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6/1/2021
Floreffe : au coeur d'un vallon, une chapelle dédiée à sainte Renelde
Dans cette nouvelle série d’articles, j’aimerais vous emmener avec moi en balade dans notre diocèse, à la découverte de beaux endroits qui méritent un détour et où il fait bon de s’arrêter un peu. Ce mois-ci, je vous propose de faire arrêt à la chapelle Sainte-Renelde à Floreffe.
C’est un lieu méconnu de Floreffe dont on connaît surtout la belle et grande abbaye qui surplombe la Sambre ou encore le Carmel qui fournissait jadis en hosties bien des paroisses de notre diocèse. À proximité de celui-ci, de l’autre côté de la nationale, au début de la rue du Coriat, en suivant le balisage bleu, engagez-vous dans l’impasse à gauche. Dépassez les maisons et poursuivez sur le chemin de terre et de pierres. Au bout de ce chemin, vous verrez à votre gauche l’ancienne maison du gardien du domaine de la famille Dorlodot. Vous bifurquez alors vers la droite, et tout de suite à gauche, vous entrez par l’ouverture pratiquée dans la haie de charmes. À l’orée du domaine, vous découvrirez alors un joli petit vallon auquel les propriétaires des lieux autorisent l’accès. Au cœur de ce vallon se trouve une chapelle dédiée à sainte Renelde, sœur de sainte Gudule.

Il a tenu sa parole
Renelde, fille du Comte Witger et d’Amalberge de Maubeuge, a mené une vie de moniale à Saintes, village de la commune de Tubize, avant d’être assassinée par les Huns en 680. Considérée comme martyre de la foi chrétienne, elle est surtout vénérée dans le Brabant wallon.
En 1900, son fils aîné étant très malade, le Baron Joseph de Dorlodot décida de prier sainte Renelde et promit la construction d’une chapelle en cas de guérison. C’est ainsi que fut bâti cet élégant petit édifice de style néo-gothique en pierres bleues. Sainte Renelde, qui s’était rendue en pèlerinage à Jérusalem, y figure avec la cape, le chapeau, le bâton et la coquille Saint-Jacques des pèlerins. Cette statue est la copie de celle installée en 1861 au-dessus de la fontaine Sainte-Renelde à Saintes.

Une eau réputée comme miraculeuse
Bien vite les habitants de Floreffe affluèrent, priant la sainte pour la guérison des maladies de la peau (ulcères, éruptions cutanées, eczéma…) mais aussi pour les poussées de fièvres, l'apoplexie, les maladies oculaires... À droite de la chapelle sort une eau, réputée comme miraculeuse, qui alimente le petit étang. À l’arrière de l’édifice sont attachés des morceaux de tissus qui ont touché les malades, afin d’obtenir leur guérison.
En nous arrêtant devant la statue de sainte Renelde, nous pouvons demander son aide sur les chemins de nos vies, avec cette invocation tirée d’une prière qui lui est dédiée : « Protège nous sans cesse, soutiens notre faiblesse dans les sentiers bénis qui conduisent au ciel ! ».
Ce petit vallon est beau à chaque saison, sous les couleurs chatoyantes de l’automne, sous la neige, avec les jeunes pousses vert tendre du printemps ou encore par un bel été. N’hésitez donc pas à revenir. Au retour, en reprenant le chemin, vous bénéficiez d’une belle vue sur l’abbaye de Floreffe fondée par saint Norbert en 1121.

Que visiter d'autre à Floreffe?
Si vous avez le temps, une visite de l’abbaye s’impose. Demeure d’une communauté de chanoines prémontrés jusqu’à la révolution française, elle abrite aujourd’hui une école. Paons, canards et poules se promènent librement dans la cour de l’abbaye entourée de bâtiments du 18e siècle. Avec ses 90 mètres de long, l’église abbatiale est la plus longue église du diocèse. Elle renferme des stalles baroques, œuvres du sculpteur Pierre Enderlin, qui sont parmi les plus belles de Belgique. Au moulin du 13e siècle en contrebas, vous pourrez vous restaurer et déguster par exemple une des bières portant le nom de l’abbaye.
À proximité, le colombier de l’abbaye et ses abords ont été restaurés. Construit au 17e siècle, le colombier permettait l’élevage des pigeons dont la chair était appréciée. On récoltait également leurs œufs. Les colombiers étaient un privilège réservé aux nobles et aux grands propriétaires terriens. À l’époque, l’abbaye de Floreffe était une des plus riches du comté de Namur. En raison de leur sens de l’orientation, les volatils étaient aussi utilisés comme messagers, tandis que leurs fientes servaient d’engrais dans les potagers.
Bonne découverte !
Abbé Fabian Mathot
fabian.mathot@diocesedenamur.be

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