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25/7/2011
MARIE ET CORENTIN
Vivre Lourdes comme bénévole: ''plus de joie à donner qu'à recevoir''
Entre Marie Cunin et Lourdes, c’est une longue histoire... De par son prénom déjà, mais aussi de par les moments qu’elle y a vécus dans son enfance, lorsqu’elle accompagnait ses parents en pèlerinage. Là-bas, elle va y faire la connaissance d’un univers particulier, celui du handicap, de la différence, de la maladie… mais également celui des bénévoles, des brancardiers et des hospitalières qui choisissent de donner de leur temps au service des moins valides. Aujourd’hui, Marie fait partie de l'équipe. Depuis 7 ans, elle participe aux pèlerinages à Lourdes en tant qu’hospitalière. Avec son mari Corentin qui l’accompagne comme brancardier, elle renouvelle chaque année l’expérience, et invite ceux qui le voudraient à se joindre à eux. ''Il y a toujours un service à rendre, sans exigence de condition physique, pourvu qu'on ait la motivation et l'envie de se donner''.
Le monde des brancardiers et des hospitalières de Lourdes, Marie Cunin le connaît depuis toujours: ses grands-parents l’étaient et ses parents le sont encore. Tandis que la société choisit parfois de laisser dans l’ombre les visages et les corps qui ''dérangent'', les parents de Marie, eux, ont eu une approche radicalement différente. ''Ils ont fait le choix, explique-t-elle, de nous confronter très tôt, mes 3 sœurs et moi, au monde du handicap. Ils nous ont permis d’approcher des personnes malades, touchées dans leur corps, leur mental ou leur élocution... Ils nous ont appris à ne pas avoir 'peur' de la différence, mais au contraire à la respecter. C’est une expérience d’enfant qui m’a profondément marquée, quelque chose de très enrichissant et valorisant''.

Une première expérience, puis de nombreuses autres
Vers 18 ans, c’est tout naturellement qu’elle veut devenir infirmière… Comme ses nouvelles études lui offrent de plus longues vacances d’été, elle va mettre à profit ce temps libre pour participer à son premier pèlerinage en tant qu’hospitalière. C’était il y a 7 ans, en septembre, avec les Pèlerinages namurois, et depuis, elle n’a jamais raté son rendez-vous annuel.
Mieux! Elle a fait une nouvelle recrue! Quand elle rencontre Corentin en 2007 à la Fraternité de Tibériade, celui qui allait devenir son mari n’avait encore jamais visité Lourdes en tant que bénévole. ''Mais après notre mariage, explique Marie, Corentin a très vite adhéré au projet de ma famille, et il s’est joint à nous, tout naturellement. C’est quelqu’un de débrouillard qui voit toujours le coup de main à donner. Bref, il nous a suivis et ça lui a plu.''
Si les pèlerinages sont donc devenus une histoire de couple, ils demeurent toujours une affaire de famille au sens large. Ainsi, en septembre 2010, Marie a eu la joie de retrouver là-bas tous ses proches: Corentin, Lucie (leur petite fille), ses parents, ses grands-parents et ses 3 sœurs (photo du haut). Un rassemblement qu’il sera impossible de renouveler en septembre prochain, puisque, entre-temps, Marie et Corentin sont devenus les heureux parents d’une nouvelle petite fille, Faustine…

Des moments extraordinaires
La journée-type d’un bénévole à Lourdes commence très tôt à l’Accueil Marie Saint Frai. ''Il faut s’occuper des malades dès leur réveil, les aider à s’habiller, à se laver, parfois leur donner à manger, les véhiculer aux offices religieux, à la piscine des sanctuaires ou à la procession aux flambeaux''. Chacun de ces moments est une occasion privilégiée de rencontre. ''En 7 ans, il y a tellement de souvenirs qu’il est difficile d’en retenir un plus spécialement. Au fil du temps, des contacts très forts se nouent avec des personnes que l’on retrouve d’année en année. On se reconnaît, on se confie… Un des moments qui me touche particulièrement est quand j’accompagne les malades à la piscine des sanctuaires. C’est toujours impressionnant… l’attente, le silence, puis l’immersion dans l’eau glacée. C’est vraiment très fort!''

