La collégiale Sainte-Begge était bien remplie, en ce 20 août après-midi. Accompagné du doyen d’Andenne - l’abbé Maurice Léonard -, et du pasteur Tom Mahieu, Mgr Vancottem a accueilli l’ambassadeur d’Allemagne en Belgique, Eckart Crutz, qui était présent à cette célébration de commémoration, comme aux autres manifestations civiles organisées à Andenne durant toute la journée. Une fois dans l'église, l’abbé Léonard a souhaité la bienvenue aux participants, et particulièrement au Commandement militaire de la province de Namur, au bourgmestre d’Andenne et aux membres du collège échevinal, de même qu’aux représentants de la société civile et militaire, et membres des associations patriotiques.
La cérémonie s’est déroulée sous forme d’eucharistie, présidée par l’évêque de Namur. Une cérémonie à laquelle était associée la paroisse protestante de Seilles, en la personne du pasteur Tom Mahieu, qui a tenu à prier ''pour que se construisent des liens de paix entre les hommes, au-delà de leurs différences.'' Et de demander au Seigneur de donner aux hommes l’imagination nécessaire ''pour ne pas refaire les mêmes erreurs que celles commises il y a 100 ans.''

''Le mal n’aura pas le dernier mot''
Au cours de son homélie, l’abbé Maurice Léonard a rappelé le souvenir de cette guerre du siècle dernier qui a ruiné l’Europe, et qui a conduit au massacre de nombreux civils Andennais innocents. ''Aujourd’hui, en nous rappelant ces événements, nous ne voulons pas ranimer des sentiments de haine ou de vengeance, terreau fertile pour les violences et les guerres'', dira le doyen d’Andenne. ''Mais une communauté qui oublie son passé, se coupe aussi des racines et compromet son avenir.''
L’abbé Léonard a rappelé que la paix ne nous était jamais donnée de façon définitive et qu’elle était toujours à construire par chacun: ''L’origine des conflits se trouve dans les cœurs, qui se barricadent dans des sentiments de jalousie, d’envie, de peur, de domination… Et si ces sentiments sont développés dans une société ou un pays, la guerre n’est pas loin.'' La situation actuelle, dans certaines régions du monde, en est malheureusement toujours l’exemple flagrant.
Mgr Vancottem a conclu la messe en rappelant sa foi dans la solidarité du bien, qui engendre elle-même le bien: ''Le mal n’aura pas le dernier mot, dès lors que nous nous engageons à construire un monde de paix.''
A.S.

Photo du haut: Mgr Vancottem, l’abbé Maurice Léonard et le pasteur Tom Mahieu accueillent l'ambassadeur d’Allemagne en Belgique, Eckart Crutz.