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14/9/2015
C’est la rentrée à l’Université de Namur
On a beaucoup parlé du nouvel amphithéâtre de l’Université de Namur: l’auditoire Vauban, construit en bord de Sambre. Avec ses 751 places, il est le plus grand de Wallonie. Un bâtiment qui a servi de décor, ce lundi matin, à la séance inaugurale de la nouvelle année académique. Une heure plus tard, c’est un autre édifice bien connu des Namurois, la cathédrale Saint-Aubain, qui accueillait étudiants et personnel académique pour une cérémonie d’un tout autre genre.
''C’est devenu une tradition'', a lancé le Père Charles Delhez, l’aumônier de l’Université qui animait la célébration. ''Chaque année, à la rentrée, la cathédrale de Namur s’ouvre à ceux qui entament un nouvelle année académique. Un moment d’intériorité où chacun est le bienvenu, quelles que soient ses convictions spirituelles ou religieuses.''
Après le premier chant de la chorale ''La Vaubane'' – la chorale à voix mixtes de l’Université –, l’entrée des autorités académiques, le mot d’accueil du président de l’Assemblée générale des étudiants, le Père Delhez a proposé aux participants la traditionnelle minute de silence: ''Vous pourrez découvrir, dans le silence, comment des liens se tissent déjà entre nous tous.'' Et de poursuivre: ''N’hésitez pas à vivre de pareils moments chez vous, au long des mois qui viennent. Une année académique sans silence devient vite un marathon au bout duquel on finit essoufflé. Par contre, quand on fait le vide en soi, le meilleur peut s’engouffrer.''

De la bonne et de la mauvaise semence
La première lecture était tirée de l’œuvre de Saint-Exupéry. Justine a raconté l’histoire de ces graines de baobab infestant le sol de la planète du Petit Prince: ''Un baobab, si l’on s’y prend trop tard, on ne peut jamais plus s’en débarrasser. Il encombre toute la planète''. Charles Delhez a profité de l’image pour un conseil aux étudiants: ''Attention que, dans vos vies, vous allez aussi être confrontés à des baobabs. Si l’on n’y prend garde, si on les laisse s’installer, ils peuvent étouffer vos libertés, vous empêcher d’être humains, vous bloquer dans vos projets. Aujourd’hui, la tentation est parfois de tout justifier. Mais il ne faut pas s’y tromper: il y a des choses intolérables à rejeter.''
''Être prudent ne signifie pas pour autant devenir puriste'', a encore expliqué le Père jésuite. Et de commenter ''une autre page de la littérature universelle'', la parabole de l’ivraie et du bon grain racontée par Jésus dans l’évangile de Matthieu: ''A la fin de l’histoire, le maître de la moisson déconseille à ses ouvriers d’arracher les mauvaises herbes de peur de déraciner aussi les germes de blé. Cela veut dire que Dieu respecte les moments plus difficiles de nos vies, nos échecs. On ne réussit pas toujours du premier coup. Il faut discerner. Faire la différence entre ce qui est intolérable et ce qui fait partie de la maturation. Avec l’amour de soi, avec du temps, de la confiance, de l’espérance, nos grains pousseront ensemble. Viendra alors le jour de la moisson.''

L’indispensable engagement
Si le mot ''intériorité'' est revenu en fil conducteur de la célébration, le Père Delhez a rappelé aussi l’importance de l’engagement. Les kots à projet sont une bonne occasion, pour les étudiants qui le souhaitent, de s’investir dans des domaines sociaux ou plus spirituels. Plusieurs jeunes ont présenté leur kot. Manon a notamment parlé de Kap Nord qui va à la rencontre des personnes handicapées ou des SDF de Namur. Thomas, quant à lui, a présenté le CRU, le centre religieux universitaire et les trois kots qu’il regroupe. Mathilde a évoqué le DIH, dont les membres se donnent pour mission de faire connaître le droit international humanitaire et les règles qui régissent les conflits armés.
Dans son intervention, Yves Poullet, recteur de l’Université, a évoqué la tragédie des migrants: ''Nos têtes sont pleines d’images terribles. Que répondre à cette misère? Quel rôle notre université peut-elle jouer face à ces défis? L’université est un lieu d’innovation, mais elle n’a de sens que si elle apporte un mieux-vivre.'' Une façon de rappeler qu’on n’est pas à l’université pour soi mais pour le monde.
De son côté, André Fuzfa, vice-recteur aux affaires étudiantes, a posé une question aux futurs diplômés: ''Quel est le trésor qui vous attend au bout de vos études? Un salaire? L’amour? Un savoir? Dans cinq ans, vous aurez sans doute toujours les mêmes rêves d’adolescent, les mêmes questions existentielles. Mais il y a quelque chose de bien plus précieux que vous pourrez trouver: c’est vous.''
La cérémonie s’est terminée par un moment de prière, tandis que le brouhaha montait déjà de l’extérieur de la cathédrale: les représentants des cercles étudiants étaient là pour l’accueil des nouveaux.
A.S.
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