En cette fin de matinée, les pèlerins convergent vers l’église du Rosaire: sourires, salutations, embrassades sont au rendez-vous. Ce sont une septantaine de personnes qui s’y retrouvent pour un temps de célébration de la parole animé par l’abbé Joseph Bayet
En ce jour de la saint Jérôme, notre prédicateur situe le personnage qui a passé les 35 dernières années de sa vie à Bethléem et s’y est consacré à la traduction de la Bible en latin, ce qui a permis de mettre la parole de Dieu à la portée du peuple, de lui faire “goûter” la Bible pour y découvrir “l’infinie miséricorde de notre Dieu” (la formule reprise dans la prière à Notre Dame de Beauraing).
L’abbé Bayet cite notre bon pape François qui écrit que le pèlerinage est un signe particulier de l’Année sainte et qu’en passant la Porte sainte, nous nous laissons embrasser par la miséricorde de Dieu et en même temps nous manifestons notre miséricorde à ceux qui en ont besoin.
Après un temps de midi consacré aux retrouvailles, un peu plus de 300 personnes ont bravé la pluie et rejoint la cité mariale pour se rassembler à la basilique supérieure et participer à l’eucharistie présidée par Mgr Pierre Warin.
Dans son homélie, l’abbé Philippe Goffinet nous livre un message d’espérance: à l’instar du prophète Habacuc, là où on ne voit que pillage et violence, dispute et discorde, le Seigneur nous appelle à la confiance, à tenir bon, à croire en la Bonne Nouvelle aujourd’hui dans une société où l’être humain est balloté comme un fêtu de paille. Dieu n’est pas à l’origine du mal et Il n’est pas indifférent au mal des hommes mais Dieu est sauveur et Il donne un avenir à notre humanité à qui Il a donné sa ressemblance. Jésus a épousé notre humanité pour la sauver, pour lui donner du sens, mais avec notre collaboration: Dieu avec nous; et c’est un Dieu qui fait alliance dans la fidélité, l’amour et la tendresse. Mais comme le rappelle saint Paul à Timothée, nous ne devons pas avoir honte de rendre témoignage à notre Seigneur et devons oser mettre notre foi en pratique pour qu’à notre tour nous soyons porteurs de vie.
C’est encore sous la pluie que la journée se termine mais chacun repart chez lui porteur de cette mission pour qu’en nous augmente notre foi.
B.T.