Avec le conseil de leur professeur et sous les encouragements d’un public nombreux, ces étudiants ont offert un récital de musique du 20ème siècle de grande qualité. Dépaysement et ravissement étaient au rendez-vous.
Deux étudiantes ont d’abord proposé trois madrigaux pour violon et alto du compositeur tchèque Bohuslav Martinu, datant de 1947. Ayant fui la guerre et son pays, il exprime à travers son œuvre des sentiments contrastés: dans le deuxième mouvement, la nostalgie et la douleur; dans le troisième, la joie retrouvée.
Ont suivi les trois mouvements d’une étonnante berceuse pour violon, harpe et accordéon du compositeur ukrainien Miznik. Tour à tour paisible et rêveuse, puis orageuse et virevoltante, cette berceuse montre qu’on n’endort pas les enfants ukrainiens de la même manière qu’en Belgique. Mais les sons mélangés et contrastés, avec une harpe divine, sont un régal.
Le troisième ensemble était constitué d’un quatuor à cordes (violon, alto, violoncelle) et hautbois, interprétant la Suite op. 18 de Vladimir Horowitz, compositeur anglais d’origine ukrainienne, décédé en 1989. Les mouvements cherchent à rendre les impressions de la nature, avec l’évocation d’un berger (le hautbois) conduisant son troupeau (les cordes). L’écriture semblait plus complexe et la sonorité moins claire.
Enfin, deux étudiants ont emporté l’enthousiasme du public avec l’Hiver, tiré des Quatre saisons d’Astor Piazzolla, célèbre compositeur argentin décédé en 1992. L’œuvre, écrite pour violoncelle et accordéon, est une danse, basée sur le tango, avec des rythmes endiablés!
Les applaudissements du public étaient mérités pour ces étudiants de l’IMEP qui pouvaient ainsi se produire en public, exercice qui n’est pas toujours facile. Bravo à eux!
Chanoine Joël Rochette,
recteur du Grand Séminaire de Namur

Les prochains concerts de midi auront lieu les jeudis 18 février (saxophone), 17 mars et 21 avril 2016 (voix et clavecin). L’entrée est gratuite.