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11/4/2017
Être, c’est être reconnu
Samedi dernier, une ''journée de reconnaissance et de mémoire pour les victimes d’abus sexuels dans l’Eglise'' s’est tenue en la Basilique du Sacré-Cœur, à Koekelberg. Cette journée était organisée par des victimes, avec la participation des évêques de Belgique.
Une centaine de personnes se sont rassemblées ce samedi 8 avril, à 11h, en la basilique de Koekelberg. Parmi elles, quarante victimes d’abus sexuels commis par des clercs ou des religieux, membres du groupe de travail ''Mensenrechten in de Kerk'' (''Droits de l’homme dans l’Eglise''), dirigés par le prêtre Rik Devillé. Outre le cardinal Jozef De Kesel, presque tous les évêques de Belgique étaient présents à cette commémoration, ainsi que différents supérieurs de congrégations religieuses.
L’objectif de cette rencontre n’était pas de tourner la page, mais plutôt d’assumer ensemble les fautes passées, pour les uns, et les blessures toujours vives, pour les autres. Faire mémoire de ce qui s’est passé, pour mieux se tourner vers l’avenir, afin que l’on continue de tout mettre en œuvre pour prévenir de nouveaux abus.

Moralement responsable
Intervenant en premier, le cardinal De Kesel a décrit le sens de l’œuvre d’art inaugurée au cours de cette rencontre, exécutée par l’artiste Ingrid Rosschaert, et intitulée ''Esse est percipi'' (Être, c’est être reconnu): ''La figure d’une robe, blanche et fragile. Une robe de baptême, ou un linceul? Il s’agit précisément de ce contraste. La fragilité d’un enfant sans défense, qui devient la victime de la domination et de la violence. (…) Cela s’est passé et se passe de manière cachée, là où personne ne sait et ne voit. Là où personne ne parle, comme si cela ne se passait pas. Mais ‘esse est percipi’. La réalité, dans toute son étendue et son obscurité, vient à la lumière lorsqu’elle est perçue, exprimée et reconnue''.
Le cardinal a ensuite évoqué le chemin parcouru par l’institution ecclésiale, soulignant que les victimes ''nous ont confrontés, comme Eglise, au caractère indéniable des faits (…).'' Et à l’endroit de la Commission parlementaire, mise en place en 2010: ''Au début, nous avons eu peur, nous hommes d’Eglise. Mais après, la confiance s’est installée. Et maintenant je le dis en toute honnêteté: cette commission nous a aidés et nous a donné le cadre et la possibilité de travailler dans la transparence et la légalité pour des faits prescrits, pour lesquels l’Eglise est et se sent moralement responsable''.
Christophe Herinckx (Cathobel)
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