Jeunes Vie du Diocèse Formations Agenda

 Retour à la liste
17/4/2011
POUR VOUS C'EST QUOI LE CARÊME
Le Carême est un rendez-vous
Pour moi, je vois et je vis le carême d’abord comme un chemin ou un cheminement avec un objectif à l’horizon: échapper à la mort et avoir part à la vraie vie. Ensuite, je comprends ce cheminement comme inscrit dans un temps, une période durant laquelle j’ai quelques ''rendez-vous'' spéciaux. Enfin, un temps où je fais une série incontournable des rencontres (avec moi-même, avec les autres et avec Dieu).
L'abbé Etienne Kaobo Sumaïdi, doyen de Gembloux a choisi de donner, en douze points, ses rendez-vous de carême.
1. J’aime bien entrer en carême avec l’idée que j’entame un temps de silence. Un temps où je vais essayer de faire silence dans mon cœur et dans mon corps. J’essaie de me taire et de me calmer en cessant de m’agiter, de me précipiter et de courir dans tous les sens. Me taire pour écouter et voir les autres. Me taire pour enfin laisser Dieu me parler et m’inspirer.

2. La couleur mauve du carême m’indique vraiment ce besoin du silence. Me taire pour faire la vérité en moi. Me taire et ne pas esquiver la dimension ''tranchante'' de la Parole de Dieu. Car, comme d’autres chrétiens, je cherche souvent à domestiquer ou à accommoder à ma façon les exigences de l’Evangile. Oui, cette période de carême me rappelle toujours la radicalité de l’Evangile !

3. C’est clair que le message biblique nous rappelle constamment le combat que nous avons à mener contre le mal sous toutes ses formes. Comme beaucoup de mes contemporains, j’ai tendance à atténuer la présence du mal et son impact dans ma vie, dans celle de mes proches et dans les différents événements de notre société. Et, le temps de carême avec son appel à la conversion est un temps propice pour regarder le mal et le péché en face, sans honte et sans détour!

4. On sait bien que le mal est rusé. Il se présente souvent à nous sous cette dimension appétissante et agréable pour nous séduire. Que des fois, je me retrouve en train de justifier le mal! Mais, même si ce n’est pas facile, je crois sincèrement qu’avec l’aide de Dieu, j’essaie de découvrir sa laideur et ses nuisances sur ma vie, sur mes rapports avec les autres et dans le monde.

5. Dans ce sens, le temps de carême est un rendez-vous avec la Vérité. Jésus ne nous dit-il pas: ''la vérité vous rendra libres''! Or, c’est lui la Vérité. Sa Parole est Vérité. Ainsi, la conversion dont on nous parle le carême dès le début, n’est pas uniquement un ''devoir'' chrétien pour satisfaire la volonté divine et ''obéir'' à la Tradition de l’Eglise. Je la vois de plus en plus comme un moyen pour m’affranchir du joug du mal et de mes péchés. C’est aussi un moyen sûr d’aller vers mon bien-être personnel.

6. Non seulement que pendant le carême j’apprends chaque fois à être plus vrai, mais Dieu lui-même en me pardonnant, me ''lave tout entier de ma faute'' et libère ma conscience de ce qui l’encombre. Il me redonne ainsi la chance d’avoir un regard illuminé et dégagé de toute ombre. Ce qui me permet justement de renouveler aussi mon regard sur les autres et sur moi-même.

7. Si le carême m’aide à retrouver la paix intérieure, il m’oblige à ouvrir les yeux et à regarder les autres. Je sais que je ne peux pas vivre sans les autres. Je suis solidaire des hommes et des femmes que je rencontre. C’est vrai que rien n’est facile dans les relations humaines et entre les hommes. Il y a des hommes et des femmes qui m’énervent ou que sûrement j’énerve aussi! Mais, je me rends compte que je ne peux pas vivre sans les autres.

8. Oui, le carême est un temps de solidarité parce qu’il me permet de me rendre compte de cela. Je ne peux pas être heureux sans les autres! Et pendant le carême, des gestes concrets nous sont demandés en faveur des autres. Je dois pardonner de tout cœur à celui qui m’a fait du mal. Je dois demander à Dieu le courage et l’humilité pour demander pardon, à mon tour, à celui que j’ai offensé. Le bonheur se trouve ainsi sur le chemin de la réconciliation!

9. Avec ça, je suis invité à écouter mon prochain, à taire mes intérêts égoïstes, à me libérer de mes jugements et de mes préjugés pour voir en chaque homme ou chaque femme que je rencontre, un frère ou une sœur à aimer. De cette façon, je peux facilement voir sa souffrance et me sentir concerné. Je peux, par ma générosité et dans le respect, contribuer à une solution pour le sortir de son mal.

10. Toutefois, même si je fais beaucoup d’efforts de ''carême'', je me rends également compte que je ne peux rien sans l’appui de Dieu. Ce qui me permet de vérifier cette parole de Jésus qui nous dit que si le sarment n’est pas attaché à la vigne, il ne peut pas donner de bons fruits. Comme Jésus qui se référait toujours à son Père, la prière et la méditation des Ecritures m’aident à me sentir appuyé par Dieu. C’est lui qui me donne courage et force pour avance chaque jour plus vers lui qui est la vraie Vie.

11. Bien que toute l’année je dois me sentir en chemin ver la Vie, mais le temps de carême a quelque chose de sympathique parce que je sais et je sens que je ne suis pas tout seul. Je ne suis pas seul à faire cet effort de vérité. Je ne suis pas seul et je suis encouragé par toute l’Eglise à penser et à agir avec solidarité.

12. Oui, le carême est pour moi un rendez-vous avec la vérité, la générosité et mon bien-être!



Translate in English - Nederlands - Deutsch


 Les évêques
 Les prêtres
 Les diacres
 Les laïcs
 La vie consacrée
 Communautés nouvelles et mouvements nouveaux
 L’administration diocésaine
 La Justice ecclésiastique
 Carte du diocèse