Quand on parle de l'abbé Joseph André, une question revient sur les lèvres: ''comment a-t-il osé?'' Au nez et à la barbe des Allemands, ce jeune prêtre a caché, dans la maison paroissiale qui jouxtait la kommandantur, des centaines d'enfants. A la demande de la Ville de Namur, c'est François-Xavier Istasse, un cinéaste namurois, qui signe ce court-métrage. Un documentaire d'une quinzaine de minutes qui plonge dans l'histoire, un retour dans les terribles années 40.
A cette époque, l'abbé Joseph André est vicaire de la paroisse Saint Jean-Baptiste, au centre de Namur. Un jeune vicaire qui va rencontrer une première famille juive: très vite, il comprend sa détresse et l'héberge dans la Maison des oeuvres située place de l'Ange. Ils seront suivis d'enfants venus pour des vacances. Ces enfants sont juifs et tentent d'échapper à la mort.
Le film à travers les témoignages relate le culot incroyable de ce jeune prêtre: les Allemands vivent dans la maison voisine. Pour réaliser cette prouesse, le prêtre a pu compter sur l'aide de nombreux namurois, c'est un incroyable réseau qui fonctionnait au mieux.
Dénoncé à plusieurs reprises, l'abbé André devra finalement se cacher jusqu'à la fin de la guerre. Un prêtre toujours au service des autres. Il a ainsi été durant de nombreuses années aumônier à la prison de Namur. C'est dans son bureau, à la prison, qu'il mourra. Un Reconnu ''Juste parmi les Nations'', ce court-métrage est bien sûr un hommage à travers bien des témoignages.
Ce court-métrage est une manière de faire connaître cette période aux plus jeunes. La volonté est de faire du film ''Les preuves vivantes'' un outil pédagogique. De le présenter dans les écoles et pourquoi pas de l'accompagner d'un témoignage, d'un débat... Un film réalisé à la demande de l'échevinat de la jeunesse de la Ville de Namur produit dans le cadre du projet ''Devoir de Mémoire''.