Tout le monde est le bienvenu
Parmi les bénévoles, certains sont professionnels. Mais il n’est pas nécessaire d’avoir de qualification particulière, ni même une forme physique extraordinaire: ''Tout le monde est le bienvenu. Il y a toujours des services à rendre, pas forcément éprouvants physiquement, comme aider quelqu’un à manger, ou simplement lui tenir la conversation…'' Pour Marie, la foi n’est même pas une nécessité absolue, même si elle reconnaît que chez elle et son mari, c’est le moteur de sa démarche: ''Un chrétien doit se mettre au service des plus démunis. En outre, sur un plan personnel, vivre à Lourdes en tant que pèlerin, c’est une occasion idéale pour se ressourcer.''
En fin de journée, les bénévoles se retrouvent souvent autour d’un verre. ''L’intensité des rencontres vécues dans la journée est parfois telle qu’il faut savoir trouver du temps pour décompresser, libérer les tensions émotionnelles qui se sont accumulées. C’est toujours mieux de pouvoir en parler avec d’autres, de partager les choses vécues. De temps en temps c’est un peu lourd, mais c’est aussi souvent léger et vécu dans la bonne humeur, parfois jusque tard dans la nuit.''

De retour en Belgique
Même si Corentin et Marie prennent à l’occasion de petites vacances ''récréatives'', les pèlerinages à Lourdes occupent une place prépondérante : ''C’est la foi qui nous anime; cela ne nous semble pas choquant de consacrer du temps aux pèlerinages. Oui, c’est un investissement personnel de temps et d’argent, mais nous ne vivons pas du tout cela comme un sacrifice…''
Et en dehors des temps de pèlerinages, le jeune couple garde des contacts étroits, en Belgique, avec certaines personnes rencontrées à Lourdes: ''Parfois des malades eux-mêmes, mais aussi d’autres bénévoles qu’on retrouve aux activités organisées par les Pèlerinages namurois. A Beauraing ou à Ciney, on se retrouve pour des enseignements et une eucharistie. Des comités régionaux de bénévoles se sont également créés dans le diocèse. Des soupers sont organisés dont les bénéfices permettent de financer certaines bourses pour des pèlerins malades ou bénévoles.''

Le miracle de Lourdes
De temps en temps, le miracle ne s’opère pas toujours dans le sens que l’on l’attend... Partant du principe qu’''il y a toujours plus de joie à donner qu’à recevoir'', Marie explique que c’est parfois le bénévole qui revient de Lourdes guéri. ''Lourdes est un lieu de grâces, propice à la guérison… et parfois le malade n’est pas toujours là on où le pense''. Aux jeunes (et aux moins jeunes) qui seraient tentés par une telle aventure, elle se montre enthousiaste: ''c’est vraiment une chouette expérience de partage. On y vit des moments extraordinaires. Pour participer, il suffit juste d’être de bonne volonté et de vouloir se donner. Corentin et moi voulons poursuivre la belle histoire avec nos filles Lucie et Faustine; nous voulons leur apprendre la richesse de la différence''.
A.S.

Les Pèlerinages namurois recrutent
Plus de 300 personnes malades ou handicapées participent, chaque année, aux pèlerinages diocésains à Lourdes (mai et septembre). Leur participation est rendue possible grâce aux personnes bénévoles qui se mettent à leur service et leur consacrent un peu de temps. Les Pèlerinages namurois sont toujours à la recherche de nouveaux bénévoles. Les personnes intéressées peuvent contacter le secrétariat des Pèlerinages au 081.22.19.68.
Fax: 081.22.02.86 - E-mail: pelerinages.namurois@skynet.be - Site internet: www.pelerinages-namurois.be
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