Il est de tradition, le Dimanche des Rameaux, d'organiser une procession qui part de l'évêché pour rejoindre la cathédrale Saint-Aubain. Les fidèles en marchant, rameaux à la main, symbolisent alors un peuple qui a misé sur l'espérance, un peuple en route vers la Jérusalem d'en haut. Dans la brève homélie qui a suivi la lecture de l'évangile relatant l'entrée de Jésus à Jérusalem, Mgr Vancottem parlera d'une lumière annonciatrice de victoire.
Si la procession a bien eu lieu c'était à l'intérieur même de la cathédrale. Mgr Vancottem, tenant à la main des buis a pris la suite de la croix tandis que la chorale entonnait: ''Lauda Jérusalem, dominum! Lauda Deum tuum, Sion! Hosanna! Hosanna! Hosanna Filio David!''

''Le secret est levé''
Très recueillis, les fidèles suivront ensuite la lecture de la Passion selon saint Marc. Mgr Vancottem débute une nouvelle homélie en posant une série de questions. ''Qui est ce Jésus qui va jusqu'à donner sa vie? interroge l'évêque. Pourquoi se laisse-t-il arrêter, flageller, crucifier... La réponse à ces questions, c'est le Centurion présent au pied de la croix qui nous la donne. Il reçoit la révélation que cet homme était le fils de Dieu. Le secret est levé.'' Il poursuit: ''On ne peut comprendre Dieu qu'en regardant la croix. Il est le Fils, il est le Roi mais pas comme les hommes peuvent l'imaginer. Il est le Fils qui donne tout l'amour sans demander aucun retour. Il est le Roi mais sans aucune domination. Il est le serviteur qui donne sa vie pour l'autre, c'est tellement nouveau, si déroutant que personne n'y comprend rien.''

La Passion des chrétiens du Moyen-Orient
Mgr Vancottem: ''Déjà la lumière de Pâques brille sur le silence de la croix. Ces rameaux parlent d'espérance. La Passion nous ouvre les yeux sur l'amour infini que Dieu nous porte.''
L'évêque attirera encore l'attention sur la situation des chrétiens du Moyen-Orient. Des chrétiens persécutés. Certains ont choisi l'exil tandis que d'autres, restés au pays, sont les victimes de bien des violences qui peuvent aller jusqu'à la mort. ''Des chrétiens qui vivent aussi une Passion'' ponctuera Mgr Vancottem.