Ce samedi 10 octobre 2020 a eu lieu l'ordination sacerdotale du Frère Christophe Kamya Lukwago à Maredsous.
Le Père Abbé, la communauté monastique, les oblats séculiers de l'abbaye, les amis et les fidèles étaient présents, moins nombreux que souhaité. Malheureusement, la famille de Frère Christophe n’a pas pu venir à cause de la crise sanitaire.

Christophe est né en 1977 en Ouganda. Il est inscrit dans une école anglophone et est parfaitement bilingue. Entre 1997 et 2000, il devient éducateur dans une école dans un pays voisin, le Rwanda. Peu de temps après le génocide, la situation au Rwanda est alors encore délicate. C’est là-bas qu’il fait la connaissance avec les Frères du monastère de Gihinbamuyaga, monastère fondé par l’abbaye de Maredsous. Il sent que sa place est là-bas et que le Seigneur l’appelle. En 2001, il franchit le pas et devient postulant.
Peu de temps après, ce grand amateur de football souffre des jambes. Il vient alors en Belgique pour se faire opérer. Ensuite, il rejoint le Grand Séminaire de Namur pour y entamer des études de philosophie. Mais il retourne en Ouganda peu de temps après. C’est en 2010 qu’il revient à Maredsous et qu’il reprend le chemin du postulat avant de devenir novice. Il décroche ensuite une licence de théologie à Strasbourg. Il émet sa profession simple le 21 mars 2012 et sa profession solennelle en 2015. Il est ordonné diacre le 11 juillet 2019.
Ses journées à l’abbaye sont rythmées par la prière, bien sûr, mais aussi par quelques charges. Il est un excellent céramiste et il prend beaucoup de plaisir à travailler dans leur atelier de céramique. On le trouve aussi souvent dans le jardin ; les mauvaises herbes ne tiennent pas longtemps devant lui. De plus, il est aussi responsable de l’infirmerie. Il aime la belle liturgie et est donc aussi cérémoniaire. Désormais, il restera à Maredsous et continuera à vivre sa vocation ici au milieu de cette belle vallée de la Molignée.

Lors de son ordination sacerdotale, Frère Christophe a pu y ajouter quelques touches personnelles : il a non seulement choisi les lectures, mais aussi les chants. Une chorale Rwandaise était présente, ainsi que quelques danseuses. En effet, selon la tradition africaine, les offrandes sont apportées en dansant vers l’autel. À la sortie de la messe, il a aussi entamé un petit pas de danse lors d’un chant d’action de grâce. Les sœurs d’origine africaine du couvent de Maredret s’étaient aussi jointes à la fête. Malheureusement, pas de réception après la célébration, le coronavirus a ici aussi plané sur l’ordination.
La messe fut présidée par Mgr Augustine Kasujja, nonce apostolique en Belgique et au Grand-Duché du Luxembourg. Le lendemain, dimanche 11 octobre, Frère Christophe a pu célébrer sa première messe.