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19/11/2015
Le Jubilé de la miséricorde, par-delà la frontière
Des prêtres, des diacres, des assistants paroissiaux… Ils étaient une trentaine de frontaliers, Belges et Français, à se retrouver mardi dernier, à Beauraing, pour la traditionnelle journée de rencontre du mois de novembre. Chaque année, ils se rassemblent autour d’une thématique particulière. Cette fois, c’est le Jubilé de la miséricorde, voulu par le pape François, qui était au centre des discussions. Les personnes présentes ont réfléchi, entre autres, aux façons de vivre cette Année jubilaire dans leurs diocèses respectifs.
Les participants ont commencé la journée par un moment de prière. Bien sûr, les victimes des attentats de Paris étaient présentes dans tous les esprits. Mgr Rémy Vancottem, évêque de Namur, a rejoint le groupe pour cette journée annuelle de travail et de convivialité. Mgr Thierry Jordan, archevêque de Reims, qui aurait dû participer à la rencontre, était quant à lui retenu en France pour une célébration d’hommage aux victimes du terrorisme.
Cette rencontre franco-belge était la 31ème du genre. L’abbé Joseph Bayet, membre de l’équipe des prêtres frontaliers, était de la partie: ''C’est à chaque fois une joie de nous retrouver. Nous avons plaisir à partager les expériences vécues de part et d’autre de la frontière.'' Car si les distances ne sont jamais très longues, les réalités pastorales sont parfois bien différentes. ''Les Français ont une façon de voir les choses plus ‘aérée’ que celle des Belges. Avec plus de paroisses sous leur responsabilité, ils parviennent malgré tout à rester plus détendus dans leur ministère. Je le constate à chacune de nos rencontres.''
L’édition 2015 était organisée sur le thème du Jubilé de la miséricorde, cet événement exceptionnel que l’Eglise universelle s’apprête à vivre tout prochainement. L’abbé André Haquin, président de la Commission liturgique du diocèse de Namur, a d’abord pris la parole pour un exposé sur le thème: ''Pourquoi le pape François nous propose une Année de la miséricorde?'' Le professeur émérite de l’UCL a rappelé que la miséricorde était d’abord une valeur à accueillir, avant même de pouvoir l’annoncer ou d’en témoigner. Il a expliqué que la miséricorde avait un visage, celui du Christ qui révèle son Père. À nous de profiter de ce Jubilé pour le contempler chaque jour.

Comment mettre en œuvre le Jubilé dans nos diocèses?
La matinée s’est poursuivie par une présentation des projets en préparation de part et d’autre de la frontière. Mgr Vancottem a dressé la liste des six églises de son diocèse, retenues comme églises jubilaires: Arlon, Beauraing, Foy-Notre-Dame, Namur, Saint-Hubert et Walcourt. Six églises où il sera possible de passer une Porte sainte. Mgr Vancottem voit plusieurs significations à la démarche: ''Passer la porte du Christ qui donne accès au Père, mais aussi ouvrir la porte de notre cœur, que ce soit dans le cadre de nos relations ou des œuvres de miséricorde qui nous animent.'' Faisant le lien avec l’Année de la diaconie, récemment clôturée, Mgr Vancottem a rappelé que la miséricorde pouvait se vivre tant au niveau spirituel qu’au niveau social. Il en a profité aussi pour rappeler que, dans son diocèse, tout commencera le 13 décembre à Namur, par l’ouverture de la Porte sainte de la cathédrale, lors d’une célébration rassemblant les forces vives des deux provinces.
Côté français, l’abbé Thierry Bettler, vicaire épiscopal à Reims, a présenté la brochure éditée par son diocèse à l’occasion du Jubilé. Un livret qui reprend les nombreuses initiatives organisées au niveau diocésain et dans les églises jubilaires. Des églises jubilaires qui sont là-bas au nombre de trois: la cathédrale de Reims, l’église Saint-Nicolas de Rethel et la basilique Notre-Dame d’Espérance de Charleville-Mézières. Dans le diocèse français, le Jubilé est aussi l’occasion de réflexions de fond. C’est ainsi que le conseil presbytéral profite de l’Année sainte pour réfléchir à la manière dont les prêtres peuvent recevoir eux-mêmes le pardon, et la façon de le communiquer aux fidèles. Des gestes seront encouragés tout au long de l’année, comme le lavement des pieds durant la semaine sainte ou l’attention aux aînés dans les maisons de repos.
Après ce tour d’horizon des projets transfrontaliers, les personnes se sont réparties en petits groupes afin de réfléchir aux questions suivantes: comment nos communautés sont touchées et sont signe de la miséricorde? Comment chacun est témoin et porteur de miséricorde ? Sur ce dernier point, certains ont fait le constat que les portes de nos maisons n’étaient pas toujours ouvertes et que les gens s’enfermaient parfois devant leur télévision ou leur ordinateur, pratiquant la générosité de façon ponctuelle. D’autres participants ont rappelé l’importance de la famille, lieu de miséricorde par excellence.
La 31ème journée de rencontre des prêtres frontaliers s’est terminée par les vêpres. L’édition suivante est déjà sur les rails. Elle aura lieu en novembre 2016, cette fois du côté français.
A.S. – Photo: C.M.
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