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19/12/2017
Noël chez Famille Myriam: ''Jésus, c’est notre cadeau''
Sœur Johanne le reconnaît, il lui arrive de rêver à un Noël blanc comme lorsqu’elle vivait au Canada, son pays. Noël pour la religieuse comme pour les membres de sa communauté, la Famille Myriam Beth'léhem installée à Jambes, c’est la naissance de Jésus. ''Notre cadeau'', ajoute sœur Johanne
Comment vit-on Noël dans un monastère, une abbaye, une communauté? Nous avons poussé la porte de Famille Myriam Beth’léhem à Jambes.
Avec son bel accent venu du Grand Nord, sœur Johanne raconte. Dans sa voix, on sent déjà non pas de l’excitation mais une certaine impatience. Heureusement, l’Avent permet de déjà se mettre dans l’ambiance. « C’est une période qui nous aide à entrer dans l’esprit de la fête. » Les membres de Famille Myriam – ils sont cinq à vivre à Jambes pour 87 répartis dans les différents foyers – ont ainsi réalisé, comme dans beaucoup de familles, une couronne. Elle est très simple, elle est faite de branches de pin. « Nous allumons les chandelles pour nous aider à prier. » Pas de préparation à Noël sans une retraite : elle est ouverte à chacun. Quelques jours pour méditer sur Marie, sur ce temps d’attente et bien sûr sur le mystère de l’incarnation.
Les cœurs préparés, la communauté se lance dans la décoration de son lieu de vie. « Une semaine avant Noël nous décorons les sapins et nous installons un peu partout des crèches. Elles sont toutes différentes et viennent d’un peu partout dans le monde. » Les boules des sapins seront-elles rouges, bleues, multicolores? Sœur Johanne ne peut encore lever un coin du voile. « Ça dépend des années. Nous aimons bien ajouter des lumières mais aussi des cheveux d’ange et des glaçons argentés. » Rien à voir avec l’eau solidifiée! Le glaçon à la mode décoration de Noël au Québec, c’est un objet qui reflète la lumière. Là encore, tout le monde se met au travail.

Le réveillon débute à la chapelle
Imaginer le repas de réveillon et le préparer, ce ne sont pas là les priorités de la communauté. Le repas sera simple et ouvert aux personnes seules proches de Famille Myriam.
« On aime bien la tradition de la messe de minuit alors, quand c’est possible, on y assiste. » Une fois de retour, c’est le réveillon qui démarre. Et il commence par un passage à la chapelle. « Nous prions un temps et puis nous chantons des chants de Noël dont certains écrits par notre fondatrice, sœur Jeanne Bizier. C’est le seul moment de l’année durant lequel nous pouvons les chanter, lance en riant sœur Johanne. Nous amenons encore Jésus dans chacune des crèches…»
La soirée n’est pas terminée pour autant : place aux jeux. Différents chaque année. Un des jeux consiste à poser des questions qui se rapportent à Noël, bien sûr, au symbolisme lié au sapin... Chaque bonne réponse donne droit à un cadeau. « Ce sont des petits cadeaux car notre véritable cadeau, c’est Jésus» précise la religieuse. Avant d’ajouter: « C’est la tradition de mon enfance. Nous partageons la grâce de Noël. » La nuit est bien avancée lorsque chacun gagne son lit.
Le jour de Noël, c’est un jour en famille, c’est la joie d’être ensemble. « Nous ne faisons rien de spécial. Au Canada, les familles partent faire du ski, de la raquette… « Des activités bien plus compliquées à réaliser dans le centre de Jambes!
Le 31 décembre, comme chaque année, Famille Myriam organise le réveillon de la Saint-Sylvestre. A partir de 22h et jusqu'à minuit, chacun est invité à venir prier. A minuit, célébration de la première messe de l'année 2018. Il s'agira de remercier le Seigneur pour l'année écoulée et lui confier celle qui arrive.
C.B.
Photos d'archives
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