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9/11/2009
Soeur Maria Domenica a prononcé ses voeux perpétuels
Soeur Maria Domenica  De Gori vient de s'engager par les voeux perpétuels dans la Congrégation des Soeurs de la Charité. Une étape logique, dans l'ordre de la foi, pour cette jeune femme de 42 ans.  A 16 ans, elle a senti, selon son expression "qu'elle voulait se donner à Dieu". "Mais les premiers signes ont commencé avec ma communion, à 8 ans. Le moment de la Consécration était fort pour moi; le calice offert par le prêtre prenait tout mon petit être qui ne comprenait rien. J'avais envie de participer souvent à la messe." Elle quittera sa Calabre natale  pour poursuivre ses études à Rome et accompagner les personnes handicapées. A Rome où elle passera plusieurs années puis aujourd'hui à Namur, cette psychologue de formation vient en aide aux plus démunis. La  mission reçue elle l'exerce au Foyer Sainte-Anne,  elle accompagne les personnes âgées, les malades jusque dans la mort. Demain, Soeur Maria Domenica se verrait bien vivre au Congo, au Brésil... "Là, la pauvreté est aussi  économique. Je pourrais faire ce que Dieu voudra ce qui compte c'est de mettre ses pas dans ses pas. Je ne cherche pas la carrière mais de servir avec amour."

22 juillet 2000, 23h. Une date, une heure à jamais gravées dans la mémoire de celle qui allait devenir Soeur Maria Domenica. Lorsqu'elle raconte cette nuit, les yeux de cette jeune religieuse s'illuminent, son sourire s'agrandit. "Je vivais un week-end de prières dans un monastère à Orvieto. J'étais au lit. Je ne pouvais pas m'endormir, j'ai senti une force qui me poussait et j'ai compris que je devais me lever pour aller à la chapelle." Une chapelle dédiée à saint Crépin où elle passera la nuit en prières. "J'avais déjà prié toute la journée. Cette nuit-là, j'ai vraiment fait l'expérience du Christ ressuscité. La lumière s'est faite sur ce qu'il voulait faire de ma vie. J'ai senti que je pouvais parler avec Dieu et j'ai eu la réponse aux questions que je me posais. Je serai religieuse où il voudra. La peur m'a prise mais une paix profonde m'a enveloppée rien ne pourrait effacer cette expérience profonde où le temps et l'espace ne comptaient plus pour moi."

"A la messe, je vais prendre la force"
Etre religieuse, c'est finalement la concrétisation de ce que la jeune femme sentait au plus profond d'elle-même. "Depuis que je suis petite, j'ai soif de Dieu. Au catéchisme, j'étais toujours la première à trouver les réponses. Ma famille était déjà catholique, pratiquante. J'ai deux soeurs qui elles aussi sont catholiques. Très vite, j'ai senti que j'étais différente d'elles. J'étais sage. J'aimais lire surtout les livres de méditation. Chaque matin, avant d’aller aux cours, j'allais à la messe. Maman me demandait pourquoi? Ma réponse était toujours la même: je vais à la messe pour prendre la force. Cela me donnait un bonheur différent de ce que l'on trouve dans le monde. Un bonheur qui est durable."
Quelques années plus tard, la jeune fille part pour Rome et s'inscrit à l'université. Elle en sortira psychologue clinicienne avant de se spécialiser en psychothérapie et sexologie. Durant ces années de formation, sa foi sera mise à l'épreuve. "Rome, c'est une grande ville, une ville de tous les plaisirs possibles et imaginables. Et puis autour de moi, beaucoup de mes copains de cours perdaient la foi ou s'en éloignaient." Rien ne vient ébranler la jeune calabraise.  Régulièrement, elle participe à des retraites, se rapproche d'un séminaire de Rome. Elle met ses compétences au service des personnes handicapées mentales et physiques et des familles. Elle est  envoyée par la Commune et la Mutuelle de Rome chez ces personnes soignées à domicile. "C'était déjà le charisme de ma future congrégation mais je ne le savais pas. Ce travail était difficile, je trouvais ma force dans la prière."

"Dieu me voulait pour lui"
Cette jeune et jolie italienne fait battre le coeur des garçons... "J'envisageais de fonder une famille chrétienne. Je me voyais mariée avec des enfants. J'ai été fiancée pendant trois ans. J'ai senti que Dieu me voulait pour lui. Lorsque j'ai pris ma décision de devenir religieuse nous avons beaucoup prié avec mon fiancé. On a vécu tout en Dieu. Je trouve que j'ai eu beaucoup de chance: Dieu m'a permis de connaître une vie affective, c'était très beau mais le Christ est vraiment au dessus de tout. Il m'a fait comprendre que je devais aimer tout le monde, tous en Lui et Lui au dessus de tous."
"J'ai su que j'étais appelée à faire partie des Soeurs de la Charité, congrégation d'origine de Namur. Je savais que je partais pour faire le bonheur de Dieu mais il y avait aussi la douleur de la séparation avec  ma famille, mes amis et mon pays. Je ne connaissais pas la Belgique. Pendant tout le voyage, j'ai dit mon rosaire, ma prière préférée. " 
C'est à Namur qu'elle fera son noviciat et prononcera ses premiers voeux. Elle les renouvellera plusieurs fois avant de prononcer les voeux perpétuels, c'était il y a quelques jours.
En Belgique, elle continue ce qu'elle a commencé en Italie: l'aide aux personnes. Pendant son stage de noviciat, elle est aux côtés des pensionnaires d'une maison de retraite de Mariembourg. Elle le poursuivra à  Gosselies avant de passer du temps au Foyer Saint-François, un centre de soins palliatifs. Aujourd'hui, elle travaille  toujours comme psychologue clinicienne mais au Foyer Sainte-Anne. "Nous avons beaucoup de grands malades. Le travail se fait en pluridisciplinarité. Je suis là pour accompagner les pensionnaires mais aussi les familles qu'importe leur chemin de vie, leur religion, leurs croyances. Je leur apporte un soutien psychologique et spirituel. Beaucoup oublient mon voile et ma croix: ils me disent que je suis ouverte à tous que je leur apporte le soleil de mon pays. Pour moi chaque rencontre est importante. Elle m'enrichit au niveau humain, spirituel et professionnel."
Un travail prenant auquel Soeur Maria Domenica consacre une large partie de son temps. Après une journée au chevet des malades, elle retrouve la communauté où elle vit. C'est dans la musique qu'elle trouve un peu d'évasion, de détente. Elève au conservatoire de Namur, elle n'imagine pas un seul jour sans jouer de la guitare classique.  Et bien sûr, la prière qui rythme les journées: "Je suis aussi là pour servir Dieu dans la prière."
Christine Bolinne

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