25/10/2016
Messes télévisées: les caméras s'installent à la basilique de Walcourt
Une messe télévisée et c'est l'effervescence - bien légitime - qui gagne la paroisse. A Walcourt, en l'espace de trois jours, les caméras de la RTBF retransmettront, non pas une mais bien deux célébrations en direct de la basilique! Rendez-vous, dès 11h, le dimanche 30 octobre et le jour de Toussaint, le 1er novembre, pour une retransmission en Eurovision cette fois.
A deux reprises, alors qu’il était séminariste, le doyen de Walcourt, l’abbé Jean Tornafol avait eu l’occasion d’assister, en France, à la retransmission d’une messe télévisée. ''Je n’avais alors aucun rôle à jouer. J’avais pu constater que les contraintes sont énormes et je m’étais bien juré de ne jamais célébrer dans de telles conditions.'' Finalement, le doyen a changé d’avis: il se lance dans l’aventure télévisée. ''J’ai accepté pour le rayonnement de Walcourt et de Notre-Dame.''
Les contraintes liées à une messe télévisée sont en effet importantes. Le timing est très précis et n'autorise aucun débordement. Les déplacements des uns et des autres sont limités et là non plus nullement improvisés. Les cadreurs ne peuvent être surpris. Le Frère Didier Croonenberghs, dominicain, responsable pastoral et liturgique des messes radio (sur la Première) et télévisées (sur la Deux et France2) est venu à Walcourt et a répondu aux interrogations des uns et des autres. Il prendra en charge l'homélie du 1er novembre. Le frère Philippe Cochinaux, provincial des dominicains de Belgique francophone, assurant lui celle du dimanche 30 octobre. Membres de l’Ordre des Prêcheurs, tous deux sont rompus à l'exercice d'une homélie de 4 voire 5 minutes, pas plus!
Sanctuaire marial
Les téléspectateurs découvriront ainsi Walcourt et sa très belle basilique connue comme sanctuaire marial mais aussi le riche folklore des marches de l'Entre-Sambre et Meuse reconnues, elles, comme patrimoine immatériel de l'UNESCO.
Le dimanche 30 octobre c'est l'aspect marial de la basilique de Walcourt qui sera spécialement souligné.
Un peu d'histoire. La tradition rapporte que saint Materne, évêque de Tongres a évangélisé Walcourt. Il a fait construire un oratoire qu'il a dédié à la Mère de Dieu et y a placé la sculpture réalisée de ses mains. Au 13eme siècle, Notre-Dame de Walcourt se trouvait dans la collégiale (on ne parlait pas encore, à l'époque, de basilique) lorsque celle-ci a été détruite par un incendie. La légende rapporte que les Walcouriens ont vu passer, dans les airs, la statue de Notre-Dame. Elle a été retrouvée figée dans un arbre, un bouleau, au lieu-dit ''Le Jardinet''. Impossible de l'en décrocher. Thierry, comte de Rochefort et seigneur de Walcourt s'est alors agenouillé devant la statue promettant de faire construire un monastère et reconstruire la collégiale incendiée. La légende raconte que la vierge est descendue de son arbre pour rejoindre les bras du comte. En 1329 en reconnaissance de l’intervention de la Vierge Marie lors d’une épidémie de peste qui ravage la ville une procession est organisée qui circule à travers toute la seigneurie de Walcourt. C’est la première marche qui deviendra plus tard le Grand tour de la Trinité.
Les gardiens de la Vierge portant l'aube bleue seront présents et notamment lors de la procession des offrandes. Ils escortent la statue de la vierge dans ses sorties. Ils sont encore chargés des différents changements de costumes de Notre-Dame de Walcourt qui a une garde-robe bien garnie.
Un dimanche ''presque'' comme les autres
Le 1er novembre, jour de Toussaint, les téléspectateurs d'Italie, de Suisse, d'Allemagne, d'Irlande, de tous les pays africains de langue française... seront de nouveau, grâce à l'eurovision, à Walcourt. Des téléspectateurs accueillis aux sons des tambours, ceux de la marche de Notre-Dame de Walcourt.
A quelques jours de la première retransmission, tout est en place. Régine Dagneau veillera sur l'agencement général des lieux. Carine Markey de Walcourt tiendra, comme chaque dimanche, les orgues. Le 30 octobre elle sera accompagnée d'un violoniste de la région Claude Vonin. Le mardi 1er novembre, l'orgue sera associé à la flûte et à la guitare. La chorale sera, comme c'est le cas depuis près de 40 ans dirigée par le diacre Bernard Delzenne. Les enfants de choeur ceux que l'on retrouve au fil des célébrations dans la basilique seront de service devant les caméras. Les diacres Pascal Decamp, Auguste Ranwet et Robert Sebisaho assureront eux le service de la parole et de la table lors des deux célébrations qui seront présidées par le doyen Jean Tornafol (la photo).
Samedi 29 octobre, place aux répétitions avec les équipes de la RTBF avant de se lancer dans cette - double - aventure - télévisée.
C.B.
Photo de la basilique: Paul Hermans
Les messes télévisées sont diffusées tous 15 jours de 10h45 à 11h30 sur La Deux, et pour les solennités à 11h. Le 1er novembre, il s'agira d'une messe en Eurovision.
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