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22/7/2021
Mgr Warin lors du Te Deum: ''Aidons nos frères à reconstruire, à se reconstruire''
Pas de poignée de main mais le ''check'' devenu tellement populaire en période de covid-19 entre le gouverneur Denis Mathen et Mgr Pierre Warin. Ce dernier l’accueillait à la cathédrale Saint-Aubain pour le traditionnel Te Deum du 21 juillet. Un temps pour prier et bien sûr penser aux victimes des inondations de ces derniers jours.
Le gouverneur Mathen et Mgr Warin (lire par ailleurs) sont allés sur le terrain. Ils sont allés à la rencontre des sinistrés des inondations de ces derniers jours. Après la salutation de bienvenue, c'est tout naturellement qu'ils échangent leurs impressions. Le gouverneur comme l’évêque sont marqués par ce qu’ils ont vu, par les rencontres, les histoires entendues…
Après cet échange, ils peuvent prendre la direction du chœur de la cathédrale, ils remontent la nef centrale tout en saluant au passage les représentants des différentes associations patriotiques.
Mgr Warin saluera les autorités présentes ainsi que les Namurois venus assister à ce Te Deum. ''La page d’évangile (Mt 25, 31-40) qui sera proclamée dans un instant parle d’elle-même. Elle n’appelle pas un long commentaire. Elle demande surtout à être accueillie.
Elle nous dit que le Seigneur Jésus fait corps avec celui qui endure:
''j’avais faim, et vous m’avez donné à manger''; ''j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli''; ''j’étais malade, et vous m’avez visité''; ''j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi!''
Au nom du Seigneur qui souffre en tout homme qui souffre, merci à SOS Faim, aux restos du cœur, aux organisations humanitaires et aux politiques qui travaillent à faire reculer la faim dans le monde. Merci au PAM (Programme alimentaire mondial), qui a reçu le prestigieux Prix Nobel de le Paix. Merci à ceux qui sont émus et s’engagent lorsque des migrants par milliers perdent la vie engloutis par les flots, ou sont vendus comme esclaves par des passeurs peu scrupuleux. Merci aux visiteurs de malades, à ceux et celles qui assistent ceux qui souffrent dans leur corps ou dans leur cœur. Merci aux visiteurs de prison. A l’approche de Noël, il m’arrive de célébrer dans une prison. Chaque fois je vérifie que quand on connaît mieux quelqu’un, on le comprend mieux.
Merci au Pape François pour son vibrant appel à plus de fraternité, pour sa lettre encyclique ''Fratelli tutti'' (''Tous frères''). Merci aux héros du Covid-19, aux membres du personnel soignant de nos hôpitaux et de nos maisons de repos qui se sont investis corps et âme. Merci à ceux qui se sont oubliés eux-mêmes pour n’avoir en vue que le bien commun.
Mercredi et jeudi derniers, les fortes pluies ont fait sortir de leur lit un grand nombre de cours d’eau en Wallonie, provoquant des inondations catastrophiques, des centaines d’interventions de pompiers, l’évacuation d’habitants et de camps de mouvements de jeunesse, ainsi que surtout et malheureusement des décès. Je bénis les gestes d’entraide, et exprime ma gratitude à M. le Gouverneur de la Province ainsi qu’à Madame la Ministre de l’Intérieur qui ont activé les phases de gestion de crise. L’heure est maintenant à la solidarité et au recueillement. Aidons nos frères à reconstruire et à se reconstruire.
La page parlante de l’évangile qui va nous être proposée nous dit encore que c’est sur l’amour que nous serons jugés. Ainsi parlait l’abbé Pierre, l’auteur de l’émouvant appel de l’hiver 54, pressant la France à se mobiliser pour les pauvres qui grelottent au dehors:
''Au dernier jour, il ne nous sera pas demandé si nous avons été pratiquants ou croyants. Il nous sera demandé si nous avons été croyables. Toi qui as connu l’amour de Dieu qui invite à aimer comme lui, as-tu été croyable?''
L’amour est le thermomètre d’une vie réussie. En cette fête nationale, j’aime vous remercier pour votre inventivité à servir le frère.''
Trois des chanteurs de la Maîtrise de la cathédrale dirigée par Grégory Decerf ont chanté le Te Deum. Emmanuel Claecens interprétera lui, un peu plus tard, à l'orgue la Brabançonne.

''N'y-a-t-il pas un devoir de s'asseoir?''
Et avant que notre hymne national retentisse, Mgr Warin aura encore ces mots: ''Le temps des vacances, avec le recul et le loisir qu’il offre, n’est-il pas un moment favorable pour nous recentrer sur l’essentiel?
Facilement nous vivons dans la dispersion, au point d’en perdre un peu, beaucoup, la vie intérieure. Facilement nous nous inquiétons et nous nous agitons pour bien des choses. Mais cela ne nuit - il pas quand l’urgent prend le pas sur l’important?
Nous courons beaucoup. Mais ne devons-nous pas réapprendre à marcher? Et même à nous asseoir? N’y a-t-il pas un devoir de s’asseoir?
Je vous souhaite un temps de repos reconstituant.
Je remercie chacun et chacune pour sa présence priante ou recueillie. Bonne fête à tous et à toutes! Vive le Roi! Vive la Belgique!''
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