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23/1/2012
EN CAMPAGNE LES 27, 28 ET 29 JANVIER
De Libramont à Fathimanagar avec Action Damien
Action Damien fera campagne les 27, 28 et 29 janvier prochains et proposera à la vente des pochettes de quatre marqueurs au prix de 6 euros. Objectif: financer des projets de lutte contre la lèpre et la tuberculose en Afrique, en Asie et en Amérique. À l’Institut Saint-Joseph de Libramont, l’opération aura une couleur particulière, puisqu’un professeur et une élève de l’endroit ont récemment passé une semaine entière dans le Sud de l’Inde, aux côtés des acteurs de l'ONG et des malades dont ils s’occupent. Didier Wilem, sous-directeur et professeur, était du voyage…
Didier Wilem travaille à l’Institut Saint-Joseph de Libramont et Bertrix, où il est sous-directeur et professeur de religion et d’économie. Cela fait 12 ans que son école participe à Action Damien. Un dynamisme tel que l’école a été remarquée et s’est vue proposer en mars 2011 par Luc Mahieux, responsable francophone de l’Action, de prendre part au ''projet Triangle''. ''Le projet Triangle, explique Didier, c’est un partenariat entre Action Damien, la presse locale et trois écoles d’une même province, qui envoient chacune un élève et un professeur. Le but est de découvrir le travail de l’ONG sur le terrain, et de sensibiliser ensuite un maximum de personnes en témoignant de notre expérience.''
Le voyage de fin septembre 2011 avait comme destination la région du Tamil Nadu, dans le Sud-Est de l’Inde. Trois écoles de la province de Luxembourg faisaient partie de l’aventure: l’Athénée Royal de Bastogne, l’Institut Saint-Michel de Neufchâteau, et l’Institut Saint-Joseph de Libramont. Si Action Damien n’est pas intervenue dans le choix des professeurs, elle a participé à la sélection des élèves, en examinant les motivations de chacun. Il faut dire que les étudiants constituaient le fil rouge de la découverte. Afin de faire partager leurs émotions, ils étaient accompagnés de journalistes de la presse locale, TV Lux et L’Avenir du Luxembourg.

Malades, mais dignes…
Après deux journées de formation, le voyage peut avoir lieu. Le 23 septembre 2011, les participants atterrissent à Chamaï, pour rejoindre ensuite Salem d’où ils vont rayonner pendant une semaine. Sur place ils sont encadrés de représentants de l’Action, dont Willem Gees qui va guider le groupe tout au long du séjour.
''Ce qui marque d’emblée, explique Didier, c’est la dignité des gens. Personne ne se lamente. Les femmes des bidonvilles sont élégamment vêtues. Les enfants sont souriants.'' Et pourtant la lèpre, la tuberculose et le sida touchent durement la région. Action Damien y gère plusieurs centres de santé, dont un hôpital de référence à Fathimanagar. Mis à part deux Européens qui supervisent le projet, le personnel est entièrement constitué de locaux. Les malades s’y présentent spontanément ou y sont emmenés par des proches. Ils y reçoivent des traitements classiques, mais également, pour les cas les plus graves, des soins de chirurgie reconstructrice. ''Nous avons assisté à une opération de reconstruction d’une main, menée par Sœur Rita, une chirurgienne tamile formée en Italie. Nous étions en habits stériles. Nous sommes restés sans voix devant le prodige qui était réalisé sous nos yeux.''

Détecter la lèpre
Le travail de l'ONG ne se limite pas aux centres de santé. Didier et ses coéquipiers ont accompagné une équipe mobile qui se déplace de village en village, pour informer les habitants, et faire du repérage de malades. ''Nous sommes partis en jeep de bon matin, et nous avons visité des villages où les autochtones voyaient des Européens parfois pour la première fois. Notre expédition nous a permis de détecter ce jour-là six cas de lèpre. Les malades sont emmenés dans des centres de santé pendant quelques semaines. Une fois soignés, ils sont renvoyés dans leur village, mais quelqu’un s’assure toujours du suivi de leur traitement.''
Parmi les autres travaux d’Action Damien, il y a la construction de villages destinés à accueillir les malades. ''En Inde, les malades sont vite marginalisés. Dans ces villages, ils peuvent retrouver une certaine dignité car la possibilité leur est donnée d’acheter du bétail, de cultiver des terres, et même d’envoyer les enfants à l’école. Action Damien mène un projet global, à la fois médical et social. L’action est d’autant plus efficace qu’elle se fait en collaboration avec le gouvernement de la région, qui est très actif du point de vue socio-économique.''

Les jeunes ont été exemplaires
Au cours du voyage, les trois jeunes étudiants ont fait l’admiration des adultes qui les accompagnaient: ''Avec une température constante de près de 35°C, nos journées marathon ont été éprouvantes du point de vue physique. Mais plus encore, c’est psychologiquement qu’il a fallu résister, car on en prend plein la vue. Nos trois jeunes ont été exemplaires… d’autant plus qu’ils étaient là-bas pour participer à un reportage et qu’ils étaient sollicités fréquemment pour des prises d’images qui pouvaient parfois durer deux heures.''
Le retour a été difficile. ''Il nous a fallu le temps d’atterrir. On a approché des réalités tellement riches que nous avons mis près de trois semaines à nous en remettre.'' Et l’aventure ne fait que commencer… car le projet Triangle ne s’arrête pas au voyage. Il y a maintenant tout le travail pédagogique à mettre en œuvre, afin de sensibiliser les Belges, jeunes ou moins jeunes, au travail de l’Action. ''A Libramont, je témoignerai avec Pauline, l’élève que j’ai accompagnée en Inde. J’irai moi-même dans d’autres établissements de la région, à Bertrix ou à Ochamps. 150 photos ont été sélectionnées, qui peuvent être montrées afin d’appuyer notre témoignage.'' D’autres activités sont également prévues, telles une soirée sous forme de concert, ou encore le ''repas de la faim'' organisé dans le cadre du carême.
Didier profitera de ses rencontres avec les jeunes pour faire passer un message qui lui tient à cœur: ''ne croyez pas qu’on s’en sort en se repliant sur soi. Si l’Inde devient un pays économique émergent, avec lequel il faut compter de plus en plus, c’est parce que ce pays fait attention à ses pauvres et les implique dans son développement. C’est également le cas du Mexique… Et c’est parce qu’ ‘ils' vont s’en sortir, que nous nous en sortirons nous aussi.'' Didier ajoutera: ''J’ai rencontré là-bas des Indiens très reconnaissants de ce que nous faisons pour eux, ici en Belgique. Finalement, on récolte toujours ce que l’on sème.''
A.S.

D’autres renseignements sur: www.actiondamien.be
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