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18/8/2015
L'abbé Philippe Coibion, un infirmier comme délégué épiscopal de la pastorale de la santé
La coordination de la pastorale de la santé vient d'être confiée à l'abbé Philippe Coibion. Mgr Vancottem a aussi décidé que le secteur socio-caritatif serait scindé en deux: d'une part la pastorale de la santé et d'autre part la pastorale de la solidarité toujours de la responsabilité de l'abbé Joseph Bayet. L'abbé Philippe Coibion connaît bien ce monde médical. Infirmier de formation, aumônier dans les hôpitaux, il reconnaît que c'est là une bien belle mission qui lui est confiée. Il l'exercera avec d'autres et pourra mettre en application cette parole de Jésus: ''J'étais malade et vous m'avez visité.'' Rencontre.
L'abbé Philippe Coibion, 63 ans, est un homme discret qui a toujours voulu se mettre au service des malades. La pastorale de la santé dont il est, aujourd'hui, en charge n'est pas l'affaire d'un homme seul: l'abbé Coibion en est non seulement bien conscient mais il s'en réjouit.
Une pastorale qui ne concerne d'ailleurs pas exclusivement les personnes hospitalisées. Cette pastorale englobe ainsi ceux qui sont diminués par la maladie, par l'âge ou encore le handicap. Sans oublier les proches qui ont aussi bien besoin d'attention, d'écoute.
S'occuper de la pastorale de la santé, c'est faire équipe avec tous les bénévoles présents ''sur le terrain'': auprès des malades à domicile par exemple mais aussi en visite dans les maisons de repos et dans les maisons de repos et de soins. Un travail où la paroisse a un rôle essentiel à jouer.

Une image qui a évolué
Une aumônerie qui, en quelques années, a bien évolué. L'abbé Philippe Coibion: ''Il faut bien reconnaître qu'il y a 30 ans, l'image de l'aumônerie n'était guère valorisante. Elle était souvent confiée à des prêtres âgés pour terminer leur ministère. A cette époque, on faisait aussi appel à l'aumônier quand il n'y avait plus rien à faire pour le malade. On ne pouvait cheminer spirituellement avec lui, on arrivait pour l'extrême onction.''
Aujourd'hui, tout est bien différent et l'abbé Coibion ne peut que s'en réjouir: ''c'est vraiment un très beau ministère.'' Le travail se fait en équipe avec des bénévoles toujours mieux formés à l'accompagnement spirituel, pour parler de Dieu mais aussi écouter, être en empathie...''L'équipe doit s'intégrer à un réseau de soins en collaborant à la mission de l'hôpital. Nous veillons à une qualité de présence, d'écoute spirituelle. Nous sommes des confidents. Nous sommes là pour répondre aux besoins, aux demandes des malades. Le temps de la maladie est très souvent une période de remise en question. Des questions qui n'ont jamais trouvé de réponses jusque-là et qui reviennent à la surface. Pour l'équipe d'aumônerie, les visites sont essentielles. Nous écoutons le malade mais aussi, si elle le souhaite, la famille. Nous sommes encore présents pour le personnel soignant qui peut aussi souhaiter partager ''quelque chose'' de trop lourd. Nous sommes là pour tout le monde.'' Il est loin le temps où la mission des bénévoles, dans un hôpital, était de conduire les malades vers la chapelle.

Auprès des pygmées
Après ses études au séminaire et avant l'ordination, Philippe Coibion a repris des cours pour devenir infirmier. Ce qu'il souhaitait: être présent dans le monde de la santé comme prêtre mais aussi comme infirmier. Vicaire à Arlon, il mène ainsi de front son ministère et son travail d'infirmier en chirurgie. Pour le jeune prêtre, c'est le bonheur complet. Cette période n'aura pourtant qu'un temps: Mgr Mathen, alors évêque, souhaitait un aumônier à temps plein. De son côté, la direction de l'hôpital ne désirait pas d'un infirmier qui se partage entre les soins du corps et les soins de l'âme. ll restera dix années à la clinique de Mont-Godinne puis s'envolera comme prêtre fidei donum en Centrafrique. L'abbé Coibion se met au service des pygmées. A des milliers de kilomètres de chez nous, il est à la fois prêtre et infirmier. ''Un moment de bonheur et de crainte. La médecine tropicale est encore différente'' dit-il. La formation de cinq semaines en médecine tropicale suivie avant le départ donne les bases. Une fois sur place, c'est son professionnalisme qui lui permettra de prodiguer les soins.
Aujourd'hui, l'abbé Coibion, outre les fonctions de délégué épiscopal de la pastorale de la santé, a en charge les paroisses de Bossière, Les Isnes et Mazy. Il n'en oublie pas pour autant les hommes et les femmes rencontrés en Centrafrique. ''Je continue, à suivre à distance, ce qui s'y passe. Maintenant, ce sont des infirmiers formés sur le tas qui viennent en aide aux populations.''

Dans chaque hôpital
Une équipe d'aumônerie fonctionne dans chaque hôpital. L'aumônier étant plus particulièrement chargé de constituer l'équipe. Des membres qui reçoivent de l'évêque une mettre de mission. Avant cela, le candidat aura suivi une centaine d'heures de stage au sein d'une équipe. Un stage suivi d'une évaluation. La formation ne s'arrête pas là. Chaque année, plusieurs rendez-vous sont programmés pour ces bénévoles: des temps pour mieux comprendre le fonctionnement de l'hôpital mais aussi -et surtout- l'être humain.
Le nouveau délégué épiscopal est particulièrement vigilant quant à ces formations. Son rôle est celui d'un manager: il veille à la formation, aux relations entre les équipes d'aumônerie et les responsables des hôpitaux. Sa tâche est aussi d'être un relais entre les équipes sur le terrain et l'évêque. Le délégué épiscopal est encore le répondant diocésain vis-à-vis des institutions hospitalières, par exemple. Des tâches multiples qui n'effraient pas le nouveau délégué épiscopal.
C.B.
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