Le doyen Jean Tornafol est tout simplement un doyen heureux. L'ouverture de la Porte sainte à la basilique de Walcourt a été une réussite. La basilique était comble. Mais ce n'est pas uniquement ce succès de foule qui fait le bonheur du doyen: ''Cette célébration était très priante, il y avait beaucoup d'intériorité. Les prêtres avaient bien informé, lors des semaines précédentes, leurs fidèles sur ce qu'est une Porte sainte. Les personnes présentes étaient venues parce qu'elles se sentaient tout simplement concernées.''
Comme dans les autres églises jubilaires du diocèse (cathédrale Saint-Aubain, basilique de Saint-Hubert, sanctuaires de Beauraing et de Foy-Notre-Dame et église Saint-Martin à Arlon), il a fallu, à Walcourt aussi, déterminer une Porte sainte. Une porte, de préférence, pas ouverte tous les jours, par laquelle les pèlerins sont invités à passer pour effectuer la démarche jubilaire. C'est la porte du narthex qui a été choisie. Le doyen: ''Pour donner toute l'importance à cette porte, j'avais décidé de la fermer lors de la messe de la solennité du Christ Roi.'' La porte a ensuite été décorée par l'équipe chargée de la décoration florale de la basilique qui avait ainsi choisi, cette fois, de travailler avec des tissus. Des drapés bleus et blancs, les couleurs de Walcourt ont été mis en place. Une porte qui sera décorée tout au long de l'année pour la mettre en valeur bien sûr mais aussi pour guider le pèlerin.

La Porte sainte? Une première étape
La Porte sainte a été ouverte par Mgr Vancottem qui a donc été le premier à la passer. Il a été suivi par les prêtres et diacres puis par toute l'assemblée.
Le passage de la Porte sainte est la première étape de la démarche jubilaire proposée. Démarche qui comprend aussi la confession, la communion et la prière aux intentions du pape. Elle estégalement le début d'un véritable parcours catéchétique. En passant cette porte du narthex, le pèlerin se trouve face au baptistère. Il est invité à se signer avec l'eau bénite se souvenant ainsi de son baptême. Le parcours le conduira ensuite vers les différentes chapelles dont celle dédiée à Notre-Dame de Walcourt ou encore à Saint-Antoine où il pourra méditer. Un arrêt devant l'autel dédié à Saint-Materne permettra cette fois une méditation plus orientée sur le rôle d'évangélisateur joué par celui qui donnera son nom à la basilique.

(Re)découverte des sacrements
Un parcours qui sera également l'occasion de mieux appréhender les sacrements proposés par l'Eglise. Le doyen Jean Tornafol: ''Lors de cette Année sainte de la miséricorde, on insiste tout particulièrement sur la beauté du sacrement de réconciliation. C'est un sacrement de libération qui permet de se remettre en route. On confesse sa foi en un Dieu qui nous aime. Non, ce sacrement comme d'autres d'ailleurs n'est pas tombé en désuétude comme certains veulent le laisser penser. Il m'est arrivé de proposer l'onction des malades à une personne et de m'entendre dire: mais je ne vais pas mourir! Les personnes doivent comprendre que les sacrements sont libératoires.''
Cette année de la miséricorde n'est évidemment pas axée exclusivement sur la confession. Le doyen met ainsi en avant les oeuvres de miséricorde, cette attention à l'autre auquel chacun est convié. ''Nous accueillons dans le doyenné des migrants et je suis très heureux de voir combien, dans l'urgence, les gens se sont mobilisés pour les accueillir... Les Béatitudes, en cette période de fin d'année, avaient prévu de recevoir, avec un repas, une vingtaine de ces personnes, elles étaient 80. C'est enthousiasmant de voir toutes ces belles choses.''
Photos: Bernard Avaux