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27/10/2015
Trois ans pour visiter, à Beauraing, l'exposition consacrée au saint suaire de Turin
Le saint suaire est conservé à la cathédrale Saint Jean-Baptiste de Turin dans un long coffre duquel il ne sort que très rarement. Ce linceul continue à intriguer: s'agit-il de l'empreinte du visage du Christ que l'on devine imprimée sur le tissu? Pour certains, cela ne fait aucun doute. D'autres sont plus réservés. La basilique de Beauraing accueille - et ce durant trois années - une exposition consacrée à ce saint suaire. De nombreuses illustrations - dont des photos grandeur nature - y sont présentées mais aussi des panneaux regroupant les données scientifiques témoins des nombreuses études menées sur le sujet.
Voilà bien une exposition qui ne laissera personne indifférent tant l'énigme qui entoure ce linceul est importante. Ce linceul a fait son apparition au début du 14eme siècle en Bourgogne. Depuis, il a été remis par la famille de Savoie à Turin où il se trouve toujours. En 1983, il devenait propriété du Vatican.
Ce morceau de tissu (4,36m x1,10m) proviendrait des murailles d'Edesse, à l'Est de l'actuelle Turquie. Roi d'Edesse, Abgar V, contemporain du Christ aurait été guéri de la lèpre dont il souffrait en voyant une image apportée par le disciple Thadée peu après la mort du Christ. Le tout aurait été caché dans les murailles de la ville pour échapper aux persécutions. Un tissu qui a été très célèbre dans l'empire byzantin ''car réputé ne pas avoir pu être fait de la main de l'homme''.

Un linceul qui ne fait pas l'unanimité
Un linceul qui a fait l'objet de bien des études et donné lieu à des oppositions marquées dans les conclusions des scientifiques. Ce n'est pas demain que l'on pourra dire que c'est l'image du Christ et plus particulièrement de son visage qui se retrouve sur ce tissu. Par contre, ces études ont permis de déterminer que le tissu est issu d'un métier comme on en trouvait au Moyen Orient aux premiers siècles. Une datation au carbone 14 confirme une origine très ancienne. D'autres indications technico-scientifiques sont expliquées dans cette exposition que l'on doit à l'association ''Montre Nous Ton Visage''.
Ces études ont ainsi déterminé que l'homme au linceul âgé d'une trentaine d'années est de type syro-palestinien. Il porte une natte dans le dos, signe d'appartenance au monde religieux juif. L'iconographie laisse apparaître les marques d'un homme qui, avant de mourir, a beaucoup souffert. On a ainsi remarqué que le cartilage du nez est fracturé, des blessures ont également été détectées tout autour de la tête. Des marques comme celles que la couronne d'épines aurait pu laisser.
Les études n'en restent pas là. Elles ont laissé apparaître que le corps qui s'est retrouvé dans le linceul avait été flagellé. Les experts ont ainsi relevé une centaine de traces laissées par un fouet muni de boules de plomb ou d'osselets...
Le pape saint Jean-Paul II, en 1998, disait: ''L'image qu'il présente a un rapport si profond avec tout ce que racontent les Evangiles de la Passion et de la mort de Jésus que tout homme sensible se sent touché intérieurement et profondément ému lorsqu'il la contemple.'' En 2010, le pape Benoît XVI livrait aussi un commentaire sur cette image: ''Un visage mystérieux qui parle silencieusement au coeur des hommes en les invitant à y reconnaître le visage de Dieu.'' ''Cette image parle à notre coeur et nous pousse à gravir le Mont du Calvaire, à regarder le bois de la croix, à nous immerger dans le silence éloquent de l'amour'' disait le pape François toujours à propos du saint suaire.
Une exposition qui restera, à la basilique de Beauraing, durant trois ans.
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