Sophie et Marion ont toutes deux été formées à l’IMEP, l’institut royal de musique et de pédagogie de Namur, spécialisé dans l’opéra. Marion est en dernière année de master ; Sophie en est sortie. Les deux jeunes femmes se sont rencontrées dans le chœur de chant de l’IMEP, mais le concert dont elles sont les instigatrices, ''Hope in a Prison of Despair'', s’est construit en dehors des études : '' Sophie était déjà diplômée lorsque nous sommes devenues amies et lorsque nous avons eu envie de travailler ensemble, explique Marion. Voilà pourquoi nous avons construit notre projet en dehors de l’IMEP, quoique nous n’ayons pas été seules sur ce projet : Nous avons été aidées par Laurence Renson qui nous a guidées sur la question de la musicalité. Nous y avons œuvré ensemble, deux à trois fois par semaine, pendant tout un quadri''.
Il faut dire que l’œuvre de John Dowland, classique incontournable de la musique ancienne ''à mi-chemin entre la Renaissance et le Baroque'', était évidente pour le duo musical ''guitare et voix'' que forment Marion et Sophie. Marion, au chant, s’est en effet peu à peu spécialisée dans la musique Baroque et de la Renaissance quand Sophie, à la guitare, avait déjà eu le plaisir d’approcher le travail du compositeur au cours de ses études.
Etudiant les différentes pièces pour luth et voix, elles se sont rapidement aperçu qu’il s’agissait d’une œuvre sombre et désespérée. A alors germé l’idée de construire un parcours dans les différentes strates du désespoir en espérant y voir germer l’espoir : ''Grâce à la musique, explique Marion, et grâce à cette musique tout particulièrement, on peut comprendre l’autre qui est en train de souffrir. Comprendre l’autre, c’est la première étape pour apprendre à l’aimer. Avec les pièces pour luth et voix de John Dowland, nous avons également compris que tout le monde souffre à son échelle, mais aussi que la souffrance est pleine de nuances. En essayant de comprendre les souffrances décrites dans les pièces de Dowland, nous avons été confrontées à nos propres souffrances que nous avons dû accepter et dépasser. Alors, dans ''Hope in a Prison of Despair'', nous explorons les différentes formes de la souffrance et nous essayons de mettre en avant la lumière qui peut en jaillir parce que c’est en disant la souffrance qu’on peut la dépasser et voir la lumière renaitre''.
Pour mener à bien cette exploration des nuances de la souffrance, Marion et Sophie ont intégré les pièces pour luth et voix de John Dowland au développement d’un personnage fictif et de son cheminement intérieur : ''Blessé, ce personnage expérimente les différents visages de la souffrance et du désespoir pour mieux se relever''.
C’est finalement la promesse d’une mise en perspective de l’espoir et de la renaissance que décrit Marion en parlant du concert qui se donnera le samedi 24 juillet à l’église de Loyers et le dimanche 25 juillet à Sainte-Julienne, à Salzinnes. Dans les deux cas, le concert débutera à 15h. Les entrées sont libres. Venez donc nombreux à la découverte de l’œuvre du compositeur John Dowland et de l’interprétation riche qu’en donnent Marion Verslype et Sophie Soleil !