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15/2/2022
Découvrez la chapelle Notre-Dame de Covis à Lustin
Toujours en vadrouille, l'abbé Fabian Mathot vous fait cette fois-ci vous découvrir une chapelle atypique à Lustin.
LA CHAPELLE NOTRE-DAME DE COVIS À LUSTIN

Située à Lustin, au bout de la rue de Covis, cette chapelle se veut résolument contemporaine. Elle vous séduira par ses lignes pures, sa transparence, et son originalité. Cet endroit, à mi-chemin entre Namur et Dinant, est à découvrir lors d’une journée de tourisme en bords de Meuse ou lors d’une balade à vélo. Si le temps le permet, la table installée à proximité de la chapelle vous permettra de pique-niquer en famille.

Arrivé à Lustin, vous pouvez garer votre voiture dans le centre du village, près de l’église Saint-Lupicin, et vous rendre à pied jusqu’à la chapelle. Ou bien y accéder en voiture, mais à condition de rouler au pas sur l’ensemble de la rue Covis où des enfants jouent quelquefois. Près de la chapelle se trouve un emplacement pour garer votre véhicule. Vous êtes là à proximité directe de la carrière de Lustin, au point que l’on peut dire que la chapelle empêche la carrière de s’étendre plus avant vers le village. Située en bord de Meuse, la carrière produit 400 000 tonnes de grès par an. Son exploitation a mis à jour le « synclinal de Walgrappe », un pli géologique de forme concave dont les différentes couches de roches se distinguent les unes des autres par leurs couleurs et leurs compositions, et qu’il est possible d’admirer depuis l’autre rive du fleuve, à Profondeville.

Notre-Dame de Covis est vénérée ici depuis longtemps. Il y a plus de trois cents ans, se trouvait à l'endroit où s'élève la chapelle quelques chênes. La cavité de l'un des arbres abritait une statuette de Notre-Dame. On raconte que, l’arbre ayant été vendu, l'acheteur peu scrupuleux n'hésita pas à l'abattre, en ne manifestant aucun respect pour la statuette qui fut alors détruite. Suite à cette profanation, les villageois élevèrent une première chapelle en 1665. On s’y rendait jadis en pèlerinage pour invoquer la Vierge contre les fièvres, et les futures mères venaient y demander une « heureuse délivrance », c’est-à-dire un accouchement sans complication.

La chapelle actuelle, reconstruite en 2019, a remplacé une construction plus ancienne datant de 1902, détruite par la chute d’un chêne centenaire lors d’un violent orage en juillet 2010. À la suite de la destruction de la chapelle, la commune de Profondeville, acquit le terrain, rédigea un cahier des charges, et choisit l’architecte Pascal Mathieu pour la reconstruction.

Recouverte d’ardoises de zinc, la chapelle est baignée de lumière naturelle par ses deux pignons ouverts et vitrés. Je vous propose d’y méditer cette prière composée par le pasteur suisse Alexandre Winter : « Seigneur ta lumière est notre vie. Aujourd’hui encore, donne-nous de l’apercevoir, de la recevoir, de la recueillir, même en petits éclats. Qu’elle nous soit comme un clarté qui en nous se lève et repousse nos obscurités. Donne-nous d’être aujourd’hui les uns pour les autres des reflets de ta lumière, toi qui tires de leur nuit les aveugles, de leur geôle les captifs, de leur cachot les habitants de l’ombre. Dans le nom de Jésus-Christ, lumière, grâce et vérité, Amen ».

Les abords de l’édifice ont été aménagés avec un chemin en pierres bleues, des plantations, et même une table pour pique-niquer. Au sol, a été replacée une pierre provenant de la chapelle précédente : « Notre-Dame de Covis, protégez Lustin, 1902 ».

Que faire à proximité ?
Dans le village, partez à la découverte de la fontaine Saint-Lupicin, située non loin de l’église. La tradition raconte que les habitants étaient jadis obligés de descendre jusqu'à la Meuse pour s'approvisionner en eau. Un jour, l’évangélisateur Lupicin frappa à trois reprises son bâton sur le sol et fit jaillir trois sources. Depuis, même en temps de sécheresse, le village n'a plus jamais manqué d'eau. L’eau affleure toujours au niveau du sol. Encastré dans un mur, une potale, renfermant une statue du saint, commémore depuis 1651 cette histoire. Patron du village de Lustin, le saint est invoqué pour la guérison des maux de tête mais aussi contre la sécheresse.

À une petite dizaine de kilomètres, visitez les jardins du château d’Annevoie, ouverts de mars à novembre. Ces jardins de styles français, italien et anglais, vous raviront notamment par leurs 50 fontaines qui jaillissent sans interruption depuis 250 ans. Elles fonctionnent sur le principe des vases communicants, en étant alimentées par un canal qui surplombe les jardins. Le château, quant à lui, poursuit sa restauration. Vous pourrez déjà en admirer la façade arrière qui se reflète dans la pièce d’eau et dont les pierres ont été recouvertes d’un enduit comme au XVIIIe siècle. C’est à cette époque que Charles-Alexis de Montpellier fut à l’initiative de l’aménagement de ces jardins d’eau.

Bonne découverte !

Abbé Fabian Mathot

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