Ouverture de la Porte sainte: ''Que la miséricorde trouve place dans les coeurs'' dira Mgr Vancottem
La Porte sainte de la cathédrale Saint-Aubain est ouverte. Dans les prochains jours, les cinq autres portes des églises jubilaires seront elles aussi ouvertes, autant d'invitations lancées à chacun d'entre nous pour renouveler la grâce du baptême et nous laisser réconcilier par le Père. Le diocèse de Namur est ainsi entré, concrètement, dans ce Jubilé de la miséricorde voulu par le pape François. Dimanche, ce sont plus d'un millier de personnes qui ont vécu ce beau et grand moment. Une ouverture que nous vous invitons à revivre, en photos.
Un dimanche vraiment pas comme les autres pour les chrétiens du diocèse. Dès 14h30, l'effervescence gagnait la cathédrale et ses alentours. Trouver une place de stationnement alors qu'à quelques jours de Noël les magasins sont ouverts est une première gageure. A l'intérieur de l'édifice, ''l'église-mère'' du diocèse comme le dira l'évêque, c'est aussi l'agitation. La Maîtrise de la cathédrale s'est lancée dans une ultime répétition alors qu'au jubé l'organiste et les trompettistes se mettent eux aussi au diapason.
Pour les fidèles, il faut trouver une place... Et prendre le temps, au passage, d'admirer la très belle décoration florale. Un camaïeu dans les tons de rose - majoritairement des gerberas - allant du rose le plus tendre au violet - pour décorer l'ambon, le portrait du Christ Miséricordieux mais aussi la Porte sainte. Un travail de plusieurs heures pour toute une équipe de bénévoles.
Un dimanche pas comme les autres
Ce sont plus de mille personnes qui auront ainsi rejoint la cathédrale dont de très nombreuses familles accompagnées d'enfants. Des enfants qui malgré la longueur de la célébration (plus de 2h30) resteront très sages.
Des chrétiens qui sont convaincus que ce dimanche n'est vraiment pas comme les autres. Ils savent qu'ils vont vivre un moment fort dans la vie de tout chrétien. Une eucharistie teintée d'émotion donc et qui a permis à tous d'entrer dans cette Année sainte voulue par le pape François.
Une Année sainte a lieu tous les vingt-cinq ans. La précédente s'était déroulée 2000 et on n'attendait pas un jubilé avant 2025. Le pape François en a décidé autrement en décrétant ce Jubilé extraordinaire et de le dédier à la miséricorde. La volonté du pape étant d'insister sur ce Dieu miséricordieux qui est là, toujours présent pour accueillir veux qui viennent ou reviennent à Lui.
Au début de la célébration, un extrait de la Bulle d'indiction -document par lequel le pape pose un acte important- a été lu :
''Nous avons toujours besoin de contempler le mystère de la miséricorde. Elle est source de joie, de sérénité et de paix. Elle est la condition de notre salut. Miséricorde est le mot qui révèle le mystère de la Sainte Trinité. La miséricorde, c’est l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre. La miséricorde, c’est la loi fondamentale qui habite le cœur de chacun lorsqu’il jette un regard sincère sur le frère qu’il rencontre sur le chemin de la vie. La miséricorde, c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours malgré les limites de notre péché.''
Et la porte s'ouvre
Tous attendaient bien sûr l'ouverture de la Porte sainte. Dans toutes les églises jubilaires, le choix se porte sur une entrée qui n'est habituellement pas utilisée et qui, pendant tout le Jubilé, sera une des étapes en vue de recevoir l'indulgence jubilaire. Il faudra donc passer la porte, recevoir la communion lors d'une eucharistie, recevoir le sacrement du pardon en rencontrant un prêtre en confession mais aussi prendre un temps de prière.
Pour cette ouverture, Mgr Vancottem était accompagné des membres du Conseil épiscopal. A trois reprises, l'évêque frappera de sa crosse, la porte qui finira par s'ouvrir. L'évêque disant à ce moment:
''Voici la porte du seigneur, entrons pour obtenir la miséricorde et le pardon.''
Les chophars ont ensuite résonné dans la cathédrale. Un long son reproduit à l'aide d'une corne de bélier. Une sorte de trompette antique qui servait chez les Hébreux pour annoncer une année jubilaire et qui continue, aujourd'hui encore, à faire partie de la culture juive.
Mgr Rémy Vancottem ponctuera cet office en invitant chacun de ses diocésains à vivre pleinement cette année de la miséricorde. Il souhaitera encore que la miséricorde trouve sa place dans les coeurs.
C.B.
Photos: A.S.
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