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10/11/2021
Si la vie n’est pas formation permanente, elle est frustration permanente !
Cette citation d’Amadeo Cencini relayée par Catherine Chevalier, aura certainement fait écho auprès des 21 lauréats – 16 pour l’enseignement de la religion et 5 pour le travail pastoral – qui recevaient leurs certificats en cette fin octobre. Une cérémonie chaleureuse et conviviale qui se déroulait à Rochefort.
Chaque année, l’équipe et les professeurs de l’Institut diocésain de formation (IDF) convient leurs finalistes à une soirée de remise des certificats. L’occasion de féliciter ces nouveaux acteurs pastoraux avant leur envoi en mission, l’occasion également d’échanger sur la formation et surtout de passer un moment festif tous ensemble.
C’est dans le cadre du nouveau synode pour l’Église synodale que l’équipe de l’IDF souhaitait inscrire cette rencontre. Avec ces certificats en didactique de l’enseignement de la religion (CDER) ou en théologie pastorale (CeTP), ce sont des « clés » que les lauréats reçoivent pour réfléchir ensemble avec leurs étudiants ou les membres de leurs unités pastorales, l’Église qu’ils souhaitent pour demain. C’est une nouvelle modalité pour cheminer ensemble qui s’ouvre au terme de cette formation. Ce que Catherine Chevalier investigue dans le cadre de son intervention : « La formation, et après ? Quelles ressources au service de la fécondité d’un engagement en ces temps de mutation ? »
Catherine Chevalier, professeure à la faculté de théologie de l’UCLouvain pointe plusieurs pistes pour entrer dans une dynamique de formation permanente, afin de renforcer le sentiment d’appartenance à un corps constitué, de favoriser la reconnaissance par ses pairs ou sa hiérarchie, afin également de clarifier les missions et promouvoir des visions d’avenir communes.
Entrer dans une dynamique de formation permanente, au-delà de suivre des cours, c’est adopter une dynamique intérieure qui peut aider à adopter une posture de recul – au sens non pas d’un retrait mais d’une distance intérieure – par rapport à l’engagement pour se donner sans s’épuiser ; c’est également cultiver notre passion, l’entretenir, renouveler nos manières de faire pour éviter d’être dans la répétition. Favoriser la formation permanente comme espace d’accompagnement global de la personne, ressourcement, développement de ses compétences et libération de sa créativité sont autant de voies pour tisser ou retisser des liens d’appartenance et « faire synode », comme le pape François nous y invite.
« Nous sommes appelés à rejoindre les lieux de fracture où la vie se cherche, à accoucher la vie sans jamais nous éloigner de l’appel à la vie qui habite chacun de nous. C’est ainsi que nous serons fidèles à celui qui « n’est pas un Dieu des morts, mais des vivants » (Lc 20,38) conclut Catherine Chevalier.
Le chanoine Rochette, vicaire général en charge de la formation a ensuite procédé à la remise des certificats. La soirée s’est terminée entre acteurs bien vivants partageant joyeusement le verre « rochefortois » de l’amitié et un buffet bien sympathique !

Christine Gosselin
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