Le Conseil épiscopal se réunit régulièrement pour examiner les affaires qui touchent, au plus près, le diocèse. Ce conseil est présidé par l'évêque avec, autour de lui, ses plus proches collaborateurs, les vicaires épiscopaux. Ils sont tous prêtres et ont été nommés par l'évêque. Chacun étant pleinement responsable dans les matières attribuées.
Ce vendredi, un ''petit nouveau'' a rejoint le Conseil épiscopal. Il s'agit de l'abbé Philippe Coibion, 63 ans, actuellement en charge des paroisses de Beuzet, Les Isnes, Mazy et Bossière. A l'issue de l'année de la diaconie qu'il avait initiée, Mgr Vancottem avait souhaité qu'il y ait un prolongement. C'est aujourd'hui chose faite avec la création de ce nouveau vicariat.
D'octobre 2014 à octobre 2015, on s'en souvient, le diocèse avait vécu à l'heure de la diaconie. Un terme qui, petit à petit, était entré dans le vocabulaire de chacun. La diaconie, c'est le service à celui qui souffre, qui est dans la difficulté. Dans le diocèse, les bénévoles qui dans les associations, dans les équipes veillent à venir en aide à l'autre, à lui tendre la main, sont nombreux. Cette année a permis de les conforter dans l'importance de leur mission et peut-être de leur rendre un second souffle. Elle a aussi permis de constater que l'on pouvait encore faire mieux.

Trois antennes dans un vicariat
Ce nouveau vicariat de la diaconie comprend une antenne diaconie bien sûr mais pas exclusivement. La pastorale de la santé et la pastorale de la solidarité en feront également partie. ''Ce sont là les différents volets de l'Eglise sert'' souligne l'abbé Coibion.
L'abbé Solot sera à la tête du volet diaconie. L'abbé Bayet s'occupant, lui, de la pastorale de la solidarité. Le nouveau vicaire épiscopal conservant la responsabilité de la pastorale de la santé et, en tant que vicaire épiscopal, il va coordonner l'ensemble. Une pastorale de la santé qui englobe la pastorale hospitalière, la pastorale des maisons de retraite, la pastorale des visiteurs de la malade et la pastorale de la personne handicapée.
Délégué épiscopal de la pastorale de la santé pendant quelques mois, l'abbé Coibion était déjà descendu, à de nombreuses reprises, sur le terrain. Il était allé, à la rencontre des doyens, des six régions pastorales. Objectif: construire des ponts entre ce qui se vit. ''Dans ce domaine, tout est lié. Une personne malade peut quitter son domicile pour être hospitalisée. Son état de santé peut ensuite nécessiter un placement en maison de retraite. Il faut prévoir un suivi pastoral. ''
Lorsque l'évêque lui a demandé de devenir vicaire épiscopal, l'abbé Coibion a été le premier surpris. ''Je n'avais jamais imaginé remplir ces fonctions. J'ai accepté pour rendre service au diocèse. La diaconie est un volet indispensable dans la vie de l'Eglise. Lorsque monseigneur Vancottem m'a nommé délégué épiscopal pour la pastorale de la santé, j'étais dans mon domaine. C'est un monde que je connaissais bien. Ici, c'est différent. Mais ce qui me rassure c'est que je ne suis pas tout seul.''
Comment imagine-t-il sa fonction? L'abbé Coibion, un homme posé et calme - ''je sais contenir mes réactions'', dit-il- répond qu'il continuera à s'occuper de la pastorale de la santé tout en étant le coordinateur au niveau du vicariat. ''Je ne vais pas brusquer les choses. Ce serait bien de pouvoir créer dans chaque doyenné ou encore dans chaque secteur pastoral une cellule de la diaconie. Ce point sera à l'ordre du jour du prochain conseil presbytéral.''
Voilà une nomination qui va prendre de la place dans un agenda déjà bien chargé. ''Il y a de quoi m'occuper mais cela ne m'effraie pas. ''
Christine Bolinne

Un portrait du nouveau vicaire épiscopal, à lire ici.