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9/11/2010
Juan Felix, Ester et leurs enfants: une famille en mission
Juan Felix, Ester et leurs enfants sont arrivés d'Espagne, en août 2009. Quoi de plus banal. Sauf que Juan Felix a quitté son poste de professeur, Ester a renoncé à son poste d'institutrice, ils ont vendu leur appartement et quitté famille et amis pour démarrer une nouvelle vie! Les Sanchez font partie du Chemin Néo-Catéchumal, c'est une famille en mission comme des centaines d'autres de par le monde. ''Nous avons fait confiance à Dieu. Nous l'avons fait par amour pour Dieu explique, confiant Juan Felix. Et il pourvoit à nos besoins.'' Ces familles en mission répondent à l'appel d'évêques qui souhaitent avoir des familles chrétiennes qui soient, par leur vie, des exemples pour tant d'autres...
Juan Felix et Ester avaient 15 ans lorsqu'ils ont découvert, le Chemin Néo-Catéchuménal. C'est aussi grâce au Chemin qu'ils se sont rencontrés lors d'une retraite. Et aujourd'hui avec leurs six enfants dont la petite Angela née en juillet dernier, ils sont une famille en mission. ''C'est une vocation explique Juan Félix. C'est le Seigneur qui appelle.'' Cet appel, ce désir de tout quitter Ester l'a ressenti plus tôt que Juan Félix. ''Moi, je résistais. Je n'avais pas encore l'envie, dit-il, de renoncer à tous nos biens matériels.'' Entre le moment où la famille se sent prête à partir et le moment du départ, de longs mois s'écoulent. ''Nous avons vécu normalement. Nous venions d'acheter un appartement plus grand quand nous avons été invités à participer à une retraite avec des catéchistes itinérants. Ils ont demandé si nous étions toujours prêts à partir. Nous avons répondu ''oui''.'' Pas question de choisir le pays. Il y a des demandes d'évêques du monde entier et il y a des familles... Le tirage au sort fait le reste. Il a fallu vendre l'appartement, préparer le déménagement....

Les parents... et les enfants
Pour qu'une famille en mission s'installe, il faut une demande de l'évêque. Dans ce cas, elle émanait de Mgr Léonard alors évêque de Namur. Il faut encore qu'une communauté néo-catéchuménale fonctionne là ou la famille en mission va vivre. Elle doit pouvoir y poursuivre la catéchèse. Les Sanchez ont déniché une habitation dans les environs de Jambes où une communauté est en place. Il a fallu trouver un travail, inscrire les enfants à l'école... ''En Espagne, nous vivions sans aucun problème. Ici, j'ai dû faire la file pour demander des aides sociales. La communauté nous a aidés à payer les factures. C'était dur. On se disait: comment on va faire? Chaque jour nous avons pu donner à manger à toute la famille.''
Une famille en mission, c'est le papa, la maman et les enfants. ''Javier, notre fils aîné n'aimait pas l'école. Chaque matin, il disait qu'il avait mal à l'estomac! Il avait des difficultés pour apprendre le français'' ajoute Juan Felix. De quoi inquiéter voire culpabiliser des parents. ''Nous sommes allés à Beauraing pour prier la Vierge. Je lui avais proposé de demander à la Vierge de lui faire aimer la Belgique et le français.'' Aujourd'hui, tout se passe bien, les enfants sont heureux dans leur école. Juan Felix qui avait étudié la théologie à Strasbourg, parle très bien le français. Assistant paroissial à Jambes, il a durant six mois assuré un interim comme professeur de religion. Ester prend, elle, des cours de français.
Le couple ne s'en cache pas: la force, il la trouve dans l'amour de Dieu et dans la prière. ''Chaque matin, nous prions, tous les deux, les laudes. Nous essayons de prier, ensemble, les vêpres. Pour la prière du milieu du jour, c'est chacun de notre côté. Cela nous aide comme couple, comme parent, comme chrétien. Nous prions aussi avec les enfants. Le dimanche, la journée commence par les laudes et puis on se demande pardon: nous pouvons être injustes les uns envers les autres. Le samedi soir, avec les enfants, nous assistons à la messe. Une fois par mois, il y a une retraite avec la communauté.''
Ils sont là pour témoigner de leur amour pour Dieu dans leur existence de tous les jours.
Aujourd'hui, ils vivent dans le diocèse de Namur. Et demain? ''On verra si le nouvel évêque a encore besoin de nous mais Dieu pourvoit''.
Christine Bolinne
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