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19/5/2011
RENCONTRE
Dans le diocèse, l'enseignement libre a la cote
L'enseignement libre se porte bien très bien même. A chaque rentrée scolaire, au niveau diocésain, le nombre d'inscriptions est en hausse. Alors que professeurs et élèves sont dans la dernière ligne droite, l'abbé Henri Ganty (la photo), vicaire épiscopal chargé de l'enseignement et son équipe pensent déjà à la prochaine rentrée. Dans le diocèse de Namur qui se compose des provinces de Namur et de Luxembourg, l'enseignement libre est bien implanté avec ses 150 écoles fondamentales (maternelles et primaires), ses 69 instituts secondaires (général, technique et professionnel) sans compter les écoles supérieures et spécialisées.
L'abbé Henri Ganty est un vicaire épiscopal satisfait. L'enseignement libre a la cote. ''L'enseignement libre scolarise plus de la moitié des élèves et étudiants'' souligne l'abbé Ganty. Cela se vérifie surtout au niveau de l'enseignement secondaire. Pour le maternel et le primaire beaucoup d'enfants sont inscrits dans le communal. Un succès qui vient de la bonne image dont ces écoles bénéficient. ''Traditionnellement, l'enseignement catholique a une bonne réputation. Les parents savent que les enfants y bénéficieront d'un enseignement de qualité et sérieux. Cela ne veut pas dire que l'on ne peut pas également trouver de très bonnes écoles dans l'officiel.''Des écoles et c'est une particularité qui séduit par rapport à l'officiel qui fonctionnent grâce à un pouvoir organisateur. Un PO dans lequel on retrouve des parents: ils peuvent donc s'impliquer dans l'enseignement mais aussi dans l'encadrement de leurs enfants.

Le cours de religion: obligatoire
Les familles qui choisissent cet enseignement pour répondre à leurs convictions religieuses ne sont plus majoritaires. Aujourd'hui, il est évident que tous les enfants inscrits dans le libre ne sont plus élevés au sein de familles chrétiennes. ''Dans l'enseignement officiel, ils peuvent suivre un cours de moral, de religion islamique... Chez nous, c'est impossible. Ils doivent suivre le cours de religion, c'est compris dans le prix du voyage'' lance dans un grand éclat de rire l'abbé Ganty. Des jeunes qui n'ont pas toujours les bases et qui, du moins pour certains, subissent le cours. ''Pour le professeur chargé de cette matière, ce n'est pas toujours simple à gérer'' ajoute le vicaire épiscopal.
Des jeunes qui ont aussi parfois du mal à accepter les crucifix accrochés aux murs! ''Nous ne sommes pas neutres comme l'officiel. Nous sommes là pour offrir une réflexion chrétienne à nos élèves. Nous devons aussi leur offrir la possibilité d'assister à des célébrations. Rassurez-vous ce n'est plus comme autrefois. Moi, je devais assister à la messe tous les jours! ''

Assistance aux profs
Le bureau de l'enseignement diocésain est encore présent pour apporter une assistance aux écoles mais aussi aux professeurs. Régulièrement des réunions sont organisées dans les bureaux de la rue de l'Evêché à Namur. Des réunions destinées aux enseignants pour présenter les nouveautés pédagogiques, discuter entre professionnels d'un secteur.... ''Nous apportons souligne le vicaire épiscopal une aide logistique et financière.'' Le bureau diocésain à travers des conseillers pédagogiques aide encore les professeurs, c'est surtout vrai pour ceux qui arrivent dans le métier. ''Beaucoup se sentent isolés et les entourer est bien utile.'' Un coup de pouce pour les aider à trouver leurs marques mais aussi à asseoir une autorité. Certains demandent à l'inspecteur diocésain de passer pour les conseiller dans leur manière d'enseigner, de gérer un chahut. ''Du fond de la classe, on voit bien mieux les choses précise l'abbé Ganty. Un professeur qui écrit trop petit, un autre qui utilise une craie de couleur verte pour écrire sur un tableau vert ne vont pas réussir à maintenir l'attention des élèves. L'élève décroche et cela peut être le point de départ d'un chahut. Nous sommes là pour dire les choses. J'ai enseigné et je sais combien les élèves peuvent trouver tous les trucs pour ne pas avoir cours. Ils savaient que je suis passionné de musique et que je suivais le concours Reine Elisabeth. Chaque soir, un élève se dévouait pour suivre le concours et surtout les commentaires. Quand j'arrivais, ils me branchaient sur le sujet et l'heure de cours était passée... Je me suis vite rendu compte de leur manège!''

Violence
La violence plus ou moins importante, la drogue... des fléaux qui touchent aussi l'enseignement libre. ''Les enseignants se retrouvent face à des jeunes qui rencontrent de grandes difficultés. Il y a encore quelques années, on estimait que les professeurs étaient confrontés, précise l'abbé Ganty, à des enfants plus ''difficiles'' à gérer à partir de la deuxième humanité. Aujourd'hui, ils doivent gérer à partir de la cinquième primaire! Beaucoup d'enfants vivent dans des familles secouées par des conflits et évidemment cela a des répercussions.'' Pour faire face, des structures ont été mises en place: ''Tant en province de Namur que de Luxembourg, des services de médiation pour accompagner les jeunes en décrochage fonctionnent. Ils y suivent les cours, se remettent à niveau et retrouvent une scolarité ''normale''.
Une des particularités de l'enseignement diocésain, et l'abbé Ganty en est particulièrement fier, est d'offrir, dans son réseau, un enseignement spécialisé. ''C'est notre volonté de soutenir énormément l'enseignement spécialisé. Aider des jeunes plus faibles cela fait partie de la dimension évangélique.''
Christine Bolinne
Plus d'informations: enseignement diocésain 5, rue de l'Evêché 081/250361
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