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16/11/2011
LE 20 NOVEMBRE À HAN-SUR-LESSE
Stéphane Lapaille va être ordonné diacre permanent
L’ordination diaconale de Stéphane Lapaille sera la dernière d’une série de trois pour cette année 2011 dans le diocèse de Namur. Elle aura lieu le 20 novembre prochain à 14h30 en l’église de Han-sur-Lesse. Même s’il s’est toujours senti chrétien, Stéphane a longtemps pris ses distances avec le catholicisme. Sa ''conversion'', comme il dit, c’est à Banneux qu’il va la vivre… Passionné par l’histoire ancienne de l’Eglise, investi dans de nombreux mouvements sociaux et féru de cyclisme, ce jeune retraité a décidé aujourd’hui de devenir diacre permanent.
Stéphane Lapaille a vécu mai 68. S’il n’y a pas participé activement, cet Auderghemois d’origine se souvient encore de l’occupation du campus de l’ULB où il était étudiant: ''J’aimais l’ULB pour le brassage des idées. J’étais chrétien, avec la Bible que je gardais comme point d’attache, mais socialiste dans l’âme, farouchement opposé au côté bourgeois de l’Eglise.'' Après ses études, Stéphane va postuler dans l’enseignement, en même temps que sa fiancée, Michèle. En 1971, le Ministère de l’époque les envoie tous les deux comme professeurs de français, loin de Bruxelles, mais dans des écoles relativement proches: Stéphane à Martelange et Michèle à Saint-Hubert, ce qui va leur permettre de garder facilement le contact.
Un an plus tard, leur mariage est célébré… ''devant le maire uniquement'', car comme se plaît à le rappeler Stéphane, ''à cette époque, je ne me sentais pas très proche du catholicisme.'' Pour éviter le service militaire, il part en Algérie, accompagné de Michèle. Il se souvient encore de ses élèves algériens: ''j’étais très touché par leur foi… Je n’osais pas leur dire que je n’étais pas trop croyant, pour ne pas les choquer.'' En compagnie d’un Père Blanc, il décide de vivre l’Algérie profonde pour quelque temps. Lors d’une messe, il saisit l’occasion de communier… chose qu’il n’avait plus faite depuis des années. ''Ce fut un moment émouvant. La communion, l’ambiance, le soleil sur les sommets de 3.000 mètres d’altitude. Tout cela m’a profondément touché.''

Jemelle, Rochefort, Banneux
De retour en Belgique, Stéphane et Michèle s’installent à Eprave… avec toujours aussi peu d’enthousiasme pour la religion catholique. À un point tel qu’ils ''poussent l’originalité'' jusqu’à choisir pour leur fille aînée des cours de religion protestante. Dans sa lancée, Stéphane fréquente le temple de Jemelle, et retrouve un certain goût pour la Bible. ''Ça s’est éclairci, dit-il. Jusqu’au jour où le groupe des évangélistes a exigé que je me fasse baptiser selon la tradition protestante, ce que j’ai refusé pour ne pas trahir ma mère.'' En 1985, il participe à une réunion de prière du Renouveau à Rochefort. ''Après 6 mois, j’y étais bien. Je ne me sentais toujours pas catholique, j’étais reconnu comme protestant, mais une certaine sérénité s’était installée.'' En 1986, Stéphane prend part à une retraite à Banneux. ''C’était un peu drôle pour un protestant de me retrouver dans une maison mariale. Mais en cours de retraite, la conversion est arrivée. J’ai reçu l’effusion de l’Esprit Saint, une sorte de ‘baptême dans l’Esprit’, et quelque chose en moi a fait que j’ai voulu devenir catholique. Partant de là, j’ai convaincu ma femme et mes enfants de se convertir également. Mgr Mathen est venu en personne à Eprave pour baptiser mes quatre enfants, et en 1986, Michèle et moi nous sommes mariés à l’église. Je remercie encore mon épouse d’avoir accepté, même si elle n’a pas vraiment suivi le même cheminement mystique que le mien.''

''J’ai voulu avoir une part plus active dans l’Eglise''
Stéphane continue ensuite à fréquenter le groupe de prière, qui a été pendant longtemps ''son église''. Il fait aussi la rencontre du doyen de Rochefort, l’abbé Solot, qui le séduit avec son projet de mouvement social ''Solidarité-Vigilance'' et sa formation théologique pour futurs diacres et assistants paroissiaux (voir un précédent article). Stéphane s’inscrit à la formation, plutôt en ''élève libre'', suivant à la carte les modules qui l’intéressent, particulièrement l’histoire ancienne de l’Eglise. ''Même si j’appréciais la formation, il y avait une certaine frustration de voir certains étudiants quitter le groupe avec la possibilité de devenir diacres ou assistants paroissiaux. Moi aussi, j’aurais voulu aller plus loin; je ressentais un appel à avoir une part plus active, à me mettre au service de l’Eglise et de la communauté.'' Tout se décide en 2007, sur un lit d’hôpital, alors qu’il est malade. ''Ce jour-là, je venais de recevoir la communion, et je me suis rendu compte que nous fêtions Saint Cyrille, qui a ouvert le concile d’Alexandrie en 431, et dont les écrits me passionnaient. Ça m’a donné envie de reprendre la formation théologique, dans son entièreté, bien décidé à le faire dans le but de devenir… diacre permanent.''

Les missions du futur diacre
Après 3 années de formation théologique, pour laquelle son épouse a été un vrai soutien, et à quelques jours de son ordination diaconale, Stéphane est aujourd’hui un jeune retraité de 64 ans. Il définit sa mission de diacre comme ceci: ''donner une touche plus sociale à l’Eglise, donner un plus large écho aux difficultés du monde ou aux problèmes quotidiens.'' Cette fibre sociale, il la partage avec Michèle, elle-même professeur bénévole à Marche à l’ASBL ''Miroir vagabond''. Pour sa part, Stéphane continuera à exercer ses activités sociales dans des mouvements tels que ''Solidarité-Vigilance'' qui sensibilise aux défis sociaux d’ici ou d’ailleurs ou encore l’école de devoirs du Centre de Jeunes où il est bénévole. D’un point de vue plus ''liturgique'', il continuera sa collaboration au groupe de catéchèse préparatoire à la confirmation, et va coordonner le groupe des visiteurs de malades dans le secteur pastoral de Han. Sa mission reprend également ses engagements au Centre culturel des Roches de Rochefort, où il est membre du Conseil d’Administration. ''Quand c’est possible, j’essaye de suggérer dans la programmation des artistes de sensibilité chrétienne, tel que mon ami Dominique Rammaert, militant d’ATD Quart Monde, qui se produira au Centre le 27 novembre prochain à 16h pour un récital piano et chant.''
L’ordination de Stéphane aura lieu le 20 novembre prochain à 14h30 en l’église de Han-sur-Lesse. Un tournant de vie qui ne devrait toutefois pas empêcher notre futur diacre de continuer à s’adonner à son sport favori: le cyclisme. ''Le vélo, c’est très bon pour le corps… Le souffle qu’on prend en pleine face peut parfois rappeler l’Esprit Saint. J’aime le vélo pour le côté miraculeux qu’il a de la glissade. Il y a comme une démarche enfantine, et cela me procure une grande joie de me déplacer ainsi.''
A.S.

NB: photo du bas prise dans le cadre du groupe de catéchèse préparatoire à la confirmation (à gauche: l’abbé Dartois)
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