Impossible de réaliser un récolement lorsque la bibliothèque est ouverte au public. Le travail est minutieux mais pas seulement. Pour ce travail, des échelles indispensables pour atteindre les rayonnages les plus hauts ont ainsi fait leur apparition. Tous les livres proposés au prêt et qui sont en accès direct - ils sont 20.000 - ont été retirés, les uns après les autres, des rayons… Ils sont ainsi tous passés entre les mains de Julie Depollier et de Perrine Kostermans. Une fois scannés, ils pouvaient être replacés dans le rayon qui avait, lui-même, bénéficié d’un bon dépoussiérage réalisé également par les bibliothécaires. Julie Depollier: ''Grâce à notre logiciel, en scannant chaque livre, nous pouvons connaître le nombre de livres empruntés ou encore manquants. Nous examinerons la liste avant de décider, éventuellement, de les remplacer.''
La ''vie'' d’un livre en bibliothèque est riche. Un livre est fait pour être emprunté par un maximum de lecteurs. Mais il arrive que le livre souhaité ait disparu des radars! Perrine Kostermans enchaîne: ''Un livre qui n’a pas été emprunté et qui ne se trouve pas dans sa section peut être considéré comme perdu ou encore volé…'' Tout simplement parce que s’il n'est pas à l’endroit qui devrait être le sien, le candidat emprunteur ne le trouvera pas… Les vols sont-ils nombreux dans une bibliothèque comme celle du séminaire? Les deux bibliothécaires sont prudentes ... ''Bien sûr qu’il y a des vols mais ils sont, heureusement, peu nombreux. Il y a surtout des livres empruntés qui ne rentrent jamais. Les emprunteurs, le plus souvent par négligence, restent sourds aux rappels.'' Et puis il y a encore les visiteurs qui sortent un livre d’un rayon avant de changer d’avis et de peut-être pas toujours le remettre au bon endroit. Julie Depollier: ''Comme je dis toujours 'un livre mal rangé est un livre perdu'''...
Les habitués - et les autres - de la bibliothèque sont, aujourd’hui, de retour. Ils se retrouvent face à des centaines de mètres de livres encore mieux rangés que d’habitude. Et devant deux bibliothécaires fières du travail réalisé et heureuses que leur tâche - physique - ait été menée sous une température qui n’avait rien de caniculaire!
Un gros travail de manutention qui n’est pas encore terminé puisque la réserve et ses 100.000 livres devraient faire l’objet de la même attention. Ce sera pour plus tard…
C.B.