de la jeunesse de notre cher Rwanda.

Je dis « notre cher Rwanda » car, tout comme existent des liens forts entre le Collège du Christ-Roi de Nyanza et le diocèse de Liège (dont je suis originaire), demeure bien vivant un partenariat entre l’Eglise de Namur et le Collège Saint-André de Kigali.

Monsieur l’abbé Réginald GREINDL, ancien directeur du Collège Saint-André et Monsieur Jacques NOËL ici présents, pourraient retracer avec plus de bonheur que moi la fondation et les tout débuts de l’établissement scolaire aujourd’hui jubilaire. Je voudrais simplement ici exprimer un vibrant merci aux prêtres et laïcs du diocèse de Namur qui se sont investis, corps et âme, au service de la mission éducative du Collège Saint-André.

Mon merci va à Monsieur l’abbé Jacques CUVELLIER, premier directeur du Collège, à Monsieur l’abbé GREINDL qui, pour la partie architecture et construction, fut le cerveau du Collège, à Monsieur Jacques NOËL qui faisait partie de l’équipe des pionniers du temps de la première implantation du Collège à Rwamagana.

Mon merci va à ceux qui ont accepté de relayer l’œuvre des pionniers en devenant directeurs, ainsi les abbés André POSTAL, René GERARD et Gabriel GOFFINET, ou en venant étoffer l’équipe professorale, ainsi les abbés Robert ANDRE, Jean BOCLINVILLE, André BOUILLON, Jean-Marie DUSSART, Michel GIGI (décédé lors des tragiques événements du printemps 1994 et sur la tombe duquel j’irai m’incliner mardi matin), Pierre GILLET, André LERUSSE (aujourd’hui en mission en République Centrafricaine), ou encore Michel MONCOMBLE et Georges REMY.

Dans l’Eglise, le prêtre ne fait pas tout. N’est-ce pas plus juste ainsi ? N’est-ce pas un gain ? Dans l’évangile de saint Luc, l’envoi des Douze est doublé d’un envoi des Soixante-Douze en mission. Ce n’est pas Vatican II qui a inventé l’apostolat des laïcs. Je remercie les laïcs du diocèse de Namur qui ont été partie prenante dans l’érection du Collège, ainsi Monsieur Julien NYSSENS, administrateur territorial à Kigali qui a proposé une concession de 12 hectares en vue de la construction du Collège, ou encore Monsieur et Madame Ghislain LACHAPELLE, qui ont offert leur service comme assistants volontaires. D’une compétence et d’un dévouement remarquables, Monsieur LACHAPELLE a assuré de longues années l’économat et la direction des travaux.

Dans ma rapide et partielle évocation de l’histoire naissante du Collège Saint-André, je voudrais encore souligner un fait remarquable. La décision de la fondation du Collège Saint-André a été prise avant la parution de la lettre encyclique « Fidei Donum », dans laquelle le Pape Pie XII faisait appel aux Eglises d’Europe en vue de l’envoi de prêtres dans des Eglises toutes jeunes. L’encyclique papale est venue en quelque sorte consacrer l’audace prophétique de l’évêque de Namur d’alors, Monseigneur André-Marie CHARUE.

Permettez-moi d’exprimer aussi ma gratitude à Monsieur l’abbé Roger DEPIENNE, à deux pas de la paroisse duquel le collège a établi son implantation définitive, aux autres prêtres de Namur qui ont exercé un ministère en paroisse ou dans l’enseignement au Rwanda, les abbés Patrick GRAAS, Thierry TILQUIN et Léopold GREINDL par exemple, ainsi qu’aux Sœurs Dominicaines Missionnaires à qui je rendrai visite demain à Byumba.

En ce Jubilé d’or du Collège Saint-André, qui réunit deux Eglises sœurs, je forme le vœu ardent que, dans l’univers, au lieu de passer tant de temps à se chamailler voire à s’exclure mutuellement, les hommes et les femmes conjuguent leurs forces.

Peu avant sa mort, le Seigneur Jésus a eu ces mots : « Que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi, qu’ils soient en nous eux aussi » (Jn 17,21). Paroles importantes, parce que paroles de la fin, dernières volontés, testament de Jésus.

En nous suppliant de rester unis, Jésus pressentait-il que les hypertrophies du moi provoqueraient un éclatement du nous et de graves déchirures entre les hommes ?

Alors, tous alignés au même pas, en uniforme de la même couleur ? Dieu nous en garde ! Autant proposer à un orchestre une musique qui ne comporterait qu’une note et qu’un timbre. Harmonie, oui ; monotonie, non ! Unité, oui ; uniformité, non ! Que le monde serait triste s’il n’y avait qu’une variété de fleurs !

L’unité à laquelle le Seigneur Jésus nous invite est la communion dans la différence. L’union à laquelle Jésus nous invite est celle du Père et du Fils. Jésus priait ainsi : « Que tous soient un comme toi, Père, et moi sommes un » (cf. Jn 17,22). Le Père et le Fils ne font qu’un. Mais le Père n’est pas le Fils et le Fils n’est pas le Père.

Il nous faut toujours à nouveau apprendre à accepter l’autre comme autre, avec sa façon propre de voir les choses, avec sa façon propre de faire, avec son rythme différent du mien. Pas seulement le tolérer différent, mais l’aimer différent. Du reste, aimer l’autre tant qu’il est semblable à soi, n’est-ce pas encore seulement s’aimer soi-même ?

Ensemble ayons à cœur de promouvoir l’union entre nations différentes, entre peuples différents, entre Eglises différentes. Et de rechercher inlassablement ce qui unit plus que ce qui sépare. Je termine par un conte issu de ce beau continent, un conte de la Côte d’Ivoire.

Deux amis marchaient dans le désert. Ils se disputèrent et l’un d’eux donna une gifle à l’autre. Ce dernier écrivit dans le sable : « Aujourd’hui mon meilleur ami m’a donné une gifle ». Ils continuèrent à marcher et trouvèrent une oasis dans laquelle ils décidèrent de se baigner. Celui qui avait été giflé manqua de se noyer, mais son ami le sauva. Il écrivit sur une pierre : « Aujourd’hui mon meilleur ami m’a sauvé la vie ».

Celui qui avait donné la gifle et qui avait sauvé son ami lui demanda : « Quand je t’ai blessé, tu as écrit sur le sable, et maintenant tu as écrit sur la pierre. Pourquoi ? »

L’autre répondit : « Quand quelqu’un nous blesse, nous devons l’écrire dans le sa
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