Le père Jules, un homme souriant, accueillant, toujours à l’écoute. Il savait aussi très bien ce qu’il voulait. Originaire de Verviers, il avait 22 ans lorsqu’il entre, à Thy-le-Château, chez les Pères Blancs. Après une formation, c’est le départ. En lieu et place de son service militaire, il embarque, à Marseille, pour Abidjan. Delà, il rejoint le Mali et les Dogon, un peuple majoritairement musulman qui vit perché sur une falaise. Le père Jules apprend la langue, le tomokan. En 1954, son supérieur le rappelle à l’ordre : il se donne trop à la mission partant à la rencontre de la population à dos de cheval. Quelques années plus tard, il devient, supérieur à Bandiagara et directeur du Centre de Formation Catéchétique. Son souci permanent : parler de Dieu dans un pays où la population est à 98% musulmane. En 1982 on lui confie l’économat diocésain à Mopti. Le père Jules considère cette mission comme un appel de Dieu. Epuisé, il passera un temps à Paris où il suit les cours à la Catho. Il avait témoigné de sa vie de missionnaire dans un film intitulé « Pères Blancs, Prêtres Noirs ».
Le père Jules avait pris l’habitude de passer ses vacances à Rochefort, chez les carmélites : il y venait en retraite. A la pension, c’est tout naturellement au carmel de Rochefort qu’il s’est installé. Sa retraite sera très active. Nommé en 1997, aumônier de ce carmel il y célèbre toutes les messes. Il est aussi un conseiller spirituel très demandé. L’abbé Jules Solot, doyen de Rochefort appréciait énormément cet homme souriant, accueillant, toujours prêt à rendre service lorsqu’il s’agissait d’apporter son aide dans une paroisse.