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26/11/2013
La fête de la Saint-Eloi à Bouillon, une tradition toujours vivace
Le 1er décembre prochain, Bouillon célèbrera la fête de la Saint-Eloi, au cours de laquelle les pains seront bénis et promenés en procession à travers les rues de la ville. S’il s’agit de la 134ème édition de la manifestation, ce sera par contre une grande première pour le clergé local. En effet, celui-ci a été renouvelé entièrement ces derniers temps, avec l’entrée en fonction des abbés José Dussart, Philippe Delaume et Ireneusz Gosk, respectivement doyen, curé et vicaire de Bouillon.
L’abbé Philippe Delaume ne cache pas sa curiosité, à quelques jours du 1er décembre: ''Je me réjouis de participer avec mes nouveaux paroissiens à la fête de la Saint-Eloi. En tant que curé, je suis membre du Comité d’organisation. J’ai déjà participé à des réunions de préparation, mais j’ai encore beaucoup à découvrir, et surtout je dois la vivre en vrai''.
Il faut dire que la Saint-Eloi est une véritable institution, ancrée dans l’histoire de la ville de Bouillon. La tradition remonte au Moyen-Âge, du temps des ''miquelets'', les bûcherons de l’époque. Leur travail étant pénible et dangereux, ils s’étaient mis sous la protection de saint Nicolas, qu’ils avaient choisi comme patron, et qu’ils fêtaient chaque année, le 6 décembre, en organisant en son honneur une procession du pain bénit. Au fil du temps, le travail du bois a cédé sa place au travail du métal, et les ouvriers ferronniers ont repris à leur compte la tradition religieuse des miquelets, mais en transposant leur fête au 1er décembre, jour de la Saint-Eloi, patron des ouvriers travaillant les métaux.

Une messe unique dans tout le doyenné
Aujourd’hui, la tradition est toujours vivace dans la cité ardennaise. La fête se vit désormais chaque dimanche le plus proche du 1er décembre. Cette année, elle tombe pile ce jour-là. Comme à chaque fois, la fête commencera à 9h45 par une première procession des pains non bénits. Des pains aussi appelés ''gâteaux mollets'', cuits par les boulangers locaux, troués en leur milieu, et empilés autour d’un mât installé sur des civières. Jadis, c’était le personnel des usines métallurgiques qui se chargeait de porter les gâteaux. Aujourd’hui, de nouveaux groupements ont rejoint les équipes de porteurs, dont la Confrérie de la bière de Godefroy, les pompiers ou encore un mouvement de jeunes.
À 10h15, en fin de première procession, la messe sera célébrée en l’église décanale. La messe, c’est l’élément fédérateur. Tous les gens qui viennent à l’église, même s’ils ne sont pas forcément très pratiquants, respectent ce temps de prière et y sont attachés. Bref, la Saint-Eloi, ce n’est pas que du folklore, ou une occasion de boire un verre, c’est aussi un événement spirituel, et c’est pour cela que la fête tient le coup, et qu’elle a traversé les décennies. ''Le 1er décembre, la messe de 10h15 sera la seule célébrée dans le doyenné'', explique l’abbé Delaume. ''On essaye au maximum de lutter contre l’esprit de clocher et de réunir les gens de toutes les paroisses voisines dans l’optique d’une Eglise vivante. C’est un grand défi pour la nouvelle équipe pastorale''.
Au cours de la célébration aura lieu la bénédiction des pains ainsi que leur distribution. Après la messe, le départ de la deuxième procession sera donné, toujours dans les rues de Bouillon. À 14h, ceux qui le souhaitent se donneront rendez-vous à l’abbaye de Cordemois pour la célébration des vêpres.
A.S.
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