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24/6/2021
Ce dimanche 27 juin, Isaac sera ordonné prêtre
''La Belgique? Je ne savais pas où ça se trouvait! On m’a juste dit, c’est dans le Nord… '' Par tirage au sort, Isaac Torres Julian venait d’apprendre qu’il quittait son Espagne natale et était envoyé à Namur, dans un séminaire Redemptoris Mater pour se former à la prêtrise. Le 27 juin prochain, Isaac sera ordonné prêtre et fera alors partie du presbyterat du diocèse. Isaac vit sereinement ces semaines qui le sépare de l’ordination: ''Je me repose dans le Seigneur.''
''Dans la vie, nous avons tous des combats à mener. Être prêtre n’est pas simple mais ce n’est pas plus simple pour les couples ou encore les familles. Avec le Seigneur, je suis persuadé qu’on peut les gagner'' souligne Isaac Torres Julian. Il vit le temps qui le sépare de son ordination dans la sérénité: ''Je me repose dans le Seigneur.''
A 34 ans, Isaac Torres Julian est l’aîné d’une famille de cinq garçons. ''C’est magnifique'' dit-il tout sourire. Les souvenirs lui reviennent en mémoire notamment ceux liés à sa vocation. Un parcours long, tortueux sur lequel il se confie. N’hésitant pas, au passage, à avouer sa grande paresse. Mais ça, c’était il y a longtemps!
Les parents d’Isaac, originaires de Teruel, dans la région d’Aragon, en Espagne sont proches du Chemin Néocatéchuménal. Les enfants ont ainsi participé, très jeunes, à la catéchèse post baptismale proposée. ''Alors que j’étais tout petit, j’ai eu l’occasion d’assister à l’appel vocationnel'' se souvient Isaac. Et je me suis dit: ''Si on a un trésor, il faut aller l’annoncer.'' A l’adolescence, Isaac a oublié ou du moins a bien rangé dans un coin de sa mémoire ses beaux projets. Il a une petite copine, envie de faire la fête et guère de motivation pour l’école. ''J’aimais bien l’école mais je n’aimais pas étudier, j’étais paresseux…'' Les humanités terminées quelles études poursuivre ''J’aimais tout.'' Il s’inscrira dans une université de Valence pour devenir ingénieur en informatique avant de se tourner vers la chimie. Il échoue. ''C’était un moment de crise pour moi, rien n’allait. Le Seigneur a fait tomber tous mes piliers les uns après les autres.'' Il s’éloigne de ses amis, de sa petite copine, les relations avec ses parents sont tendues et ils le font revenir à Teruel…

Sur la voie…
''Cette année-là a été providentielle.'' L’université est loin et il s’occupe avec beaucoup d’attention de son grand-père malade. ''Cela a été une grâce pour moi… confie-t-il. Le Seigneur était petit à petit passé à l’action!'' Sa grand-mère pour le remercier lui offre un voyage en Terre Sainte où le pape Benoît XVI était en visite. Alors qu’il participe à une catéchèse sur les bords du lac de Galilée, le jeune homme a une certitude: sa vie, il l’offre à Dieu. ''J’ai su que Dieu m’aimait comme j’étais. J’ai été libéré de la pression qui pesait sur moi. En étant l’aîné de la famille, je devais montrer l’exemple, être à la hauteur. Je devais toujours faire plus et mieux. D’être ainsi libéré de cette pression a réveillé l’envie d’annoncer la Bonne Nouvelle, d’être au service de Dieu.'' C’est la tradition dans le Chemin Néocatéchuménal, tous les candidats à la prêtrise se retrouvent, en septembre, en Italie, à Porto San Giorgio pour l’appel vocationnel. Chaque candidat y est informé du séminaire dans lequel il va se former. Pour Isaac, c’est Namur.
En octobre, Isaac arrive à Namur et durant un an, il apprend le français. Rien que d’y repenser, il fronce les sourcils. ''C’était dur… Je suis quelqu’un de timide. Je n’osais pas trop parler, j’avais peur de me tromper. Je n’avais cours que de français. Je râlais de ne pas avoir beaucoup de choses à faire. En 2e année, j’ai râlé parce que, cette fois, j’avais trop de travail!'' Isaac hausse les épaules et éclate de rire. Il prend beaucoup de plaisir à étudier la philosophie. ''Le Seigneur m’a donné la grâce d’entrer dans les études'' se contente-t-il d’ajouter.

Sur le terrain
Dans un séminaire Redemptoris Mater, avant d’entamer la théologie, le candidat à la prêtrise part en stage durant trois ans. Pour Isaac, direction Madagascar. ''Magnifique. A la fin de la 3e année, je voulais rester là mais l’abbé Rocco m’a rappelé… J’ai eu beaucoup de grâces dont celle de ne pas me scandaliser de la misère, du manque de nourriture, de la pauvreté… J’ai vu combien la Parole de Dieu pouvait changer la personne.'' Il va voyager beaucoup et partout où il passe, il s’occupe de la catéchèse.
Le retour au séminaire et la plongée dans les cours sont des moments rudes. ''Après ce que j’avais vécu, les cours étaient beaucoup trop théoriques.'' Heureusement, il y a le stage. A Bouillon dans un premier temps avant Assesse. Et, enfin, un passage par Catéveil.
Isaac reste serein quant à son ordination. Il y a encore beaucoup d’incertitudes liées à la crise sanitaire. Il espère que ses parents pourront venir d’Espagne ainsi qu’Ignacio, un de ses frères ordonné diacre au Brésil. Il devrait lui être ordonné prêtre en décembre prochain. Un autre frère est lui aussi très investi dans le Chemin Néocatéchuménal: il fait lui partie des familles en mission. Avec son épouse et ses trois enfants, il a quitté l’Espagne pour le Portugal.
Christine Bolinne

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